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Un w-e à Budapest, salons de thé et cuisine de rue

Un w-e à Budapest, salons de thé et cuisine de rue

Mis à jour le 9 janvier 2020 | , ,
Publié le 27 février 2013

Par Laure, éditrice du Guide Évasion sous le charme de la capitale hongroise

 

Deux heures d’avion et me voilà propulsée dans une autre dimension. Budapest, même sous la neige, a tous les atouts pour séduire le voyageur, à commencer par les amateurs d’architecture et de bains d’eau thermale. Entre deux visites, on se restaure, histoire de survivre à la prochaine promenade le long des trottoirs verglacés.

Pause gourmande et froid polaire

Le Hongrois aime se restaurer en plein air, peu importe la météo. Le week-end, dans les allées du parc du Bois-de-Ville, sur le marché en plein air à deux pas du somptueux Parlement ou dans le quartier très commerçant de Vörösmarty ter, les petits marchands ambulants proposent toute sorte de plats à picorer debout, accoudés sur un comptoir en bois. Sur les marchés, revisitez toute la chaîne alimentaire. Commencez par admirez le gras cochon qui roupille dans le foin. Puis, achetez un beau salami (une des spécialités locales) sur l’étal d’un boucher. Les estomacs bien accrochés s’offriront un déjeuner à base de viande : saucisses rôtissant sur de grandes plaques accompagnées d’une généreuse portion de frites ou viandes en sauce et pommes de terre. Les Hongrois aiment tant le cochon qu’ils n’hésitent pas à construire de petites maisonnettes dans le genre Hansel & Gretel avec des saucissons et des morceaux de lard… Les végétariens se rabattront sur les énormes meules de fromages, une part de pizza garnie de gruyère et d’oignons rouges ou un rouleau de pain creux, croustillant et saupoudré de cannelle. Le tout, accompagné d’un verre de vin chaud.

Cuisine de rue. Frileux s'abstenir. © Laure Didry

Cuisine de rue. Frileux s’abstenir.
     ©  Laure Didry

Salon de thé so chic

J’ai oublié mes après-ski, la neige tombe sans interruption depuis le matin. Il est 16 heures, la nuit commence à tomber et mes pieds sont littéralement gelés. Un peu plus, et il faudra m’amputer d’un orteil. C’est le moment de faire une pause à la célèbre pâtisserie Gerbeaud. L’endroit vaut le détour, ne serait-ce que pour le décor. Lourds rideaux de velours vert, papiers peints très XIXe et meubles en bois sombres luisent sous les lampes dans une enfilade de salles hautes sous plafond. L’ambiance est solennelle, presque autant que l’habit de notre serveuse, peu souriante et fatiguée. A la lecture de leur carte, mon cœur balance. Suicide au cacao avec le fameux Emil Gerbeaud’s Legacy accompagné d’une généreuse tasse de chocolat chaud ? Spécialité locale, le « Somloi Sponge », gâteau éponge au rhum nappé de chantilly ? Après de longues tergiversations et minutieuse observation des assiettes de mes voisins — surprise, il n’y a pas que des touristes ! — j’opte pour l’Esterhazy Sundae, variation glacée autour d’un gâteau aux noix. La coupe arrive. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le pâtissier ne lésine ni sur la quantité, ni sur le sucre. Mon taux d’insuline explose. Moins subtile que notre Berthillon national, moins savoureuse que les glaces italiennes, cette gigantesque douceur se laisse tout de même faire.

Les glaces de la pâtisserie Gerbeaud © Laure Didry

Les glaces de la pâtisserie Gerbeaud
     ©  Laure Didry

Resto gourmet…ou bistrot grassouillet

Dès six heures, les premiers clients commencent à s’attabler. L’offre en matière de restauration est bien plus diversifiée que je ne m’y attendais. On trouve de tout, du restaurant de chaîne à l’enseigne touristique servant de généreuses portions de goulash en passant par le boui-boui obscur. Mais, si on aime manger, mieux vaut délier les cordons de sa bourse (qu’on se rassure, l’addition reste excessivement raisonnable) et s’offrir une adresse un tantinet plus haut de gamme. Illustration au Cyrano, élégant restaurant sur Kristof ter. Jolie table, service agréable (presque un miracle !), décor blanc très épuré à l’exception de quelques accessoires kitsch comme ce lustre auréolé de plumes noires. Je me délecte d’un Hungarian Rhapsody, tendre pièce de bœuf surmontée d’une tranche de foie gras hongrois accompagnée d’une ratatouille… de poivrons. Autre bonne surprise de la soirée, les vins hongrois sont plus qu’honnêtes. Fruités comme les vins d’Alsace, savoureux et plus alcoolisés que dans le nord de l’Hexagone. De quoi délier les langues en passant de longues heures à table.
Envie d’un cadre plus douillet, plus intime et d’une note microscopique ? Rendez-vous au M, charmant resto de Pest. Dans l’assiette, rien d’extraordinaire, mais les vins sont excellents et la décoration des plus originales (on se croirait dans une boîte en carton un brin design).

La déco rétro-vintage du restaurant M, à Pest

La déco rétro-vintage du restaurant M, à Pest
     ©  Laure Didry

A rapporter dans ses valises

– Du Paprika : impossible de passer à côté. On en trouve à chaque coin de rue. S’il vous reste des forints (monnaie hongroise) vous pourrez même en acheter en tube, en poudre ou en sachet à l’aéroport.
– Du salami, à condition de mettre vos valises en soute.
– De la bière locale, du vin hongrois (Borsodi ou Soprodi) ou de la Palinka (eau-de-vie parfumée avec toutes sortes de fruits).
– Du fromage trappista, pour changer du bon vieux Baby-bel.

Le paprika, star de la Hongrie. © Laure Didry

Le paprika, star de la Hongrie.
     ©  Laure Didry

Vos commentaires

Gerbeaud, quel délice !

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