
Mis à jour le 2 janvier 2020
| Asie , Food & coutumes
Publié le 9 octobre 2014
La gastronomie est un excellent moyen de se dépayser, pour s’imprégner d’une culture rien de tel que de passer à table ! Si les bonnes manières autour des tables d’Asie vous paraissent inaccessibles, voici un article qui rendra votre voyage et vos repas plus sereins.
En Asie l’usage des baguettes est inévitable. Si leur maniement semble complexe, leur utilisation ne doit pas vous effrayer. Au Moyen Âge, alors que l’Europe découvrait les propriétés révolutionnaires de la fourchette, la Chine, suivie par l’Asie, était depuis longtemps passée maître dans l’art d’utiliser les baguettes. D’après la légende, elles furent inventées par un empereur chinois mythique de la dynastie Xia, Yu Le Grand. Trop gourmand pour attendre d’être servi, il décida de goûter son plat directement dans la marmite. Il arracha deux petites branches d’un arbre pour éviter de se brûler. Cet héritage collectif explique certaines règles de savoir-vivre communes à certains pays. Même si de nombreuses autres coutumes demeurent propres à chaque territoire.
Difficile de s’y retrouver entre ce qu’il convient de faire ou non selon le pays. Il est bienvenu de faire du bruit en mangeant sa soupe ou ses nouilles au Japon et en Chine pour montrer que l’on apprécie le plat. Mais c’est extrêmement impoli en Corée du Sud. Les Coréens mangent avec des baguettes métalliques et une cuillère : porter votre bol de soupe à votre bouche est le comble de l’impolitesse ! Cependant, c’est toléré au Japon, où une cuillère n’est pas systématiquement mise sur la table. Sachez par ailleurs que les Thaïlandais n’utilisent pas de baguettes, mais une fourchette et une cuillère, le couteau étant banni de la table. Au Vietnam et en Indonésie, il est fréquent de manger directement avec la main (la droite pour ne pas paraître grossier). Vous pouvez suivre les conseils de notre infographie des pays et des coutumes d’Asie.
En Thaïlande et en Indonésie, il n’y pas d’horaires particuliers pour passer à table : il est possible de manger à n’importe quelle heure ! Ainsi, ce sont des pays dans lesquels on mange souvent, mais en très petite quantité. Au Japon, en Chine, en Corée du Sud ou au Vietnam, les repas se comptent au nombre de trois par jour. Le petit-déjeuner y est pris de bonne heure, entre 6h30 et 8h. De même pour le déjeuner qui est servi à partir de 11h et jusqu’à 13h. Au-delà, la plupart des restaurants ne servent plus. Le dîner, quant à lui, est pris plus ou moins tôt selon les pays. Il est possible de commander son repas du soir à partir de 17h au Laos, par exemple, mais les habitants du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud et du Vietnam passent à table entre 18h et 19h, plus généralement.
Sur toutes les tables et à tous les repas, le riz est roi ! Abondant, il s’agit en effet de la base de l’alimentation en Asie. Les plats principaux sont donc toujours servis avec du riz, ainsi qu’un bol de soupe. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour nos esprits et estomacs occidentaux, on retrouve également ces accompagnements au petit-déjeuner. Il est en effet très rare de consommer des pâtisseries ou des gâteaux, bien que des sucreries puissent parfois accompagner le thé. En guise de dessert, les habitants des pays d’Asie du Sud-Est consomment davantage de fruits. Au Japon ou en Chine, la fin du repas sonnera généralement l’heure du thé. Où que vous soyez, durant le repas, tous les plats sont posés en même temps sur la table afin que chacun puisse se servir. Goûter à toutes les préparations en vous servant de petites quantités est plutôt bienvenu.
L’Asie offre d’innombrables spécialités régionales, pour le plaisir de vos palais ! En Chine, autant d’incontournables que de provinces. Vous pourrez vous régaler, du fameux canard laqué à Pékin, de hongshao rou façon Mao (viande braisée mitonnée à la sauce de soja) dans le Hunan, ou de shaomai (raviolis aux crevettes) à Canton. Au Japon, la cuisine se veut simple et diététique. Loin des sushi, maki et autres california plébiscités par les Occidentaux, ruez-vous sur un bol de ramen, ou un shabu-shabu (fondue de fines tranches de viandes, légumes et champignons) pour un repas des plus authentiques !
À la fois équilibrée et sophistiquée, la cuisine coréenne s’illustre avec des spécialités telles que le kimchi (met composé de piment et de légumes fermentés), ou le bulgogi, (barbecue de bœuf ou de porc mariné puis grillé). En Thaïlande, vous pourrez vous délecter de tom ya koung (soupe de crevette à la citronnelle) ou de phak bung phat (assortiment de légumes frits). Passage obligé au Vietnam : le phó, soupe nationale du pays à base de nouilles de riz et de bœuf. La gastronomie cambodgienne se distingue par une grande utilisation de condiments. Par exemple le prahok, pâte à base de poisson salé, fermenté et concassé qui donne une saveur inimitable à tous les plats !