Explorez la mangrove en Casamance, au Sénégal !

Par Catherine et Bernard Desjeux, auteurs du guide Evasion Sénégal

Partir en famille et en canoë dans le fouillis de la mangrove, c’est découvrir une forêt à nulle autre pareille. Nous sommes à la fois tout près de la mer, tout près de Cap Skirring, et dans un autre monde. Un vrai bonheur.

Une forêt de palétuviers

Nous nous faufilons avec nos canoës sous les arches des racines aériennes des palétuviers qui forment la mangrove, dans de minuscules chemins d’eau. Ces palétuviers vivent en milieu saumâtre, leurs racines filtrant le sel. Parfois, il faut faire demi-tour car les racines sont trop serrées ! Heureusement notre guide est en tête, car seuls nous tournerions sans doute en rond ! Comme il y a très peu de profondeur, nous nous sentons en sécurité.

Casamance VTT : www.casamancevtt.com. Une journée en kayak revient environ à 23 €/personne

La rencontre avec les oiseaux

Nous sommes près de l’île d’Eguèye, non loin de la côte, et nous ressentons le rythme des marées. D’innombrables oiseaux limicoles sortent à marée basse fouiller la vase. Tout à coup, un mouvement se fait sur le côté : nous avons la chance d’apercevoir le héron Goliath, le plus grand de la famille : autour d’1,50 m de haut ! Un géant à côté de nos canoës.

Campement de l’île d’Eguèye : Abdou Ndiaye, Diakène Ouolof, T. (221) 77.544.80.80 et 77.649.79.00. Une nuit en campement villageois (dîner et pdj compris) coûte environ 11 €/personne.

La pirogue de Casamance      ©  frostis

Déguster les huîtres de palétuvier

A midi, nous faisons une pause sur une île. Quel plaisir, pour tous ceux qui aiment ça, de pique-niquer d’huîtres toutes fraîches, grillées au feu de bois, là, devant nous ! Elles ont été cueillies pas les femmes qui les ont décrochées des racines des palétuviers où elles se fixent avec force. C’est un travail difficile, toujours dans l’eau. Elles vendent habituellement les huîtres sur les marchés, après les avoir fait cuire.

Aider à préserver la mangrove

La mangrove est menacée alors il est agréable de participer, même de façon symbolique, à sa reproduction en semant un plant. Je suis là, debout sur la langue de sable, à côté de mon canoë. J’ai le bras levé, un plant de palétuvier – comme un crayon – dans la main. Vaguement l’impression d’être ridicule… Puis je le lâche, et il se fiche, vertical, dans le sable, comme s’il s’était décroché naturellement de son arbre ! En fait, je ne suis pas ridicule, j’ai planté un nouveau palétuvier.

Passer la nuit dans une architecture unique

Pour la nuit, nous allons dormir dans une case à impluvium à Elinkine. C’est une architecture unique en Afrique : le toit forme un entonnoir et un bassin central récupère l’eau de pluie. C’est un campement villageois. Le confort y est sommaire, mais la rencontre avec les villageois qui le gèrent est passionnante. Et cela procure un revenu pour la communauté.

Et vous, vous avez d’autres activités à proposer en Casamance ou au Sénégal ? Faites-en part !

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