Mis à jour le 23 janvier 2020
| Ile Maurice , Les incontournables
Publié le 11 septembre 2015
Extrait du guide Évasion Île Maurice et Rodrigues
Vous vous envolez pour l’île Maurice dans quelques jours ? Suivez notre sélection pour faire le tour des incontournables de l’île, entre nature, plage et monuments.
Au sud de Port-Louis, blottie au pied du mont Ory, cette splendide demeure coloniale du XIXe s. appartient toujours aux descendants de la famille Le Clézio. Elle s’est reconvertie en musée, laissant admirer ses meubles de la Compagnie des Indes. Son histoire ressemble à une version de Dallas sous les tropiques. Bruissant d’oiseaux et de cascades, le domaine (20 ha), qui se visite, est un enchantement.
Le fleuron botanique de l’île Maurice. Créé au XVIIIe s. par Pierre Poivre, qui n’a pas hésité à se transformer en « flibustier des épices », il regorge, sur plus de 37 ha, d’espèces glanées aux quatre coins du monde : camphriers de chine, nénuphars géants d’Amazonie… les visiteurs les plus chanceux auront droit à un tallipot en fleurs, événement rarissime (la dernière fois, c’était en 2008).
Ancienne forge, « indigoterie », puis usine sucrière, Beau Plan a fermé ses portes en 1999. C’est aujourd’hui un écomusée diablement passionnant. Interactif, ludique… toute l’histoire de l’île Maurice défile à travers le prisme de ce qu’on appelle aujourd’hui « l’industrie cannière ». À la sortie, dégustation en règle de rhums et sucres comme le « brun clair mou », une variété de sucre qu’on ne trouve qu’à Maurice.
La «montagne» (556 m) est inscrite depuis 2008 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, en tant que « paysage culturel ». En accueillant avant 1835 nombre d’esclaves «marrons » (en fuite), cette citadelle, truffée de cavernes, est devenue le symbole de la résistance à l’esclavage. Au sommet, accessible aux randonneurs, la vue grandiose embrasse tout le sud-est de l’île.
Sur plus de 6500 ha, le parc national des gorges de la rivière Noire protège 163 espèces de plantes et 28 espèces d’oiseaux endémiques, certaines étant en danger. Le temps d’une balade, le visiteur qui traverse en voiture le parc comme le randonneur retrouvent l’île originelle, couverte de forêts épaisses. Avec paille-en-queue et macaques, une Maurice verte, inattendue, fascinante.
Frangée de filaos, la plage publique de Belle mare s’étire sur près de 1500 m. Cette belle grève de sable fin est propice au farniente. Le week-end, elle s’anime car les mauriciens aiment s’y retrouver. Cela fait partie du mauritian way of life. Ils y vont par cars entiers (il y a des bus spéciaux !). Sinon, on charge la voiture de victuailles. Ambiance bon enfant, colorée, familiale, bruyante… et pique-nique géant. Là est la vraie vie de Maurice.
À Souillac, dans le sud, elles offrent une facette insolite de Maurice, où l’île se fait bretonnante. Faute de barrière corallienne, les vagues, dans un battement incessant, viennent se fracasser sur les falaises volcaniques de Gris Gris. Un paysage de toute beauté, dramatique. Le nom garde ses mystères : est-il emprunté à une sorcière ? à un chat ? Chacun choisira sa version en se baladant sur les crêtes.
Si vous doutiez que Maurice soit une île volcanique, Curepipe vous en apporte la preuve. Son trou aux cerfs (à 605 m d’altitude) est en réalité un ancien cratère de volcan, l’un des vingt-six répertoriés sur l’île. D’une forme bien conservée, il mesure 300 m de diamètre et 85 m de profondeur. À pied, on peut en faire le tour. Par grand beau temps, la vue porte à des kilomètres à la ronde.
Peu profond, entre 5 et 6 m grand maximum, le parc marin du lagon de Blue Bay offre une palette de bleus incroyable, pouvant virer jusqu’au bleu nuit. Il faut absolument découvrir ce fabuleux jardin de corail, où vivent (et souffrent parfois) 38 espèces, la température de l’eau devant se maintenir entre 25 °c et 29 °c. On partira à leur découverte à bord d’un bateau à fond de verre. Mieux encore : avec masque et tuba…
Au centre de l’île Maurice, Grand Bassin (appelé aussi « Ganga talao ») est d’abord un lac de cratère, perché à 550 m d’altitude. Mais considéré comme une « résurgence » du Gange, il est, à ce titre, sacré pour la population indo-mauricienne, largement majoritaire dans l’île. Spectaculaire, le lieu, où vous accueillent les statues géantes de Shiva et Maa Durga, regorge de temples. Vous y observerez les rituels hindous…
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le thé, votre breuvage préféré ou non, vous le trouverez à Bois chéri, en suivant la route du thé. Et en live ! Les champs moutonnent, les cueilleuses s’affairent, l’usine ronronne, et une dégustation vous attend. Au restaurant, gastronomie rime même avec thé. Maurice est un petit producteur de thé : en 2014, cette culture couvrait 672 ha pour 7607 t de feuilles récoltées.
C’est sans doute l’une des tentatives les plus étonnantes pour renverser le cours du temps. Les tortues, qui pullulaient trois ou quatre siècles plus tôt, avaient totalement disparu de Rodrigues. Aujourd’hui, 1 250 descendantes de spécimens d’aldabra (Seychelles), voire de Madagascar, coulent des jours heureux dans cette réserve. Intriguées, elles viennent parfois à la rencontre des visiteurs.