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Sur les traces d’Hemingway à La Havane

Sur les traces d’Hemingway à La Havane

Mis à jour le 3 décembre 2018 | ,
Publié le 16 mars 2018

Par Coralie Grassin, auteure Évasion et blogueuse (Tea Time in Wonderland)

Ernest Hemingway découvre Cuba en 1928, le temps d’un séjour de quelques jours en famille, et tombe sous le charme. Passionné de pêche, il y revient en 1932, lors de la saison du marlin, semblable à l’espadon. Il décide de s’acheter un bateau, le Pilar : entre sa demeure de Key West et La Havane, il n’y a finalement que 170 km… Il fera l’aller-retour jusqu’en 1939, date à laquelle il s’installe définitivement sur l’île, et n’en partira qu’un an avant sa mort, en 1960, pour des raisons de santé. Les Cubains, qui lui avaient donné le surnom de Papa, chérissent encore sa mémoire. Impossible, donc, de visiter La Havane sans marcher dans les pas de l’écrivain. Suivez le guide !

L’Hotel Ambos Mundos

Chambre 511, dernier étage. Hemingway la loua à l’année, entre 1932 et 1939, y résidant quand bon lui semblait. Dans Une lettre cubaine, un article publié par le magazine Esquire, il décrit voir depuis sa fenêtre la cathédrale de La Havane et l’entrée du port où était amarré son bateau. C’est ici aussi qu’il écrivit les premiers chapitres de Pour qui sonne le glas. Devenu mini-musée, le lieu se visite moyennant 2 $, le prix d’une nuit à l’époque… On y découvre sa machine à écrire, ses lunettes, quelques photos en noir et blanc, une douzaine d’objets en tout. Rien, dans la décoration, n’a changé. Ni la mosaïque de carreaux au sol, ni le couvre-lit d’un orange vif… La seule concession fut l’ajout d’un climatiseur pour rafraîchir les touristes qui défilent à longueur de journée !

Hotel Ambos Mundos : calle Obispo, 153, entre Mercaderes et San Ignacio.

cuba la havane Hemingway

L’Hotel Ambos Mundos      © Joe/Flickr

Le bar Floridita et la Bodeguita del Medio

Depuis son hôtel, il ne fallait à Hemingway qu’une dizaine de minutes pour rejoindre son bar préféré, le Floridita. Il y commanda son tout premier daïquiri, dont il fit aussitôt affiner la recette : moins de sucre, double dose de rhum. Il revint, inlassablement, faisant découvrir l’adresse à ses amis de passage : le duc de Windsor, Jean-Paul Sartre, Gary Cooper, Ava Gardner… Les salons ont gardé leur atmosphère années 1950, banquettes de velours rouge et mobilier de bois sombre. Plus d’intellectuels ni de businessmen toutefois : l’ambiance est aujourd’hui au selfie auprès de la statue d’Hemingway, placée stratégiquement au comptoir. Le pèlerinage dans La Havane se poursuit vers la Bodeguita del Medio. Une plaque, signée dit-on de l’artiste, assure qu’il venait y savourer ses mojitos. Personne n’est bien sûr de son authenticité mais qu’importe, les murs couverts de graffiti dédiés à l’artiste valent à eux seuls le détour.

Floridita : calle Obispo, 557, angle Monserrate.

Bodeguita del Medio : calle Empedrado, 206.

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La Bodeguita del Medio     © Tphotography/Shutterstock

La Finca Vigía

En 1939, Hemingway vend les droits d’adaptation au grand écran de son ouvrage Pour qui sonne le glas. Le cachet lui permet, dans la foulée, d’acquérir une villa à une dizaine de kilomètres de La Havane. Pour la rejoindre, deux options : prendre le bus P-7 depuis le Parque de la Fraternidad, qui vous déposera à 200 m, ou vous offrir un tour dans l’une des belles voitures américaines qui sillonnent la ville. Elles datent, après tout, de la même époque !

La demeure, réquisitionnée par le gouvernement à la mort de l’auteur, se visite. Ou plus exactement s’admire de l’extérieur, le nez collé aux (nombreuses) portes-fenêtres ouvertes sur les pièces. Dans chacune, des centaines d’ouvrages – Hemingway étant avide de connaissances –, des trophées de chasse ramenés de ses safaris africains, une collection de disques. Ont défilé ici politiciens, stars de Hollywood, écrivains… Vous apercevrez d’ailleurs le sofa sur lequel a dormi Clark Gable, les lits étant tous trop courts pour sa stature. On notera également de longues colonnes de chiffres griffonnés à même le papier peint de la salle de bain. L’auteur y notait ses fluctuations de poids et de pression sanguine, voire ses jours de diète.

Plus loin, une piscine, où Ava Gardner avait autrefois nagé nue. Hemingway aurait interdit de jamais en vider l’eau… Puis, bien à l’abri, le bateau de pêche qu’il chérissait tant, le Pilar. À son départ de l’île en 1960, il l’avait confié à son ami cubain, Gregorio Fuentes, qui le conserva jusqu’à sa propre mort, à l’âge très avancé de 104 ans. Ce dernier le légua au gouvernement afin qu’il soit restauré.

Finca Vigía : entre calle Vigía et calle Stinger, carretera central de Cuba, km 12,5, San Francisco de Paula. Entrée : 5 CUC.

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La Finca Vigía      © RickWetmore/Flickr

Cojímar

Hemingway n’écrivait pas assis à un bureau comme le laissent supposer les machines à écrire de la Finca Vigía, mais debout. En 1951 paraît Le Vieil Homme et la mer, inspiré par l’une de ses passions, la pêche au marlin. L’ouvrage mentionne brièvement Cojímar, village de bord de mer à une dizaine de kilomètres de La Havane qu’affectionnait l’auteur, ainsi que La Terraza, où il s’arrêtait prendre un verre une fois son bateau amarré. Les lieux lui rendent hommage : sa table préférée, près de la fenêtre, lui est éternellement réservée. À quelques pas de là se trouve un autre monument à sa mémoire, une sculpture faite d’hélice de bateaux. Il ne vous reste plus qu’à savourer vous aussi un daïquiri, longuement, en relisant l’œuvre d’Hemingway…

La Terraza : calle 152, Cojímar.

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La place favorite d’Hemingway à la Terazza      © SergeySenkin/Flickr

Photo de couverture : le bar préféré d’Hemingway, le Floridita ©javier gonzalez leyva/Shutterstock
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