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Spécial Berlinale

Spécial Berlinale

Mis à jour le 10 janvier 2020 | , ,
Publié le 7 février 2013

Par Laure, cinéphile et éditrice au Guide Évasion

 

A Berlin, on est tous fous de cinéma. Pendant 10 jours (du 7 au 17 février), la capitale allemande vibrera au rythme de la Berlinale, l’un des plus importants festivals dédiés au septième art.

La Berlinale, en quelques mots

Créé en 1951, le Internationale Filmfestspiele Berlin a ouvert sa première édition avec le troublant Rebecca Hitchcock , dans une ville encore en ruines. Ce choix n’avait rien d’anodin. Sorti en 1940 aux États-Unis, le film du grand maître n’avait jamais été diffusé en Allemagne. A l’origine, la Berlinale était donc un événement éminemment politique. Dans un contexte de Guerre froide, les Alliés ont imaginé cet outil de propagande, mettant en avant la grandeur du cinéma de l’Ouest et vantant les mérites du « monde libre ».
Les premiers temps, la programmation du festival est très hollywoodienne, entre glamour et paillettes. Il n’était pas question de remettre en cause l’Ouest.  Dans ce contexte, le film O.K. (1970) du réalisateur allemand Michael Verhoeven — l’histoire d’une petite Vietnamienne violée par un soldat américain — a provoqué un véritable scandale. Cette année là, le jury a démissionné sans décerner un seul prix.
Depuis la chute du mur, le festival n’est plus le terrain d’affrontements idéologiques et diplomatiques. Il s’efforce néanmoins de projeter des films qui donnent à voir et à entendre le « brouhaha du monde ».

Le cinéma français à l’honneur

Présidée par le cinéaste hongkongais Wong-Kar-Waï, la 63e édition de la Berlinale va, entre autres, honorer d’un ours d’or l’œuvre du cinéaste Claude Lanzmann, intellectuel engagé s’il en est. On lui doit notamment Shoa, film de référence sur le génocide des Juifs. Les chauvins qui sommeillent en nous se réjouiront d’autant plus que, cette année, pour la première fois, la part belle est faite au cinéma français : Camille Claudel 1915, avec la belle Juliette Binoche, La Religieuse, une adaptation du célèbre roman de Diderot avec Isabelle Hupert en tête d’affiche, Elle s’en va avec le monstre sacré de nos écrans, Catherine Deneuve.

Fenêtres sur le monde

Fidèle à ses traditions, le programme du Festival comptent plusieurs films et documentaires qui interrogent le monde dans lequel nous vivons. Citons, entre autres, La Maladie du Sommeil d’Ulrich Köhler, la tragédie d’un médecin humanitaire perdu entre l’Afrique et l’Europe. Qu’est-il venu chercher sur le continent noir et quelle peut-être la place de l’homme blanc en Afrique ? Le long métrage devrait, dans le contexte actuel, éclairer bien des débats…
Dans le genre Documentaire, on jettera un œil sur L’aiguilleur des rêves, mise en abyme du cinéaste polonais Andrzed Wajda. 52 minutes pour découvrir la figure de proue du septième art polonais, au moment de la sortie de son film sur le syndicaliste Lech Walesa.
Plus léger et grand public, l’espiègle série de courts-métrages Mammas d’Isabella Rossellini s’intéresse à la manière dont les animaux s’occupent de leur progéniture. Basée sur des acquis scientifiques, pimentée d’humour et rehaussée par de splendides costumes, ces portraits d’animaux, très instructifs, feront le bonheur des grands et des petits.

A faire entre deux films

Les plus cinéphiles d’entre vous resteront les fesses rivées sur leur fauteuil, les yeux braqués sur l’écran tout le temps du festival. Pour les autres, il est recommandé de s’alimenter et de se dégourdir un peu les jambes.

Pause junk-food : achetez-vous une « currywurst » dans une baraque à frites . Notre adresse favorite ? Curry 36, Mehringdamm 36 (U-Bahn U 7 Mehringdamm). Plus trendy, le döner kebab version écolo, fera le bonheur des végétariens.

Pour prendre l’air : Berlin comprend 54 parcs et 5 forêts. De quoi faire une belle ballade avant la prochaine projection. Passer une ou deux heures dans l’incontournable Tiergarten (32 km de sentiers) ou au Jardin botanique, pour les amateurs d’exotisme.

Ciné fever : besoin d’une pause film mais aucune envie de quitter votre cocon cinéma ? Offrez-vous un pèlerinage Marlène Dietrich. Commencez par la Marlène Dietrich Platz, visitez le musée du Cinéma et de la TV (Postdamer Strasse). Poussez jusqu’à l’église du Souvenir, où la star épousa R. Sieber en 1923. Terminez par le cimetière de Friedenau, où repose la star.

 

Image à la Une : www.flickr.com/photos/young-germany/3268702127/sizes/m/in/photostream/  ©young-germany

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