Mis à jour le 23 janvier 2020
| Les incontournables , Madère
Publié le 31 août 2015
Extrait du guide Évasion Madère
Madère est une divine surprise, perdue au milieu de l’Atlantique. Voici nos 12 incontournables…
La plupart des maisons de campagne (quinta) dominant la baie de Funchal abritent de charmants jardins avec des arbres exotiques… Mais la Quinta das Cruzes est la seule à posséder une aussi riche collection d’objets d’art et de meubles très British, rappelant l’influence anglaise sur la bonne société madérienne. On se croirait presque dans une annexe du Victoria & Albert Museum de Londres !
Au xvie s., les planteurs madériens vendaient leur sucre aux Flamands et leur achetaient ce que la Flandre avait de meilleur : des œuvres d’art… C’est ainsi que Funchal se retrouve avec, au 2e étage de l’ancien palais épiscopal, un trésor insoupçonné : un lot de peintures importées de Bruges ou d’Anvers et signées de noms incontournables : Dirk Bouts, Gerard David, Joos Van Cleve…
Dans le centre-ville de Funchal, c’est un marché aussi pittoresque qu’enivrant, où tout – papayes parfumées, grenades juteuses… – vient directement des vergers de l’île. Même les poulpes et les thons fraîchement débarqués des bateaux sont du coin ! Laissez-vous porter par le tumulte ambiant et profitez de l’occasion pour tester les différentes variétés de fruits de la Passion.
La flore madérienne est d’une exceptionnelle richesse, mais les espèces les plus rares poussent souvent dans des zones difficilement accessibles. Pour les observer de près, rien de tel que le Jardin botanique de Funchal et ses 3 000 plantes incontournables ! Sa visite devrait vous permettre d’identifier les arbres que vous rencontrerez au cours de vos randonnées à travers la forêt primaire.
À 15 km de Funchal, au bout d’une route escarpée, se cache l’un des plus beaux miradouros (belvédères) de l’île. Du haut de ses 1 094 m, le regard embrasse quelques-uns des grands sommets qui forment la cordillère centrale de Madère, avant de plonger au fond d’un cirque, façonné par des milliers d’années d’érosion. Un paysage incroyable où ronronne, entre eucalyptus et châtaigniers, le village de Curral das Freiras.
De tous les belvédères incontournables avec une vue imprenable sur l’océan, le Cabo Girão est le plus photogénique : un spectaculaire à-pic de près de 600 m, une belle roche aux teintes rouille et un damier de potagers verts en contrebas ! Le tout donne le vertige mais inspire les parapentistes : les plus aguerris s’élancent du promontoire pour atterrir au soleil couchant sur la plage de Câmara de Lobos.
Escaladez-le ! Lorsque le ciel est limpide, le Pico do Arieiro offre le panorama le plus complet et le plus éblouissant qui soit du cœur de Madère : un territoire volcanique et grandiose, sillonné par un chemin de ronde, comme suspendu au-dessus des nuages, où les belvédères s’appellent « nid de la Buse » et « rocher de l’Aigle ». De quoi faire le bonheur des randonneurs et des amateurs d’ornithologie !
Des vallons de terre rouge, des criques de sable noir, une lande rase qui ne verdit qu’en hiver… Comme on est loin, ici, des parcs luxuriants de Funchal ! En fait, il n’y a pas plus étrange, à Madère, que cette presqu’île semi-aride et déchiquetée ! Cette « Atlantide africaine » est une réserve naturelle protégée, et le sentier qui la parcourt compte parmi les grands classiques de la randonnée sur l’île.
Il y a plusieurs piscinas naturais sur le littoral madérien, mais celles de Porto Moniz, à l’extrémité nord-ouest de l’île, sont de loin les plus incontournables. Pour que le charme opère, préférez la basse saison…
Après les incontournables grands espaces, place à la jungle madérienne, à ses senteurs de terre mouillée et à ses enchevêtrements de fougères arborescentes ! Bien sûr, cela se mérite : pour voir le cirque et sa cascade, il faut marcher cinq bonnes heures le long d’un canal d’irrigation – la levada do Caldeirão Verde –, mais le jeu en vaut la chandelle ! Un vrai remake d’À la poursuite du diamant vert. Emportez votre lampe de poche !
L’idéal serait de s’y arrêter tôt le matin. Car à l’heure où les premiers rayons du soleil rosissent le nord-est de l’île, le col de Portela – 669 m d’alt. – lève le voile sur ce qui fait toute la poésie de la campagne autour de Porto da Cruz : des petits lopins de terre cultivés en terrasses (poios), une symphonie de vignes et de fleurs, et le « rocher de l’Aigle » qui verrouille le bleu de l’océan. Un paysage empreint d’une grande sérénité, à déguster sans hâte.
Vous rêviez d’une longue plage de sable fin, doux et doré avec des eaux turquoise comme sur les dépliants touristiques ? Vous la trouverez dans une autre île de l’archipel madérien : Porto Santo, accessible par bateau en 2h30 ou par avion en 15 min. Séquence farniente !