Mis à jour le 7 décembre 2018
| Food & coutumes , Madagascar
Publié le 27 octobre 2014
Copieuse et relevée, la cuisine malgache mêle produits de la terre et de la mer. Reine des épices, elle crée des mariages savoureux entre fruits et piments, vanille et viande, et bien d’autres curiosités culinaires qui vous en mettent plein les papilles. Éclectique et très accessible, c’est également une cuisine de rue qui se déguste à toute heure de la journée. Voici notre sélection des spécialités locales.
Si le riz (vary) n’est pas un met en tant que tel, il constitue néanmoins un élément essentiel de la culture malgache. « Le riz et moi ne faisons qu’un », déclarait le grand roi de l’unité sociale Andrianampoinimerina. On accompagne le riz d’un plat (nommé laoka, qu’il soit à base de viande ou de légumes) et non l’inverse. Matin, midi et soir, difficile d’y échapper. Le vary sosoa, une bouillie de riz très simple, se mange par exemple au petit déjeuner. Parmi les dizaines de variétés consommées, les iliens apprécient particulièrement le riz rouge et son arôme de noisette, très répandu dans la province de Fianarantsoa.
Ce plat national intègre des ingrédients typiquement malgaches, la viande de zébu (omby) et les brèdes mafana, sorte d’épinards abondamment consommés sur l’île et dans l’archipel des Mascareignes. Ces derniers parfument délicatement le plat et offrent un goût acidulé en bouche. Selon la région, le mijoté ne rassemble pas les mêmes ingrédients : libre au cuisinier de l’adapter en fonction de ce qu’il a sous la main et de son humeur !
Les cacahuètes sont votre péché mignon ? Goûtez l’étonnant koba, une pâtisserie traditionnelle à base de cacahuètes broyées, de farine de riz et de sucre. Le tout est mélangé, roulé et enveloppé dans une feuille de bananier. On plonge ces cylindres dans un récipient rempli d’eau que l’on met à cuire durant quelques heures. Si l’allure du koba n’est pas engageante, elle fait l’unanimité auprès des becs sucrés.
L’autre plat incontournable de l’île, le ravitoto, se prépare avec des feuilles de manioc pilées (d’où le ravitoto tire son nom) et de la viande de porc. Les morceaux choisis sont souvent gras, mais c’est ainsi que les préfèrent les Malgaches. Accompagnée d’une pointe de gingembre, d’une lichée de coco, ou servie nature, cette préparation qui demande également patience et savoir-faire dépayse autant qu’elle rassasie.
Le mokary est une galette qui se prépare originellement avec du riz blanc trempé quelques heures, voire quelques jours, auquel on incorpore du lait de coco. On peut facilement s’en procurer dans les rues auprès des marchands ambulants. Vous reconnaîtrez ces petites spécialités malgaches par leur couleur blanche et leur forme très bombée. Dégustée le matin avec du café, il se décline en de multiples variantes et peut se manger à d’autres moments de la journée accompagné de mets salés.
La terre malgache offre quantité de fruits et de légumes qui constituent la base de l’achard. Ce condiment traditionnel consiste à hacher finement fruits et légumes afin de les faire macérer dans du vinaigre relevé aux épices. L’achard aux légumes mêle aussi bien chou, carotte, haricot et poivron, délicieusement assaisonnés de piment, gingembre et curcuma. Plus surprenant, l’achard de mangues (choisies vertes pour conserver leur croquant) accompagne à merveille le romazava. Ce condiment goûteux est assez semblable au rougail qui se cuisine quant à lui avec des tomates.
Véritable emblème de la street food locale, cette brochette marinée se prépare avec du zébu, mais là encore, toutes les compositions sont possibles. Les stands de masikita fleurissent à la tombée de la nuit et réunissent tout le monde autour du fatapera, le barbecue malgache. Idéalement, on savoure ces spécialités sur la plage, accompagnées d’une bonne dose d’achard, de préférence pimenté.
Ces spécialités sont à mi-chemin entre nos beignets de carnaval (pour les ingrédients) et les accras (pour leur forme et leur taille). Délicieux avec de la vanille, ils se laissent dévorer à n’importe quel moment de la journée. Pour une variante encore plus gourmande, ne manquez pas les beignets de banane (mofo akondro). Servis chauds, ils constituent un petit déjeuner ou un goûter délicieux et consistant.
À Madagascar, on n’en a pas fini avec la friture. Les sambos, très semblables aux samoussas, n’échappent pas à ce mode de cuisson. La viande hachée qui les garnit est généralement relevée avec du massalé (une alternative au curry), de l’ail, des oignons verts… Une fois de plus, la recette varie mais la forme reste la même. D’ailleurs, tout l’art des sambos réside dans son pliage méticuleux, ce qui ne décourage en rien les nombreux vendeurs ambulants que l’on croise dans les rues.
Le ranonapango n’est pas un plat mais une boisson, et certainement la plus populaire de l’île rouge. Obtenu à partir du riz brûlé ramassé au fond des casseroles et chauffé avec de l’eau, ce breuvage servi chaud ou froid remplace l’eau au moment des repas. Très économique, on lui prête par ailleurs certaines vertus curatives. À vous de tester !
On note cet oubli, merci pour votre commentaire !
10 spécialités gastronomiques de Madagascar (PHOTO)
http://www.maso.tv/experience/item/630-10-specialites-gastronomiques-de-madagascar
le plat principal Malagasy pour le Nord ou le Sud oule Haut plateau Henomby ritra ou bien le VARANGA, ça on trouve part tout a Madagasikara
Vos articles sur la cuisine malgache m’a beaucoup intéressé.
Habitant TOURS depuis peu, je souhaiterais connaître des
restaurants malgaches dans la région.
ma belle-famille malgache me parlait d’une soupe de pénis de boeuf et, à l’époque où la chasse au caïman était encore permise, ma belle-mère faisait des « chips » pour l’apéritif avec le bout de la queue du caïman. Ils se régalaient aussi des « roussettes » petites chauves-souris à la chair particulièrement parfumées par les baies qu’elles mangeaient.
SES BON
Restaurant Malgache « LE BOEUF A BOSSE » 184 rue Édouard Vaillant a Tours
Joelle
le 26 juillet 2015 :
Vous n’avez pas oublier quelques chose ? Comme le mofo gasy, ^^ qui est LE beignet spécialement fait à Madagasikara . Je crois qu’il devrait être le n°1 de nos plus grande spécialité.