Mis à jour le 29 janvier 2020
| Corse , Pour s'inspirer
Publié le 24 juin 2015
Extrait du guide Évasion Corse
Pour explorer tous les trésors que la Corse a à offrir, nous vous proposons une petite sélection thématique qui devraient satisfaire les envies de tous. À vous de décider !
D’une superficie de 8 680 km2, soit l’équivalent de l’Aveyron, la Corse offre une variété de paysages unique en Méditerranée. On peut y passer en un rien de temps d’une plage de sable blond paradisiaque comme celle de l’Ostriconi au mont Cinto enneigé, d’un maquis odorant à une forêt de châtaigniers dans la Castagniccia, du verger d’oliviers de Sainte-Lucie-de-Tallano à la vallée naturellement engazonnée du plateau de Coscione, du massif de porphyre rouge des calanques de Piana aux falaises calcaires immaculées de Bonifacio, d’une riche plaine côtière fertile en Casinca à une autre semi-désertique dans le désert des Agriates…
La Corse a enregistré 2 651 h d’ensoleillement en 2013, contre une moyenne nationale de 1 819h… Les plus frileux et les amateurs de bronzage peuvent être rassurés : ici les parasols remplacent les parapluies ! Y compris en hiver, car le soleil perce souvent et l’on atteint facilement les 20 °C sur le rivage les beaux jours de décembre. En été, les températures peuvent dépasser les 30 °C. N’hésitez pas alors à résider dans l’intérieur, où vous trouverez une agréable fraîcheur en gardant la mer à proximité. La douceur du printemps et de l’automne est également à privilégier.
La Corse compte 120 sommets de plus de 2 000 m. Le monte Cinto, au nord-ouest, est le plus élevé (2 710 m). L’altitude moyenne de la montagne corse, 568 m, en fait la plus élevée des îles de Méditerranée occidentale. Elle commence par un épais maquis jusqu’à 800 m avant d’entrer dans le domaine des ruisseaux à truites fario, des forêts de pins laricio, de hêtres et de châtaigniers. Plus haut, c’est le royaume des alpages, des pozzine, des torrents et cascades, des lacs glaciaires où se reflètent des cimes encore enneigées en juin. La montagne insulaire est magique de diversité, composées d’aiguilles, de cirques, de hauts plateaux. Verte ou minérale, prodigue ou austère, la Corse est une montagne dans la mer à découvrir absolument.
La cuisine insulaire ouvre sérieusement l’appétit. Qu’il s’agisse de plats salés ou sucrés, elle a du caractère et dépayse le palais. Les plateaux de charcuteries (coppa, lonzu, prisuttu, figatellu) et de fromages (chèvre, brebis) sont particulièrement bien garnis. Les viandes sont goûteuses, à l’instar du veau local ou du cabri. Poissons de roche et oursins font le bonheur des amateurs. Goûtez à la soupe corse, aux différents ragoûts, aux tourtes aux herbes, à la polenta de farine de châtaigne, aux huiles d’olive, aux miels, aux gibiers, etc. Côté vins, vous apprécierez la qualité des appellations du vignoble corse. Un ravissement pour les pupilles et les papilles.
Le patrimoine civil et religieux de Corse, qu’il soit en zone urbaine ou rurale, regorge de belles réalisations. Il peut s’agir d’églises baroques, celle de l’A Nunziata à Corbara, de citadelles ou de ponts génois, comme celui de Pianella, d’habitats anciens, de fontaines, de fours à pain ou de simples murets. Le patrimoine, c’est aussi le vivant. La Corse abrite de nombreuses espèces animales et végétales qui lui sont propres et doivent être respectées. Profitez de visites guidées, de randonnées accompagnées ou de quelques ouvrages achetés en librairie pour approfondir votre connaissance du milieu.
Les Corses aiment la musique. Elle est une part de l’identité insulaire. La polyphonie la plus connue est le Diu vi Salvi Regina, issue du chant sacré, devenue l’hymne du peuple corse. Le répertoire des chansons est également infini, qu’elles soient ou non inspirées de la tradition. On se rappelle notamment de Tino Rossi. Côté instruments de musique, on utilise la cetera (cistre), la flûte et l’orgue.
Les 1 000 km de côtes corses réservent de magnifiques surprises. L’île collectionne de merveilleuses criques demeurées à l’état sauvage. C’est surtout vrai sur son versant ouest, très dentelé par rapport à la côte orientale. Certains lieux comme Roccapina, Palombaggia, la Rondinara, Barcaggio, l’Ostriconi sont désormais protégés par le Conservatoire du littoral, qui veille à préserver ce patrimoine naturel exceptionnel. Les rivières constituent d’autres aires de baignade et des cadres naturels privilégiés. C’est le cas de l’Asco, du Fango, du Liamone, du Taravo. Variez donc les plaisirs !
La Corse a souvent été la cible d’envahisseurs. Dans l’inconscient insulaire, «l’ailleurs» peut ainsi représenter une menace. Pour autant, les Corses ont aussi mis un point d’honneur à se montrer hospitaliers avec les visiteurs. Cela reste peut-être davantage vrai en dehors de la haute saison touristique, et dans l’intérieur que sur le littoral, où l’afflux de vacanciers tend à banaliser les rapports. N’hésitez pas à aller à la rencontre des habitants. Ce peut être par le biais d’une visite à un artisan ou à un berger, d’une partie de pêche en mer ou d’une randonnée avec un guide local. Vous croiserez des gens aux caractères souvent bien trempés, épris de leur île et heureux de la faire partager.
Les offices de tourisme proposent des boucles de quelques kilomètres, où chacun trouvera son bonheur selon son niveau. Certaines sont parfaites pour des promenades familiales avec peu de dénivelé et des temps de marche n’excédant pas 1h30. Les randonneurs plus aguerris pourront s’aventurer sur le GR©20, praticable dans de bonnes conditions de juin à mi-octobre. C’est l’un des sentiers d’altitude les plus difficiles d’Europe. Plus accessibles que le GR©20, les circuits Mare e Monti (mer et montagne) et Mare a Mare (mer à mer) sont un ensemble de circuits de randonnée qui allient le plaisir de la découverte aux joies de crapahuter dans la nature. De manière générale, il convient de ne pas sous-estimer les dangers relatifs aux conditions météorologiques, même en période estivale (orages violents, fortes chaleurs et chutes de température, etc.).
Randonnée sur le GR 20, entre le refuge de Carozzu et le refuge d’Ortu di u Piobbu, Corse © Franck Guiziou/Hemis.fr