
Mis à jour le 3 décembre 2018
| Food & coutumes , France , gastronomie , Paris
Publié le 28 novembre 2012
Comme son nom l’indique, le Food Truck nous vient tout droit des États-Unis. Grands adeptes du repas sur le pouce et du take away, « à emporter », les Américains débarquent en force et nous initient à ce concept. Pourtant, me direz-vous, les camions vendant pizzas, burgers et autres nourritures très nocives pour la ligne existent depuis des lustres. Alors, simple effet de mode ou idée de génie ? Retour sur ce phénomène.
Outre Atlantique, la street food se renouvelle à vitesse grand V. Autrefois emblème de la mal bouffe (produits gras et de mauvaise qualité, règles d’hygiène douteuses et prix défiant toute concurrence), le camion ambulant fait peau neuve. Aux commandes de ces cuisines mobiles ? Des chefs cuisiniers digne de ce nom, qui mitonnent dans 6 m2 des petits plats alléchants pour clients exigeants et pressés. Le phénomène a encore pris de l’ampleur après l’ouragan Katrina. Contraints de quitter leur restaurant en grande partie détruit, les restaurateurs, loin de se laisser abattre, se sont mis à cuisiner… dans des camions !
Pour se mettre en appétit, rendez-vous sur Foodtruck Talk. Le site référence les « gourmet food trucks » œuvrant sur le sol américain, critique gastronomique et photos en prime.
Sur les trottoirs parisiens, on se bouscule devant les portes du Camion qui fume ou de Cantine California pour engloutir l’un des meilleurs burgers de la capitale. Signe des temps, le magazine Fooding, référence incontournable en matière de critique gastronomique version branchouille, organisait il y a peu un grand banquet dans la Cour et la Verrière des Beaux-Arts de Paris. Dans ce décor féérique, un staff décidément doué pour les effets de manche et la mise en scène (nappes blanches, serveurs en queue de pie et effets de lumière très réussis) servait à une tablée de convives les plats concoctés par cinq food trucks venus d’Europe. La critique en herbes que je suis a ainsi pu goûter à une brioche vapeur aux cèpes préparée par El Camion & La Buvette (Bruxelles) ou encore à la Porchetta coque et maïs d’un chef danois. Verdict : idée amusante, décor de folie, plats qui se défendent… mais, soyons honnêtes, on a goûté bien mieux.
Parlez à vos amis de Nice, Marseille ou Bruxelles de l’engouement subit des Parisiens pour ces chefs d’un genre nouveau. Vous les ferez doucement sourire. Depuis longtemps, la bonne cuisine de rue n’a plus de secret pour eux. Moins tendances peut-être, mais tout aussi bons, les camions à l’ancienne (sans site Internet ni page Facebook) servent à leur clientèle d’habitués des pizzas dorées à souhait, des glaces artisanales et des gaufres croustillantes. Pas de coups de com’, juste le bon vieux bouche à oreille. Il se pourrait cependant que ces vieux routards de la cuisine ambulante soient les premiers à bénéficier de l’engouement que les food trucks suscitent dans les médias. Ces-derniers ont en effet le mérite de redorer le blason de la street food, bien mis à mal ces dernières années.
À Paris :
Le Camion qui fume : Burger et frites maison env. 10 €. Encensée par toute la presse, Chef Kristin navigue dans toute la capitale.
Cantine California : Produits biologiques issus de l’agriculture française. Marché Saint-Honoré ou Marché Raspail.
Le Réfectoire : Le burger version française. On teste par exemple « Le Richard » (pain maison et dos de cabillaud). Menu à 10 €.
Glaces Glazed : Parfums détonants, à mille lieues du cornet vanille-chocolat (« Smoke on the water », « Orange mécanique »…). A partir de 3, 50 €.
À Lyon :
Aklé : Cuisine libanaise. Le quatre roues se gare tous les jours sur un marché différent.
À Marseille :
Paëlla Montoya : Valence est à l’honneur. Dans cette famille, on se transmet de génération en génération une succulente recette de paëlla. A déguster trois fois par semaine place Jean Jaurès.
À Orange :
Sushiju: Les premiers sushis ambulants. Petite originalité, on peut commander ces sushis en avance.
josé
le 7 décembre 2012 :
j’ai testé Cantine California, très bon !