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| Maroc , rencontres
Publié le 29 juillet 2013
Aujourd’hui, on vous propose le portrait de deux jeunes femmes, Mathilde De Almeida et Mélanie De Azevedo, toutes deux engagées dans le développement du tourisme durable avec l’association Tawaya, dont on a parlé à deux reprises sur le blog. Un échange qui donne envie d’aller à la rencontre des habitants de la vallée Aït Bouguemez, au Maroc, où l’association développe des projets en faveur de la population locale.
Nous sommes deux étudiantes, âgées de 20 ans. Nous nous sommes rencontrées durant notre formation à l’IUT de Périgueux, nous préparions le même DUT (Carrières Sociales, option Gestion Urbaine et orientation Développement Touristique).
Nous avons connu l’association Tawaya par le biais de deux de nos anciennes camarades qui avaient auparavant effectué un diagnostic de territoire participatif au douar R’bat, où est implanté l’association. Nous avons par la suite pris contact avec Abdellah El Asely, vice-secrétaire général, afin de lui transmettre notre proposition de stage. Nous étions présentes sur le territoire durant neuf semaines, du 02 avril au 04 juin 2013. Nous avions pour volonté de développer au douar R’bat un tourisme alternatif au tourisme de randonnée, prédominant dans la vallée des Aït Bouguemez (Haut Atlas marocain).
Une vue sur la vallée de Ait Bougmez
© Association Tawaya
L’association, créée en 2006, a déjà mené d’importantes actions au village. L’apparition de l’eau potable dans la majorité des foyers, la création d’autres secteurs d’activité tels que l’apiculture ou encore la construction d’un centre pour enfants ont conduit à faciliter le quotidien de nombreuses familles. De plus, les membres de l’association tentent de proposer des solutions en accord avec les principes de développement durable. Premièrement, des conteneurs ont été placés à plusieurs endroits du village afin de récolter et brûler les déchets des habitants. Par ailleurs, en collaboration avec l’association Terre et Humanisme, des formations à l’agriculture biologique ont été proposées aux villageois. L’association a aussi souhaité favoriser la préservation de l’habitat traditionnel en pisé dans le village, en sensibilisant les villageois aux inconvénients des nouveaux matériaux de construction (peu isolants, moins économes, etc.).
Le dernier projet en cours concerne la création d’une coopérative pour femmes visant à développer l’activité économique du village tout en permettant aux femmes de s’autonomiser. Pour le moment, ce projet est en attente de financements. Les habitants sont très motivés à l’idée de partager leur savoir-faire.
L’association Tawaya intègre donc dans sa démarche plusieurs objectifs tels que le développement économique du village, d’une façon pensée et raisonnée (mise en place de nouvelles activités, proposition d’un tourisme solidaire, etc.), la mise en valeur du village et de son patrimoine (circuits touristiques, site de bivouac près de la source du village), et le développement d’activités culturelles (notamment pour les enfants). Depuis 2012, l’association accorde une grande importance aux échanges extérieurs en accueillant régulièrement des stagiaires et en favorisant la mise en place de partenariats.
Les enfants du village
© Association Tawaya
Nous tenons dès à présent à ce que les membres de l’association et villageois puissent accueillir des voyageurs sensibles à la culture authentique et au riche patrimoine du village. En ayant pris en compte les besoins et attentes des touristes ainsi que ceux des habitants, nous aimerions pouvoir évaluer les impacts du projet à la suite des premiers échanges.
Afin d’acquérir une meilleure visibilité, nous avons établi de nombreuses discussions informelles avec les voyageurs rencontrés au sein de la vallée des Aït Bouguemez ainsi qu’avec des acteurs locaux et étrangers. Nous avons également travaillé avec les membres de l’association et une entreprise spécialisée dans la communication à Marrakech afin d’améliorer la notoriété de l’organisme (renouvellement du logo, du site internet, création de cartes postales, etc.). Nous avons par la suite pris contact avec des associations comme « Maisons Du Bout Du Monde » dans le but d’obtenir un appui. Il nous paraît essentiel de jouer avec les partenariats pour assurer la pérennité de notre projet, ce dernier nous tenant réellement à cœur.
Cette immersion de deux mois au sein de la vallée nous a permis de découvrir toutes les facettes d’une culture encore authentique. Ces villages ruraux, isolés, éloignés du modernisme et du rythme inlassable des villes, se développent petit à petit et selon des besoins nécessaires. Nous avons été chaleureusement accueillies et intégrées à la vie du village dès les premiers jours. Les habitants nous invitaient régulièrement à prendre part à leurs activités quotidiennes, à manger tajine ou couscous… Chaque moment était unique. Nous avons créé des liens avec certaines familles, que nous cherchons à préserver même après notre retour. Nous gardons des souvenirs inoubliables, et une expérience qui a su nous faire grandir et nous faire apprécier chaque instant de la vie.
Oui bien entendu. Nous devons intégrer les populations locales aux projets de développement de leur territoire. Ce sont les principaux concernés, les principaux acteurs. De plus en plus de voyageurs recherchent aujourd’hui de l’authenticité à travers leurs visites. Ils souhaitent partager des moments inoubliables et des expériences uniques, et cela grâce à de « vrais » contacts locaux.
De plus, dans un contexte de mondialisation, le patrimoine aussi bien matériel qu’immatériel a tendance à s’effacer. Un tourisme raisonné, maîtrisé, contribuerait à sa diffusion et à sa préservation. Le monde du tourisme est constamment en évolution, il est nécessaire aujourd’hui d’adapter l’offre aux nouvelles demandes du public. C’est pour l’ensemble de ces raisons que nous avons souhaité proposer une offre touristique dite « intégrée » qui favoriserait la rencontre de cultures et l’échange, tout en respectant les piliers d’un développement durable.
Nous sommes passionnées par les voyages depuis très jeunes. Nous accompagnions chacune nos parents durant leurs excursions et nos origines portugaises nous amènent chaque année sur la terre de nos grands-parents. Les rencontres, la découverte, l’échange… Le voyage est le meilleur des enseignements. Nous grandissons à travers ces expériences.
Lors de notre premier stage, nous avons chacune découvert une destination qui nous tenait à cœur, le Cameroun et le Costa Rica. Ces stages nous ont permis de développer des connaissances liés à deux domaines vers lesquels nous souhaitons nous professionnaliser : la valorisation culturelle et l’écologie.
Il est nécessaire de se renseigner sur l’histoire et les coutumes du lieu que l’on souhaite découvrir. Nous devons être conscients que chaque culture possède ses particularités, ses croyances, que nous nous devons de respecter. Il faut s’ouvrir à l’autre, ne pas hésiter à aller à sa rencontre. Les échanges, même les plus basiques, allant du simple sourire au bonjour, sont vivement conseillés ! Apprendre quelques mots de la langue locale montrera votre bonne volonté, et votre envie de partager avec les locaux.
Nous souhaitons rester dans le domaine du tourisme. A travers nos stages, nous avons pu affiner nos choix d’avenir et trouver la voie qui nous convenait le plus. Ainsi, l’une s’oriente vers la protection et la valorisation du patrimoine et de la culture, tandis que l’autre souhaite suivre un cursus dans le développement du tourisme solidaire. De plus, nous souhaitons que notre projet au sein du village de R’bat aboutisse réellement, et qu’il puisse impulser de nouvelles dynamiques économiques et culturelles au sein de la vallée. Nous espérons revenir dans quelques temps, afin de recueillir les premières impressions.
Bonjour
je suis le Président de l’association Tawaya qui accueille des stagiaires et scouts et tous volontaires pour la solidarité et aide au développement au village de R’bat dans le haut atlas Marocain;
SOYEZ TOUJOURS BIENVENUE CHEZ NOUS .
Scouts et Guides de France de Caudéran
le 30 mai 2014 :
Bonjour,
Nous sommes une équipe de cinq jeunes compagnons (branche 18-21) ans des Scouts et Guides de France) et nous avons un projet solidaire en partenariat avec l’association Tawaya cet été. Nous aimerions savoir s’il était possible de rentrer en contact avec vous, car il n’est pas toujours facile, vous l’avez sûrement remarqué, d’obtenir toutes les informations nécessaires. De plus, nous serions très contents d’avoir un avis concernant les questions culturelles et vous semblez tout indiquées pour le sujet.
Merci d’avance,
Les compagnons de Caudéran