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Visa pour l’image, Festival de Perpignan

Visa pour l’image, Festival de Perpignan

Mis à jour le 26 novembre 2018 | , , ,
Publié le 8 septembre 2012

Chaque année, début septembre, on se rend en nombre à Perpignan pour participer au Festival Visa Pour l’image, le Festival international du photojournalisme (du 1er au 16 septembre 2012). Rencontre avec Jean-François Leroy le directeur du festival.

En quelques mots, qu’est ce que le Festival Visa pour l’image? Depuis quand existe t-il ? Pourquoi s’est-il installé à Perpignan ?

C’est une longue histoire ! Nous étions fatigués de voir les Festivals de photo qui existaient, et qui traitaient toujours le photojournalisme comme un accessoire. Un jour, avec mon ami Michel Decron, qui était à l’époque rédacteur en chef du magazine Photo, on s’est dit en rigolant, « Tiens, si on faisait un Festival uniquement consacré au photojournalisme ? » Fin 1988, nous avons appris que la Ville de Perpignan lançait un appel d’offres pour créer un événement pour faire parler d’elle. Nous avons été sélectionnés, et ainsi la première édition a eu lieu en 1989. L’an prochain nous fêterons la 25ème édition.

Comme c’est un festival qui met en avant le photojournalisme, le festival est-il forcément lié à l’actualité internationale ?

Oui, le festival est très lié à l’actualité. En fait, il n’y a pas vraiment de thème pour le festival, l’édition suit l’actualité de l’année 2012, qui est au moins aussi lourde que l’an dernier. Entre Fukushima, le printemps arabe, le retrait des troupes américaines en Irak, la chute de Kadhafi, ce qui se passe en Syrie, au Soudan, au Nigeria, au Mexique… Il y aura aussi une rétrospective des huit années de travail de Rémi Ochlik.

C’est un festival destiné au grand public mais qui propose aussi des rencontres professionnelles ? Comment se trouve l’équilibre ?

Oui, les rencontres professionnelles s’effectuent du 3 au 9 septembre. Mais la plupart des événements de cette semaine professionnelle sont également ouverts au public et gratuits : soirées de projection, rencontres avec les photographes, tables rondes… Toutes les expositions sont gratuites et ouvertes à tous.

Birmanie

     ©  Adam Dean / Panos Pictures

Quelles sont les expositions à ne pas rater ? Et les autres activités, autour des expositions, quelles sont-elles ? Projections ? Rencontres ?

Toutes ! Nous n’avons que des sujets incroyables, des témoignages extraordinaires, des histoires poignantes… En plus des 27 expositions sur divers sujets, comme « l’onde de choc grecque », « Afghanistan : regard de l’intérieur » ou « Nigeria, une nation sous les dieux », vous pourrez assister en soirée à des projections. Elles débutent par une chronologie, retraçant 2 mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, etc. Visa pour l’Image propose aussi des « rétros », des retours sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire.

Et le palmarès, qui le constitue ? Il y a un jury comme à Cannes ?

Oui, il y a un jury dont je fais moi-même partie depuis cinq ans. Des directeurs photo déterminent parmi tous les sujets vus dans l’année, publiés ou non, quatre nominés pour chacune de ces catégories : le Visa d’or News, le Visa d’or Magazine, et le lauréat du Prix Rémi Ochlik, ancien Prix du Jeune reporter. Un deuxième jury se réunit à Perpignan pour désigner le lauréat de chaque Visa d’or. Ainsi nous donnons des prix à des gens vraiment talentueux comme Jérôme Sessini, Stanley Greene, Eugene Richards…

Qu’est-ce qui vous différencie de votre voisin le Festival des Rencontres photographiques de Arles ?

Le photojournalisme n’a jamais été absent de Arles, mais le Festival Visa pour l’Image y est uniquement consacré, et fait découvrir des agences moins connues comme Sipa, Gamma ou AFP…

À l’heure du numérique, de la multiplication des supports, le photojournalisme a t-il de l’avenir ?

Il y a une mode qui m’exaspère, c’est la mode Hipstamatic et Instagram. Ce sont des applications qui permettent de partager les photographies en réseau et qui fonctionnent avec un système de filtres. Si je photographie une poubelle avec Instagram, la photo est jolie mais je n’y suis pour rien, c’est l’appareil qui fait tout. Où est l’œil du photographe ? Quel que soit l’outil, ce qui nous intéresse c’est l’œil. Hipstamatic, Instagram, c’est une paresse intellectuelle et ça devient un « truc ». Et ce n’est pas parce qu’on fait des photos à l’Hipstamatic que c’est un sujet. À Perpignan, nous privilégions toujours l’œil du photographe.

Kurdistan

     ©  Julien Goldstein / Reportage by Getty Images

Quelques conseils pratiques pour se loger et manger à Perpignan ?

Rendez-vous sur le site http://visapourlimage.com, dans la rubrique « les infos sur Perpignan ». Vous pouvez aussi aller voir sur le site de l’office de tousirme de Perpignan.
Pour les restos, il y en a deux particulièrement sympa : Al Tres, 3 Rue Poissonnerie, 66000 Perpignan ; tél. 04 68 34 88 39. Le deuxième, c’est : le Divil, 9 Rue Fabriqués d’en Nabot, 66000 Perpignan ; tél. 04 68 34 57 73.

En marge du festival, qu’est-ce qu’on peut voir à Perpignan ?

Beaucoup de choses ! Le Castillet, le Palais des Rois de Majorque, le Théâtre de l’Archipel… Et en dehors de Perpignan : le musée d’art contemporain de Céret, Collioure, etc…
Retrouvez le programme détaillé sur le site http://www.visapourlimage.com.
Entrée gratuite, tous les jours de 10 h à 20 h  du 1er au 16 septembre 2012.

Photo de une : © Angelos Tzortzinis / AFP

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