Mis à jour le 10 janvier 2020
| Food & coutumes , Grèce
Publié le 25 mai 2011
Dans les Cyclades comme ailleurs, chaque église et monastère a son Saint patronal. Quand vient le jour de sa fête, leurs portes s’ouvrent : un festin parfois accompagné par le luth et le violon suit souvent la liturgie. Et quand il s’agit de faire la fête, les étrangers sont toujours les bienvenus ! Agios Ioannis (saint Jean, le 24 juin), Aigia Kyriaki (sainte Dominique, le 7 juillet), Prophitis Elias (prophète Elie, le 20 juillet)… : les panigyria se déroulent surtout en été, généralement la veille au soir. En arrivant sur une île, on se renseigne auprès de son logeur pour savoir si une fête a bientôt lieu.
Le plat de fête met à l’honneur une spécialité de l’île. Sifnos, l’île la plus raffinée des Cyclades, est célèbre pour sa révithada, une soupe de pois chiches généreusement parfumée aux herbes de la garrigue. Le 14 juin, la veille de saint Elysée (Agios Elyseos), nous voilà à trottiner comme des chèvres vers le sommet de l’île. La petite chapelle dédiée à Agios Elyseos jouxte le superbe monastère fortifié Prophitis Elias (grande panigyri le 19 juillet). Les victuailles ont été transportées par des mules. Dans l’immense réfectoire du monastère, la table est dressée : révithada, makaronia me kima (pâte à la viande) et vin qui coule à flot. A peine le repas terminé, le pope entonne la chansonnette. Dans la cour du monastère, on danse et on chante jusqu’au bout de la nuit.
La plus orientale des Cyclades est aussi la plus sauvage. Amorgos se dresse comme une montagne plantée dans la mer. Le 26 juillet, direction le sud de l’île et la chapelle d’Agia Paraskevi. Toute la journée, les femmes se sont activées au-dessus de grands chaudrons, noircis par le feu. Une odeur de viande et de tomate flotte dans l’atmosphère. Il y en aura des bouches à nourrir : la moitié de l’île est attendue pour la fête. A grande louches, le patatato est servi à la bonne franquette dans des assiettes en plastique : un savoureux mélange de tomates, chevreau et… patates. Le viatique qui tient au corps pour une nuit de fête !
Agia Paraskevi est aussi célébrée à Naxos, la plus grande et la plus rurale des Cyclades. Dans le village paysan de Galini, c’est Paraskevi Kritikou-Goufa qui se met au fourneau. La spécialité du village est la chèvre à la tomate, kokinisti katsika. Un plat servi de nouveau le 15 août, quand toute la Grèce célèbre la vierge, la Panagia. Pour ces deux fêtes, on se déplace de loin car Paraskevi tient aussi la taverne sur la place du village et elle a la réputation d’être un fin cordon-bleu.
C’est jour de fête et vous avez du monde à la maison ? A vous d’appliquer les recettes à la grecque ! Attrapez une grande marmite et c’est à vous de jouer pour un Kokinisti katsika.
Kokinisti katsika (chèvre à la tomate) – pour 6-8 personnes
Réalisation : 30 mn
Cuisson : 1h40
Préparation :
– 2 kg de viande coupée en gros morceaux
– 20 cl d’huile d’olive
– 4 oignons finement ciselés
– 3 gousses d’ail
– 1 kg de tomates fraîches mixées
– 1 bâton de cannelle
– 5 boules de genévrier
– un petit verre de sucre
– sel, poivre
– 2 verres d’eau
– 500 g de spaghettis
1-Dans une grande casserole, saisir les morceaux de viande dans l’huile d’olive. Quand elle commence à bien dorer, ajouter l’oignon et l’ail.
2-Couvrir avec le coulis de tomates fraîches (allonger avec de l’eau si besoin). Ajouter les épices et le sucre.
3-Faire cuire à petit feu en remuant de temps en temps.
4-Au bout d‘1h30, retirer la viande et jeter les spaghettis dans la sauce (rajouter un peu d’eau si besoin).
Dix minutes de cuisson et c’est prêt !
Et vous, vous avez déjà goûté la cuisine des Cyclades ? Ou peut-être avez-vous des recettes à nous proposer ? Allez-y !
Retrouvez des bons plans restaurants et d’autres saveurs dans le guide Evasion Iles Grecques –Les Cyclades.