
Mis à jour le 30 novembre 2018
| Japon
Publié le 1 décembre 2016
Haut lieu du bouddhisme japonais, le mont Koya, appelé aussi Koya-san, compte plus d’une centaine de temples en activité. On y honore Kûkai (774-835), aussi connu sous le nom de Kôbô Daishi, fondateur de la secte ésotérique Shingon. Une atmosphère troublante et recueillie imbibe ces lieux, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. À Koya-san, le temps suspend son vol et fait écho aux prières des moines. Entre nature apaisante et volutes d’encens, c’est un incontournable du voyage au Japon.
Le grand Stupa-Pagode du Garan, temple principal du sanctuaire sur le mont Koya, Japon © GOTIN Michel/Hemis.fr
Le mont Koya, bien qu’attirant de plus en plus de visiteurs, reste difficilement accessible.
Il existe deux options pour s’y rendre :
> Au départ d’Osaka : rapide et facile
Le plus simple est de partir d’Osaka depuis la gare de Shinimamiya (attention, ce n’est pas la seule gare d’Osaka). Vous pouvez prendre la Nankai Koya Line sur laquelle une correspondance à la gare d’Hashimoto est parfois à prévoir ; ou bien un train Limited Express Koya, direct et un peu plus rapide. Comptez entre 1h15 et 1h45 de trajet.
> Au départ de Nara ou Wakayama : économique pour les détenteurs du Japan Rail Pass
Vous pouvez emprunter l’une des lignes Japan Rail (JR) jusqu’à Hashimoto puis vous devrez prendre un autre train entre Hashimoto et Gokurakubashi. Attention, cette deuxième partie n’est pas incluse dans le JR Pass. Le temps de trajet sera plus long qu’au départ d’Osaka : comptez entre 2 h et 2h30 de trajet.
Dans les deux cas, vous trouverez toutes les informations et le détail des horaires sur Hyperdia (indispensable pour se déplacer au Japon).
Arrivé à Gokurakubashi, on rejoint le sommet de Koya-san en 5 minutes par un funiculaire. La montée est pour le moins vertigineuse ! Puis, il faut prendre le bus jusqu’au centre-ville (10 min. de trajet). Du personnel est présent à la sortie du funiculaire pour vous indiquer la bonne direction. L’arrêt Senjuinbashi est situé juste à côté de l’office de tourisme.
Une fois sur place, il est très facile de se déplacer à pied, mais des bus circulent également dans le centre.
Pour les courageux, il est également possible de faire l’ascension du mont Koya à pied en suivant les chemins de pèlerinages.
Avec plus de 200 000 tombes, l’Okunoin est le plus grand cimetière du Japon. Mais au-delà de sa taille, c’est son atmosphère chargée de sacré qui frappe le visiteur. Au milieu des cèdres immenses, élancés vers le ciel, on s’étonnerait à peine de voir surgir Totoro ou Mononoké. À la tombée de la nuit, les allées moussues s’illuminent de milliers de lanternes. Le clou d’une visite on ne peut plus mystique.
Il serait dommage de faire le déplacement (compliqué) jusqu’au mont Koya sans séjourner une nuit dans un des nombreux temples offrant le gîte et le couvert. Le shukubo (littéralement « dormir chez les moines ») est une expérience unique et l’occasion de s’initier à la cuisine végétarienne traditionnelle nommée shojin ryori. Goûtez notamment le gomadofu, délicieux tofu à base de sésame, la spécialité locale. Il est aussi généralement proposé d’assister aux cérémonies religieuses (très) tôt le matin. De quoi se plonger sans attendre dans l’atmosphère des lieux.
Le Kongobuji est le sanctuaire principal du bouddhisme shingon : plus d’un million de pèlerins, du Japon et d’ailleurs, y font le déplacement chaque année. Maintes fois reconstruit, le bâtiment a eu plusieurs vies et est aujourd’hui la première attraction de Koya-san. Au programme de la visite : très belles œuvres sur fusuma (les portes coulissantes), superbe jardin zen et même thé et biscuits.
Ce complexe, fondé par Kôbô Daishi lui-même, comporte une vingtaine de temples et bâtiments. Immanquable, la superbe pagode vermillon vole la vedette à ses voisins, mais chacun recèle son propre trésor.
Lors d’une visite au mont Koya, il est possible de prendre part à une jukai, une cérémonie de prise de refuge dans le bouddhisme et de réception des dix préceptes. Le service dure une trentaine de minutes et se déroule dans un noir quasi complet. Un moment d’une rare intensité.
Japon
18 €
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