
Partez à la rencontre du folklore nippon, de son histoire et de ses codes à travers 12 œuvres du septième Art. Ces films sont autant de bonnes raisons d’aimer le Japon et de vouloir le découvrir !
Il est facile de rapprocher ce film des Sept mercenaires de John Sturges, puisque ce dernier est l’adaptation américaine du monument de Kurosawa. Succès cinématographique et commercial, Les Sept samouraïs est culte aussi bien au Japon qu’en Occident. Le film joue sur les clichés pour démystifier et dépoussiérer la figure féodale du samouraï, et nous propose une autre vision du Japon historique. Une œuvre à ne pas manquer !
Le choc culturel est essentiel pour comprendre la relation qui se tisse entre les personnages incarnés par Scarlett Johansson et Bill Murray. Pour l’exprimer, Sofia Coppola a choisi le Japon et en révèle l’exotisme, le charme et les codes. Les scènes tournées entre autres dans la Shinjuku Park Tower ou dans le quartier commerçant de Daikanyama nous permettent d’apprécier la beauté de Tokyo. Il en va de même à Kyoto où notre esprit se met à rêver d’une balade autour du sanctuaire Heian sous les érables japonais ou d’une visite du Ryōan-ji et de son jardin zen.
Le Japon est l’un des pays avec le taux de criminalité le plus faible au monde. On est heureux de l’apprendre après avoir vu Crows zero ! Si vous êtes amateur de guerres de gangs et de batailles chorégraphiées, bienvenue à Suzuran, un lycée où s’entassent les cancres et les racailles de tout ordre, dans un climat de violence viscérale ! À défaut d’être véritablement représentatif du quotidien de la jeunesse nippone, le film (premier volet d’une trilogie) permet d’appréhender certains codes de la culture et du cinéma japonais. Une véritable référence au pays du Soleil-Levant !
Avec Hayao Miyazaki, Isao Takahata fut le cofondateur des studios Ghibli, une société de production de films d’animation aujourd’hui extrêmement plébiscitée à travers le monde pour la qualité de ses contenus. Le Tombeau des lucioles nous transporte dans le Japon de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ravagé par les bombardements et la misère, aux côtés de Seita et de sa petite sœur Setsuko, qui apprennent à survivre par leurs propres moyens en tentant de préserver leur innocence. Un aperçu de ce que l’Archipel a à offrir de beau et d’émouvant.
Le duo insolite formé par le jeune Masao et par Kikujiro, un vieux yakuza aigri (joué par Kitano lui-même), est extrêmement drôle et attachant. Leur voyage pour retrouver la mère du jeune garçon va les amener à traverser le Japon, et à tisser une sincère amitié. L’histoire se ponctue de rencontres extravagantes toujours enrichissantes, donnant lieu à des scènes tout à fait hilarantes. L’œuvre est une belle exception dans la filmographie très sombre et torturée du réalisateur. Succombez sous cette vague de fraîcheur, sous cette déferlante de bonne humeur et d’émotions !
Kill Bill vol. 1 a le mérite de remplir parfaitement son rôle d’ambassadeur malgré ses origines américaines. Il s’agit d’un film d’action à la croisée des genres, un véritable hommage au cinéma traditionnel asiatique qui évoque les films d’arts martiaux chinois et chanbaras japonais (terme relatif aux batailles au moyen de sabres) mais aussi les westerns spaghetti. Entre intertextualité et références, le film ne manque pas de s’imprégner d’une culture et d’une esthétique à forte dominante japonaise.
Le restaurant Gonpachi Nishiazabu qui a servi de décor à la scène finale de Kill Bill vol. 1
© Philippe Tiffon
Le Voyage de Chihiro est incontestablement l’un des meilleurs films d’animation de la carrière de Miyazaki. En se servant d’un bestiaire extravagant à des fins métaphoriques, le réalisateur plonge le spectateur dans un monde fantastique où la petite Chihiro devra apprendre à faire ses armes, embarquée dans une aventure initiatique. Profondément animiste, le film nous livre un condensé de spiritualité et de folklore japonais incitant à de profondes remises en cause philosophiques. Un message fort dont il ne faut pas manquer de s’imprégner !
Hachiko Monogatari est un film profondément émouvant tiré d’une histoire vraie, celle d’un professeur d’université et de son chien, Hachiko. Ce dernier l’accompagnait chaque matin à la gare de Shibuya, et venait le chercher chaque soir. À la suite d’un accident, son maître meurt, mais Hachiko continuera à venir l’attendre chaque soir jusqu’à sa mort, sept ans plus tard. En son honneur, une statue a été érigée sur le parvis de la gare. Pour de nombreux natifs, il est considéré comme un porte-bonheur.
La statue d’Hachiko devant la gare de Shibuya © beibaoke / Shutterstock.com
Drôle, décalé, extravagant… en un mot : japonais ! Le film s’immisce dans la vie d’une famille déjantée entre le fils qui peine à se remettre d’une histoire d’amour, la fille qui voit partout son double géant (!), la mère mangaka, le père hypnotiseur, l’oncle farfelu, et le grand-père qui semble tout droit sorti d’un manga. Autant d’éléments (perturbateurs) qui sont la promesse d’un cocktail détonnant à la saveur unique. Une comédie comme seul le Japon est capable d’en produire.
Ce très beau film d’animation met en scène une jeune étudiante du Japon rural et un étudiant de Tokyo. Chacun rêve qu’il mène la vie de l’autre, et un matin, ils se réveillent dans le corps l’un de l’autre. Cette expérience mystique les lie, mais leur rencontre prend une tournure inattendue… Une jolie perle, qui permet de découvrir à la fois la vie tokyoïte et la campagne japonaise, d’apprécier le rythme urbain et les rites traditionnels, de rire de la maladresse des personnages et de pleurer devant leur belle histoire.
À Tokyo, Sentaro tient une boutique de dorayaki, gâteau fourré à la pâte de haricot rouge. Il rencontre un jour une vieille dame qui lui demande de travailler pour lui. Après avoir goûté ses pâtisseries, il accepte et l’accueille dans sa boutique ; bientôt, la clientèle se multiplie. Mais les blessures des personnages resurgissent et, avec elles, l’exclusion… Ce film, telle une pâtisserie douce-amère, vous mettra l’eau à la bouche !
Une liste sur le cinéma et le Japon ne saurait être complète sans mentionner Yasujirō Ozu. Voyage à Tokyo, sorti en 1953, est un film d’une extrême sobriété. Pourtant Ozu parvient à dépeindre la banalité de la vie avec beaucoup de sensibilité. Entre questionnements sur l’épreuve du temps et memento mori, le film nous embarque dans une forme de contemplation. Le cinéma d’Ozu, avec ses cadrages statiques et ses scènes en huis clos, pourrait passer pour ennuyeux… C’est tout le contraire, la vivacité des dialogues et des relations humaines dépeintes le rendent particulièrement léger.
Japon
18 €
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