
Mis à jour le 9 janvier 2020
| Bretagne
Publié le 24 mai 2013
Avec les ponts de mai je suis parti faire un tour sur une île bretonne exceptionnelle : l’île de Bréhat. Je vous raconte heure par heure ma journée de rêve.
Je suis dans les Côtes d’Armor, à quelques kilomètres de Paimpol. La Pointe de l’Arcouest, rien que le nom a déjà le goût de l’aventure, on dirait celui d’une course au large ! En fait c’est l’endroit où on embarque pour l’île de Bréhat. Une fois acheté le billet j’observe les voyageurs qui utilisent de grandes brouettes pour charger leurs sacs dans le bateau : les voitures sont en effet interdites sur l’île, on porte tout soi-même !
Notre bateau quitte le rivage dans une mer bien formée. Le vent souffle et vient soulever de l’écume. Le détroit n’est pas large entre le continent et l’île mais c’est bien agréable de prendre la mer de bon matin. Une chance : le soleil brille et avec le vent les conditions sont réunies pour prendre un bon coup de soleil. Nous débarquons au Port-Clos, le principal port de l’île, qui accueille les navettes. Les marées sont très importantes ici et selon que la mer est basse ou haute le paysage change radicalement, laissant entrevoir des rochers par centaines. L’hôtel Bellevue et sa terrasse accueillent les visiteurs mais je préfère partir directement en balade.
Sur la route du Moulin de Birlot, au Sud-Ouest de l’île, je découvre pourquoi on surnomme Bréhat l’île aux fleurs. Je croise un nombre d’essences incroyable. Bien sûr des hortensias mais aussi des agapanthes avec leurs fleurs mauves, des échiums (des plantes avec des fleurs en forme de grands chandeliers violine) et autres géraniums ; plus insolite des agaves, palmiers, eucalyptus qu’on ne s’attend pas à croiser sous ces latitudes. Après ces quelques pas dans la nature nous arrivons au Moulin de Birlot. Ce petit moulin à aube, construit dans une baie où l’eau est retenue par une digue, est une curiosité en même temps qu’une parfaite carte postale. Tout près, j’entreprends ensuite l’ascension vers l’église St-Michel d’où je domine une bonne partie de l’île Sud.
J’ai envie de suivre la côte vers le Nord-Ouest et je suis attiré par les îlots, au large. J’entreprends donc la balade vers la croix de Modez, une croix celte qui domine ce paysage étonnant faits d’îlots de granit, qui flottent littéralement sur l’Océan. En chemin je croise une étrange maison tout droit sortie d’un conte de Grimm ou d’un village de hobbit à la Tolkien. Son toit de chaume et ses mini-portes et fenêtres peintes de rouge prêtent à sourire !
J’ai besoin d’une pause. Je suis donc les indications pour me rendre au bourg, qui se situe au centre de l’île Sud. C’est le principal village de l’île et il est vraiment charmant. Il s’organise autour d’une place ronde aux bâtisses de granit. On peut y faire ses courses avec quelques commerces et un marché bio de producteurs locaux, assister à quelques événements comme des spectacles de danses bretonnes ou des brocantes. Pour ma part je choisis de me poser en terrasse, et de récupérer de mes efforts matinaux. Rien de bien exceptionnel mais une crêpe complète avec une bolée de cidre vont me redonner des forces.
Après la pause, direction l’île Nord. J’y accède par une chaussée qui relie le Nord au Sud : elle a été aménagée par Vauban. Ensuite, après avoir traversé quelques bourgs aux maisons charmantes je chemine à travers une lande sauvage composée de genets couverts de fleurs jaunes. Ça sent très fort, une odeur proche du monoï ou de la noix de coco. Plus loin, je marche sur des rochers de granits, je traverse des grèves désolées qui évoquent plus l’Irlande que la France et puis au bout la récompense absolue : un phare qui domine les flots déchainés, entouré de rochers de granit rose. Je suis au Gouffre, où l’eau vient s’engouffrer. On dit que la jeune fille qui réussit à y lancer une pierre dans l’eau sans toucher les cailloux sera mariée dans l’année. J’ai réussi le test je ne sais pas ce que ça veut dire.
Après une grande balade pour revenir au port pendant laquelle j’ai croisé des vaches, des veaux, des chèvres quasi sauvages, des lapins, des sternes, des goélands et puis quelques spécimens étonnants qu’on appelle touristes, il est temps de repartir. Au loin, la Pointe de l’Arcouest sonne cette fois comme la fin d’un rêve. Je reviendrai l’an prochain et j’essaierai de faire le tour de l’île sur l’eau. En vedette ou en kayak, ce sera sûrement magnifique.
Train pour Paimpol (direct depuis Rennes) puis bus pour la Pointe de L’Arcouest. Ensuite on prend le bateau et on débarque au Port Clos, sur l’île de Bréhat. La compagnie Vedettes de Bréhat assure des liaisons toute l’année. En voiture choisissez le parking le plus lointain du bateau, il est gratuit.
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Merci à vous ça fait plaisir ! Jean
Merci pour ce reportage, ça m’a fait revivre cette fabuleuse journée sur cette magnifique île !
Merci Alexandra !
Ah, Bréhat…Cette île est ravissante! Cela me donne envie d’y retourner. On dirait que vous avez eu de la chance avec le beau temps en plus.
Oui il faisait très beau, au moment même où tout le pays était sous la pluie. Les gens de là-bas appellent ça le microclimat de Bréhat…
A noter : le parking éloigné n’est pas toujours gratuit. Il est payant en saison, mais ce parking n’est pas gardé et l’on peut sortir comme l’on veut. Pas de contrôle pour sortir. A savoir.
Merci pour l’astuce Robert
Fans de Bretagne
le 30 mai 2013 :
Merci Jean pour ce joli reportage qui donne vraiment envie .