
Mis à jour le 3 janvier 2020
| Bali
Publié le 23 mai 2014
À mes yeux, c’est ici, dans ce village aux maisons basses, aux temples fleuris et aux arbres banians centenaires, entouré de rivières et de gorges, de rizières et de temples, que bat le coeur de l’île des dieux. Ma journée de rêve à Ubud commence sur le marché. A l’heure où les coqs donnent de la voix et où les femmes déposent sur l’autel de leurs ancêtres quelques pétales de fleurs. Il est 6 heures, et sur le marché, situé Jalan Raya Ubud, on se bouscule déjà. Le temps d’acheter de jeunes pousses de fougères, du cabe lombok (un long piment rouge très doux) et quelques fruits tropicaux -mangues, papayes et mangoustans, ce litchi aux cheveux rouges- et il est l’heure du petit-déjeuner.
Direction le Sari Organik, un restaurant 100% bio situé au milieu des rizières (pas facile à trouver : 500 m à l’ouest du marché, suivre le panneau Abangan Bungalows), le long d’un sentier emprunté par les riziculteurs et les canards chargés de féconder les parcelles avec leurs fientes. Après vingt minutes de marche, la récompense : jus de fruits pressé, confitures et pain fait maison ! Au retour, sur ce même chemin sillonnant le plateau de rizières verdoyantes, passage obligé à Cantika Spa, pour un massage apaisant.
De retour à Ubud, je me rends dans le quartier de Penestanan pour voir Soki, un artiste-peintre qui fut le premier étudiant du peintre hollandais Arie Smit dans les années 1960. Ses toiles, très colorées, représentent des scènes de village aux détails minutieux. S’il n’est pas dans sa galerie, Soki peint, seul ou avec ses élèves, au premier étage de sa maison adjacente.
Par une volée de marches, je redescends au pont de la rivière Campuhan, où se trouve le restaurant Bridges. Rien de mieux qu’un foie gras poêlé avec sa purée de bacon et un tempura de gambas pour méditer : après tout, c’est ici, sur les berges de cette rivière, qu’un prêtre indien serait venu au terme d’un long pèlerinage s’installer pour enseigner l’hindouisme, devenu la religion de Bali (alors même que l’Indonésie est musulmane) !
L’après-midi, j’opte pour une cession rafting dans les gorges de l’Ayung. Pas de rapides décoiffant : plutôt une plongée dans une nature de toute beauté. Ici ou là ont même été gravées dans la roche, sur des dizaines de mètres, d’incroyables scènes mythologiques. De retour sur la terre ferme, alors que le soleil décline déjà dans le ciel azur, je m’installe volontiers à la terrasse d’un des hôtels de charme surplombant les gorges noyées dans la végétation (Amandari,Four Seasons, Kupu Kupu Barong).
A la nuit tombée, je me dirige, guidée par le son du gamelan, vers un spectacle de danse, de théâtre ou de marionnettes racontant les aventures des héros du Ramayana. Mon préféré : le spectacle de barong du Palais Royal, qui met en scène un dragon coloré dont la barbe aurait des pouvoirs de guérison. Un danseur se glisse dans le masque de la tête, un autre dans le corps. Parfois, certains entrent en transe et retournent leur kriss (poignard traditionnel) contre leur poitrine !
A Ubud, la nature, les dieux et les arts sont décidément rois…
MES BONNES ADRESSES :
Sari Organik,off Jalan Raya Ubud #780 1839 www.sari-organik.com ouv. t.l.j. petit déj, déj, diner. Comptez 20 min de marche depuis Jalan Raya Ubud. Cantika Spa 0361 79 444 25 www.indoline.net/santika Bridges Jalan Campuhan #970 095 www.bridgesbali.comouv. t.l.j. dèj diner Réservation recommandée le week-end. Sur le pont Campuhan.