
Mis à jour le 27 novembre 2018
| Anjou , Nature , parcs et jardins , Pays de la Loire
Publié le 2 juin 2011
La fameuse douceur angevine, celle là-même qui fait de si beaux ciels, dispense aussi généreusement ses miracles sur terre. La preuve ? Tous ces jardins extraordinaires qui n’attendent que le soleil printanier pour s’épanouir. Faites comme moi : profitez donc des beaux jours pour vous mettre au vert.
Si après une semaine intense de travail, vous avez besoin de vous ressourcer en douceur, franchissez le seuil du Parc oriental de Maulévriers une fois la nuit tombée et plongez dans la féérie de son lac immobile où frémissent azalées, érables et pins séculaires. Munie d’un lampion, vous suivrez la procession silencieuse sur le sentier qui mène au pont khmer, écouterez les haïkus qui s’égrènent dans la nuit, regarderez les jeunes ramures se mirer dans l’onde sombre et cheminerez en symbiose avec le firmament. Même les enfants semblent ici s’assagir !
Envie de profiter du beau temps sans se prendre la tête, filez-donc à Terra Botanica à l’orée d’Angers. Imaginé par des scénographes et paysagistes, ce parc a plus d’un tour dans sa poche pour vous familiariser à la botanique sans une graine d’ennui ! Chaussez vos bottes de sept lieues et embarquez à grandes foulées dans cette aventure à rebondissements. Entre les dinosaures cachés dans les fougères arborescentes, le voyage 4D au cœur d’une goutte, le froid polaire de la banquise, les tribulations d’une pelle et autres expériences multi sensorielles, vous trouverez la journée follement courte !
Si vous croyiez tout savoir sur la rose, faites-donc un détour à Doué-la-Fontaine, dans cet entêtant jardin aux 1001 rosiers (http://cheminsdelarose.com). Au détour des allées où pavanent les paons, vous découvrirez certainement une variété que vous ne connaissiez pas encore, comme le Maria Callas au port prestigieux et pétales rose foncé ou les tendres Fantin Latour à la robe poudrée. Et si votre curiosité reste sur sa faim, un cycle de conférences et cours est programmé en début de saison. On peut même y apprendre à faire des confitures de roses !
Ce qu’il y a de bien avec les jardins, c’est qu’on peut y musarder sans complexe. D’ailleurs, ces architectures vivantes d’extérieur n’ont-elles pas été justement conçues pour qu’on y songe en toute quiétude. Au château de Lathan, vous pourrez promener vos pensées dans les allées ombragées de tilleuls et de charmes ou allonger votre rêverie au bord d’un bassin. Les romantiques invétérés exploreront le souterrain, interprétation paysagère de la Carte du Tendre chère à l’héroïne de Madeleine de Scudéry.
Au bout d’une minuscule route vicinale à l’entretien sporadique, ce Jardin Remarquable se cache dans un vallon perdu. Même le château à l’arbre généalogique antédiluvien ne réserve son côté face qu’une fois franchie l’entrée. Vous aurez alors l’impression de suivre en catimini une Alice au Pays des Merveilles, de la terrasse d’ifs impeccablement taillés aux bassins étagés où croassent des princes charmants ensorcelés. Et, chemin faisant, vous surprendrez peut-être la maîtresse des lieux, sécateur en main en pleine action ! C’est en tout cas grâce à elle que ce jardin planté dans les années 1920 a ressuscité des broussailles !
Peut-être coule-t-il un peu de sang d’Hercule dans les veines des Mr et Mme Buisson ? En tout cas, en une vingtaine d’années, ils ont créé de toutes pièces un parc de 22 hectares à faire retourner le roi Soleil dans sa tombe (www.parcmaupassant.com) ! Depuis que le parc a ouvert ses portes, cette folie XVIIe avec grilles en fer forgé, treilles où grimpent les rosiers, bacs en fonte où se dressent les palmiers, bassins aux fontaines jaillissantes, gloriettes et sphinx, a conquis son public : amoureux qui s’empressent de se bécoter sur les bancs, familles au grand complet et petits diables en culottes courtes, ses doux rêveurs solitaires…
Et si on profitait de cette virée horticolo-angevine pour se promener dans les vignes ? A Savennières, contrée bénie des dieux à l’AOC réputée, une rencontre digne des Racines du Ciel vous attend ! Héritière actuelle d’une dynastie de femmes passionnées, Evelyne de Pontbriand ne se contente pas de produire des vins excellents, régulièrement primés, mais a converti son merveilleux parc à l’anglaise en un havre de tranquillité même pour les fourmis et autres petites bêtes essentielles à la biodiversité ! A découvrir le cœur léger, le nez au vent et le regard au loin !
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