
Mis à jour le 26 novembre 2018
| Indonésie , java , street art
Publié le 27 août 2012
Par Marion, éditrice au guide Évasion
Deux semaines no stress à Bali, done. Mon « moi » contemplatif est rassasié, tous mes chakras sont ouverts, j’ai complètement oublié le boulot, le temps pourri parisien et la ligne 13 du métro. Pleine d’entrain, je me ferais bien un trek urbain. Et un temple majestueux. Et bien sûr, un ou deux volcans. Ça tombe bien, Yogyakarta, à Java, n’est qu’à 1 h de vol de Bali.
7 h du mat’, arrivée à Yogyakarta. Pour ne pas faire trop touriste, prononcez « Yoguia », en oubliant presque le « gu ». Capitale culturelle de l’île, c’est aussi le lieu de résidence du sultan de Java, Hamengku Buwono X (49 points au Scrabble®). Il a pour home sweet home le kraton, une véritable ville dans la ville. 25000 personnes vivent dans cette enceinte fortifiée, dont le palais du souverain compose le centre. La visite permet de voir les photos de la famille royale, les vitraux du Pavillon doré (ok, j’adore les vitraux, mais ceux-là sont vraiment beaux) et les médailles du sultan n°9 (celui d’avant, donc), héros de la lutte pour l’indépendance indonésienne.
Un petit passage ensuite au marché aux oiseaux : ça piaille, c’est coloré, y’a de jolies cages en osier, mais ça me donne envie de chanter Pierre Perret ou de pousser un hurlement distingué, telle la blonde hitchcokienne Tippi Hedren. Donc ciao les zozios !
La vraie surprise de Yogyakarta, je la déniche dans les quartiers périphériques. Des murs couverts de street art, et pas des petits tags gribouillés à l’arrière d’une porte, non… des fresques colorées, des devantures de magasins détournées par des stickers, des pochoirs sur le moindre trottoir. Il y en a partout ! Pour un aperçu, allez sur le blog d’une globe-croqueuse ou sur fatcap.
Le lendemain, cap vers Borobudur, pour le coucher de soleil. Ce temple bouddhiste, datant des VIIIe et IXe siècles, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, se dresse au sommet d’une petite colline. De forme carrée, il est composé de quatre niveaux, bordés de bas-reliefs relatant la vie de Bouddha.
Et si, comme moi, vous voulez contempler tous les personnages de tous les bas-reliefs, et donc arpenter chaque galerie à chaque niveau, il faudra prévoir… 5 km de marche ! La récompense, c’est le coucher du soleil sur les stupas de la terrasse supérieure : la lumière filtre à travers ces grosses cloches ajourées et la campagne environnante rosit…
La tectonique à Java, c’est pas à côté de la plaque (sorry, pas pu résister). Je vous parle très bientôt de volcans et de paysages à couper le souffle… Rdv la semaine prochaine.