
Mis à jour le 26 juin 2018
| carnet de voyage , Voyageur
Publié le 21 décembre 2013
« Croquer quoiqu’il arrive », telle pourrait être la devise de Lapin, carnettiste insatiable et grand voyageur. Curieux d’en savoir plus sur l’illustrateur touche-à-tout, on lui a posé quelques questions…
Je suis carnettiste et illustrateur, et vis à Barcelone depuis près de 7 ans. Je travaille pour la presse, la mode, la publicité et l’édition.
La Sagrada Familia © Lapin
Effectivement, j’ai toujours un crayon à portée de main, prêt à dégainer, on ne sait jamais. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé dessiner, la preuve en est mon premier carnet gribouillé à l’âge de 4 ans.
Influencé par un oncle qui travaillait pour Walt Disney, je remplissais les marges de mes cahiers d’école de caricatures des profs et d’engins en tous genres. Quelques années plus tard, c’est devenu un besoin. Je suis de très mauvais poil si je n’ai pas dessiné depuis plusieurs jours.
Berlin © Lapin
Le voyage est récurrent dans mon activité, je travaille régulièrement pour la France et l’Espagne bien sûr, mais aussi pour l’Italie, l’Allemagne, le Portugal… sans compter le besoin d’ailleurs pour s’aérer la tête, et faire régulièrement le plein d’inspiration.
Et je ne peux pas concevoir de voyager sans carnet, c’est ma mémoire et mon lien avec l’autre, mais aussi un refuge ambulant qui me permet de me sentir chez moi où que je sois : mon atelier de poche.
Je pars léger, un sac à dos avec un vieux carnet de comptabilité A5 (mon support de prédilection), un carnet de notes A6, une trousse dans laquelle se trouve tout mon matériel : feutre noir 0,1 mm, aquarelle, pinceaux, crayons de couleur (…), un tabouret pliant et une bouteille d’eau : c’est mon kit de survie.
Avion © Lapin
Il est des lieux qui sont une source d’inspiration intarissable : le Japon, NY, Lisbonne ou Berlin. Mais Barcelone sait également m’inspirer au quotidien.
Ma première participation à un festival était en 2005 à la Biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand. C’était la première fois que je présentais mes carnets au public. L’expérience m’a tout de suite séduite.
Puis en 2008, je participe a une toute nouvelle plate-forme collective, « Urban Sketchers », qui me permet d’échanger avec d’autres carnettistes disséminés sur les 5 continents. Ce mouvement a pris une ampleur considérable en très peu de temps, et m’a permis de diffuser mes croquis tout en créant des liens forts avec une communauté de croqueurs toujours grandissante.
En 2009, je suis invité pour la première fois comme instructeur a « De vuelta con el cuaderno », un workshop de 3 jours dans les Pyrénées espagnoles, et depuis j’enchaîne les participations à des expositions, ateliers ou festivals mettant le carnet au cœur de mon activité.
Carnettiste © Lapin
J’ai créé mon blog en 2007, à mon arrivée à Barcelone. Je l’imaginais comme une passerelle avec les amis que je venais de quitter à Paris. Au début, j’y publiais tout le contenu de mes carnets, à un rythme presque quotidien. Aujourd’hui, je suis plus sélectif, mais je continue à publier régulièrement des extraits de mes carnets, mais également mon actualité. Le blog est une formidable archive, et malgré la montée des réseaux sociaux, je continue à préférer cet espace beaucoup plus personnel.
La Escocesa, Barcelone © Lapin
Alors que je reçois en 2008 une invitation à participer à un blog collectif ayant pour thème le dessin « in situ », je me reconnais immédiatement dans le projet.
Le fondateur, Gabi Campanario, journaliste espagnol résident à Seattle, a réuni d’autres auteurs qui comme lui partageaient leurs croquis en ligne, autour d’un même blog.
Et de la trentaine de croqueurs invités à l’origine, nous sommes passés à 100 (palier imposé par blogspot) dans les mois suivants, et très vite j’ai eu la sensation d’appartenance à une communauté.
Aujourd’hui, en plus de ce blog international, ce sont des dizaines de blogs nationaux ou régionaux qui bouillonnent de chroniques. Le collectif s’est organisé en association sans but lucratif et organise chaque année depuis 4 ans un symposium : 3 jours durant lesquels les rencontres prennent le pas sur le virtuel et où les urban sketchers proposent ateliers et conférences à une centaine de croqueurs passionnés.
Le livre L’art du croquis urbain est un condensé des 3 premières années de l’aventure Urban Sketchers, à lire absolument !
Urban sketchers © Lapin
Mon prochain livre, Oldies But Goldies, un recueil d’illustrations de vieilles bagnoles collectées au fil des carnets, est sur le point de sortir.
Quant à mes prochains voyages, ils me mèneront à Tokyo pour l’édition d’un livre, et qui sait, peut-être à La Havane pour un second volume d’Oldies But Goldies orienté sur ces vieilles américaines qui fourmillent encore à Cuba…
Oldies But Goldies © Lapin
la vive
le 20 novembre 2014 :
Bonsoir,
Je reviens de Clermont-ferrant, c’était comme une réunion d’oiseaux migrateurs la veille d’un grand départ, magnifique!! et j’ai entendu parler d’un voyage en mobylettes en Bretagne pour le mois de mai, j’habite dans le sud de la France, je dessine et j’ai une belle motobécane bleue
je voudrais faire parti du projet !!
le petit breton à la casquette il m’a dit que le groupe était déjà complet, mais moi j’viendrai ben quand même alors je vais pas lâcher l’morceau je vais laisser un p’tiot message à mr Lesacher yann et pis on verra ben, mais nous dans sud la fantaisie on en à aussi pis on vous invite, prochaine sortie en roulottes-tracteurs pour les vacances de noël départ Félines-minervois arrivées Périac-sur-mer une dizaine de jours de voyage un convoi d’une centaine de mètres, je peux vous donner le détail si cela vous dit !
Alors dite lui à votre petit Breton de la Forêt de Brocéliandre, que je dois bien avoir du sang Breton et que je m’appelle Viviane, la Dame du Lac, que je me ferai toute petite !
Merci et à bientôt