
Son cratère géant fascine et attire tous les regards. Pourtant, la vedette des Cyclades, Santorin, regorge de trésors méconnus. Gastronomie, randonnées, patrimoine culturel… Tous les ingrédients pour un séjour magique.
Imaginez une île volcan ronde où s’épanouissait une brillante civilisation minoenne. Soudain, il y a près de 3 600 ans, le volcan explose, noircissant le ciel jusqu’en Égypte et provoquant un tsunami qui balaye toute la Méditerranée. Le centre de l’île saute comme un bouchon, donnant naissance à une gigantesque caldeira, aussitôt envahie par la mer : Santorin, la plus célèbre et spectaculaire des îles grecques, dont les falaises plongent dans l’eau sombre.
Tout en haut, les villages poudrent de blanc le bord du cratère. Incontournables, on se presse dans Fira, la capitale animée, puis dans la pittoresque Oia pour admirer le coucher du soleil. Hypnotisé par la vue, on oublie que Santorin a une vie de l’autre côté du cratère.
L’île regorge de petites perles méconnues. Un kilomètre avant Oia, on s’arrête dans le petit village de Finikia qui se cache en contrebas de la route. Ocre, rose, abricot, ses maisons creusées dans le tuf volcanique épousent le creux du vallon. Ici, les enfants jouent dans les rues et les papous (les papys locaux) se déplacent à dos d’âne.
À Finikia, Sophia me reçoit dans sa chaleureuse maison d’hôtes, Héliophos, où chambres et terrasses s’imbriquent dans un ravissement de courbes et d’escaliers. À deux pas, Antonis a transformé l’ancien pressoir à vin du village en une délicieuse taverne, to Krinaki. Sa passion : mitonner les produits des Cyclades, comme les herbes sauvages qu’il me sert en salade ou l’agneau qu’il grille à la broche… Je goûte à l’agréable vin du domaine Sigalas, dont les vignes s’étendent sous le village.
Plus au sud, il y a Pyrgos dont les ruelles s’enroulent jusqu’au sommet d’une colline, ou encore Embourio, dont le centre médiéval est une petite merveille avec ses ruelles étroites et ses maisons de poupées. Mais qui étaient les anciens qui peuplaient cette île fascinante ? Dans le passionnant musée préhistorique de Fira, je m’extasie devant la délicatesse du mobilier et des fresques retrouvés sous la lave.
Dans l’ancienne Thira, la cité antique perchée en nid d’aigle sur un vertigineux rocher, je me laisse étourdir par le bleu de l’Egée. La tentation d’y plonger devient irrésistible. Pour une baignade en solitaire, on oublie Périssa et Kamari, saturées de beach bars. La plage de Vlychada déroule des kilomètres de sable vierge, noir et blanc sous des rochers couleur café au lait.
Et si le volcan vous manque, tentez comme moi la balade sur le fil du cratère entre Fira et Oia. C’est la plus belle randonnée des Cyclades. Trois heures d’émotion : je me faufile d’abord entre les maisons blanches, puis j’écoute mes pas crisser sur la lave ; pour finir je médite dans un face à face grandiose avec le géant.
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Îles grecques Les Cyclades et Athènes
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