
Mis à jour le 26 novembre 2018
| Côte d'Azur , France
Publié le 21 novembre 2011
« Cher toi,
Je suis arrivée à Nice hier soir et t’écris depuis une terrasse du cours Saleya. Le marché se termine. Murielle déguste sa socca rituelle (c’est une sorte de crêpe à la farine de pois chiche) – son Marc chéri arrive dans trois jours – et j’ai acheté quelques fleurs jaunes pour mettre dans l’appart. Quand arrives-tu ? On te mitonne un programme. Viens vite, les touristes sont partis et sans toi tout se dépeuple encore.
Après ton mois à Brasilia, on te laissera, promis, atterrir tranquillement (ou presque). Premier jour au calme : on va tous pique-niquer à l’ombre des oliviers des jardins de Cimiez. Le musée Matisse est là, à côté, dans un délicieux palais génois – revoir le “Nu bleu”, ses photos prises à Tahiti, ses gouaches de la série “Jazz”. Je te montrerai aussi la Villa Régina, colossal ancien palace (près de 300 fenêtres !), construite en seulement vingt mois pour accueillir les quelques séjours de la reine Victoria. Matisse y eut aussi un atelier – et une grande volière – dans les années 40. Tu sais que c’est ici que Picasso, en visite chez Matisse, eut l’idée de la colombe de la paix pour son affiche ?
On te propose ensuite une boucle par la côte jusqu’à Menton (nan, il n’y a pas de fête du citron à cette saison) puis retour à Nice en passant par l’arrière-pays. A cette période-là, ça roule quasi normalement (essaie de venir en début de semaine). Je te mets donc illico en appétit et dans l’ambiance. Au menu, un petit tour sur le sable, dans les criques et à travers la pinède de Saint-Jean-Cap-Ferrat. On fait carrément le tour de la presqu’île. Ça prend quatre heures environ, pauses comprises. Murielle me dit qu’elle veut passer voir avant la chapelle de Jean Cocteau à Villefranche. Ça te va ?
On passe ensuite la fin de journée dans le village perché d’Eze (fief de Nietzsche) et, le lendemain, direction Monaco. Dans la cathédrale, deux œuvres assez remarquables de Louis Bréa (oui, elles sont nettement moins prisées que le Musée océanographique !). C’est un peintre primitif niçois que j’aime beaucoup comme tu sais. Marc veut voir aussi le drakkar et la gondole de Murano au Musée naval. Ce lieu est rempli de reproductions de bateaux assez étonnantes. On file après à Menton en passant par Cap-Martin – et je t’aurai organisé la visite du cabanon Le Corbusier (ah, là, tu souris !). Dans la ville du citron, on dînera dans la vielle ville et on rapportera du limoncello (la liqueur que tu as aimée en Ligurie) et, immanquable, de la marmelade ! Pour les tartes, c’est canon !
Changement de décor au matin. Au programme : arrière-pays, cigales et routes en lacet. On ira directement prendre le petit déjeuner à Sospel, sur une terrasse qui surplombe un torrent de montagne. Après la mer et la ville, la rupture sera totale ! Puis détour à 1 600 mètres d’altitude par le col de Turini vers l’église de Lucéram (Louis Bréa encore…) ; tu verras, cette petite cité fortifiée s’élève en gradins et est absolument charmante. A Coaraze , autre microvillage perché, la chapelle Bleue de l’artiste Ponce de León est à voir (et le cadran solaire de Cocteau, précise Murielle !). On devrait trouver des châtaignes aussi. Viens vite !
Gaelle »
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