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Visiter l’île de Délos dans les Cyclades

Visiter l’île de Délos dans les Cyclades

Mis à jour le 30 novembre 2018 |
Publié le 29 mai 2013

Par Laure, archéologue en herbe

Pendant l’Antiquité, cette petite île des Cyclades était un important centre économique et religieux. Ce beau site archéologique est, aujourd’hui encore, magnifiquement préservé. Seule une poignée d’archéologues français y réside. Aucun commerce ou hôtel en vue. Protégée de la modernité, Délos nous transporte des siècles en arrière. C’est le moment de ressortir vos toges !

L’île des dieux

C’est sur ce rocher de Méditerranée qu’est né Apollon, dieu de la lumière (delos en grec ancien). Zeus, roi de l’Olympe, tomba sous le charme de Léto et ne put s’empêcher de faire une nouvelle infidélité à sa femme, la très jalouse Héra. Lorsqu’elle découvrit que Léto attendait des jumeaux, Artémis et Apollon, la déesse lança à ses trousses le serpent Python et ordonna à la Terre de ne jamais offrir d’asile à sa rivale. Fort heureusement pour la pauvre maman, le dieu de la mer, Poséidon, la prit en pitié. Il plongea son trident dans la mer et fit émerger Délos — alors connue sous le nom d’Ortygie — pour qu’elle puisse accoucher. Pour honorer la naissance d’Apollon, les Grecs firent construire un sanctuaire en son honneur. Allez savoir pourquoi, personne n’a pensé à célébrer Artémis. Misogynes, les Grecs ?

Naître sur l'île de Délos… on a vu pire © Marie-Pierre Budin

Naître sur l’île de Délos… on a vu pire
     ©  Marie-Pierre Budin

Délos dans l’Histoire

Après les Mycéniens, c’est au tour des Grecs de s’établir à Délos. Considérée comme sacrée, la cité reçoit de nombreuses offrandes comme la très remarquable terrasse des lions, dont on admire encore les vestiges. Son statut lui épargne même d’être envahie par les Perses.
La Méditerranée passe ensuite sous domination romaine. Ce sont eux qui transforment l’île en important port franc deux siècles avant J.-C. Ses activités commerciales et bancaires sont plus que lucratives. Il faut dire qu’à l’époque le commerce de blé et d’esclaves, grandes spécialités du port, était florissant. Attirés par les richesses de l’île, de nombreux étrangers s’y installent et restent fidèles à leurs traditions. A Délos, on peut ainsi visiter la Terrasse des Dieux étrangers où les Égyptiens honoraient Isis et Sérapis.
Puis, c’est le déclin. Affaiblie par les exactions du roi Mithridate, Délos sombre dans l’oubli au VIe siècle de notre ère. Restée intacte depuis ce jour, une grande partie de l’île reste à découvrir. Une aubaine pour les archéologues.

Les lions, présents de Naxos à l'île sacrée de Délos © Marie-Pierre Budin

Les lions, présents de Naxos à l’île sacrée de Délos
     ©  Marie-Pierre Budin

La visite du site

À la sortie du bateau, après avoir payé mon droit d’entrée, deux itinéraires bien balisés me sont proposés. Tous deux démarrent à l’agora des Compétaliastes. Je commence avec le cœur de la Cité sacrée. La terrasse des lions est impressionnante même si, comme souvent, je dois me contenter d’admirer des copies (les originaux sont bien à l’abri dans le musée). Que c’est agréable de déambuler au soleil, au milieu des ruines recouvertes de fleurs ! Au musée, je m’attarde devant les somptueuses peintures murales et reconstitutions des sols en mosaïques. Dire qu’à l’époque, les sandales des Romains foulaient de telles œuvres d’art !

Après un petit crochet devant la curiosité de l’île — les deux gigantesques phallus amputés du temple de Poséidon —, je poursuis ma visite avec le quartier du théâtre et le mont Cynthe. Ce deuxième itinéraire est de loin mon préféré. Je peux me perdre à loisir dans les maisons de la vieille ville. Les fondations sont très bien conservées et, malgré ma faible capacité à reconstituer des images en trois dimensions, je n’ai aucun mal à imaginer à quoi devaient ressembler ces rues. Le couple de propriétaires décapité qui garde la maison de Cléopâtre vaut à lui seul le détour. Je jette un œil sur le petit théâtre, reluque les sols des maisons avant d’entamer l’ascension du mont Cynthe. Que les paresseux se rassurent, le sommet ne dépasse pas les 112 mètres, et la vue sur les Cyclades est exceptionnelle. Les cheveux ébouriffés par le vent, j’essaye de deviner si ce que je vois là, sur ma droite, est Mykonos, Tinos ou Syros. En contrebas, dans les ruines du site archéologique, des touristes américains entament un sprint pour attraper le bateau sur le départ. Il est déjà temps de repartir.

La maison de Cléopâtre est sous bonne garde © Marie-Pierre Budin

La maison de Cléopâtre est sous bonne garde
     ©  Marie-Pierre Budin

Côté pratique

Accès : depuis Mykonos, prendre une navette au vieux port (30 min de trajet). Renseignez-vous bien sur les horaires aller et retour pour profiter au maximum de votre visite. Depuis les grandes îles voisines, des excursions sont organisées à la journée. Notez que le prix d’entrée du site n’est pas compris dans le ticket du bateau.

Horaires d’ouverture : Attention, le site ne se visite que le matin (8h30-15h). Comptez environ 3 heures sur place.

Pour profiter de la visite :
– procurez-vous un plan de Délos avant votre départ ou achetez-en un à l’entrée du site.
– prévoyez bouteille d’eau, chapeau, lunette et crème solaire. Le soleil tape fort, même au printemps.
– sur l’île, les seules toilettes se trouvent dans le musée (et sont parfois hors service…). Une petite buvette propose également café et boissons juste à côté du musée.

Pour s'orienter sur place © Hachette Evasion

Pour s’orienter sur place
     ©  Hachette Evasion

Photo à la une : © gallas / Adobestock

 

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