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Mon iglou dans les Alpes

Mon iglou dans les Alpes

Mis à jour le 9 janvier 2020 |
Publié le 4 décembre 2013

Par Annie Crouzet, auteur de Guides Évasion

 

Hyper tendance : cet hiver, il faut avoir dormi dans un iglou, qu’on aura – ça, c’est le top du top – construit de ses propres mains. Buzz garanti sur FB et autres réseaux sociaux. Certes la nuit on the rocks dans cette « maison de neige » a un prix. Inuit ! Mais le réveil dans les Alpes face à un désert tout blanc est magique.

Un iglou, ça se mérite !

« Comme on fait son lit, on se couche », disait ma grand-mère. Je ne sais pas ce qu’elle aurait pensé de la séquence « construction d’iglou », à laquelle, d’aventure, je me suis prêtée un jour dans les Alpes françaises. En tout cas, l’opération ne s’improvise pas. Même à quatre ou cinq, il faut prévoir un bon après-midi devant soi et pas mal d’huile de coude. À bon entendeur…

Un travail d’Inuit

D’abord, on a laissé notre accompagnatrice, Corinne, choisir le terrain : plat, à l’abri du vent mordant.  Au départ, on se sentait tous une vocation d’Inuit, d’Esquimau si vous préférez. Tenue de combat (gants, polaires, bonnet, anorak grand froid, bref la totale), d’un cœur léger, on s’est mis à jouer de la scie, pour découper, une à une, les « briques » dans la neige durcie.  On a vite déchanté. Mine de rien, les parpaings sont lourds : cinq à dix kilos pièce. Transporter, installer, calfeutrer les interstices avec la neige pour mortier… Ça dégouline. Un vrai travail d’Inuit. Dur, voire épuisant.

Mercantour, la phase de construction alpes

Mercantour, la phase de construction
     ©  Arboretum de Roure

La clef de voûte

Ça ne rigole plus. À cette altitude, dans les 1 800 m, la température plonge dans les abysses ; nous, on transpire. Corinne est à la manœuvre, vérifiant le positionnement des briques… Manquerait plus que ça que tout s’effondre au dernier moment.  Et… victoire. Corinne pose l’ultime moellon, qui ferme notre abri, la clef de voûte. Reste à fignoler notre ouvrage : un petit lissage des parois intérieures est nécessaire pour éviter en plein sommeil le supplice chinois de la goutte qui s’écrase, ploc, ploc, sur votre front.

À la russe

Ça, c’était la méthode classique. On l’a joué puriste. D’autres ne jurent que par la technique russe : on construit l’iglou autour d’un tas de sac à dos, de couvertures, enfin de ce que vous possédez. Sur cet amoncellement protégé par un plastique, vous jetez des pelletées de neige, sans tasser. Il faut une bonne épaisseur : 30 à 40 centimètres. Dernière étape : faire le vide à l’intérieur. Bonne chance !

Nuit en Igloo, La Plagne alpes

Nuit en Igloo, La Plagne
     ©  PH Royer

L’antigel des montagnes

Jouer les gros bras, ce n’est pas votre tasse de thé ? Rassurez-vous, vous pouvez maintenant acheter une nuit dans un iglou comme on achète une nuit d’hôtel. Cela ne manque pas de charme. On peut même prévoir le champagne, frappé à souhait. Mais le vin de Savoie, c’est pas mal non plus, sur une fondue savoyarde, bien sûr. Un génépi plus tard – c’est l’alcool fort du cru,  à base d’armoise, « l’antigel des montagnes » – vous vous glissez dans le duvet fourni, mieux, sous une fourrure. Aussi incroyable que cela paraisse, on n’a pas froid, même si la température reste obstinément bloquée un peu au-dessus de 0° (3° minimum).

C’est frais !

Cet hiver, l’iglou se décline de bien des façons givrées. Restaurant, bar de neige et même dance-floor avec DJ allumé. Ça, c’est aux Arcs (Savoie). Assurément, le plus grand camp iglou à ce jour, formé de plusieurs iglous communicant par des galeries.

Igloo La plagne alpes

Dans un igloo de la Plagne
     ©  PH Royer

Pratique

Construire son iglou

● Dans l’Oisans (Isère). 3 heures de marche sont nécessaires pour atteindre l’endroit où l’iglou sera construit. Requis : une bonne condition physique et une pratique régulière de la randonnée (les sacs pèsent entre 10 et 15 kgs). Tarif : 110 € pour 2 jours (5 pers. minimum) en totale autonomie. Contact : Bureau des guides et accompagnateurs de l’Oisans, Florent Cancade. f.cancade@orange.fr.  Tél. 06 79 97 91 62.

● En Haute-Savoie. L’idée est à soumettre à votre DRH : une société comme Alter Ego, à La Clusaz (Haute-Savoie) propose de tels ateliers dans le cadre de séjours incentive (escapade professionnelle, séminaire), www.alter-ego-consulting.com. Tél. 06 07 39 72 53.

● Dans le Mercantour (Alpes-Maritimes ). L’arboretum de Roure, terrain de jeux pour amateurs d’iglou et fans de nature, offre aussi une galerie d’œuvres d’art à ciel ouvert. L’escapade iglou est possible de décembre à février. 20 € la journée avec thé on the rocks et 15 € la nuit/pers. (mais pas dans l’igloo).  C’est à 1h30 de Nice par le bus (le 740),  et une navette gratuite, à réserver la veille, au 0 800 06 01 06.  www.arboretum-roure.org. Tél. 06 07 48 48 76.

Apéro givré aux Arcs alpes

Apéro givré aux Arcs
     ©  Caméléon/Les Arcs

Louer une tente-iglou

● C’est à La Clusaz (Haute-Savoie). Sur le plateau de Beauregard, face à la chaîne des Aravis et au Mont-Blanc,  le Dôme de l’Étoile des neiges peut se louer pour une soirée fondue (18/20 personnes) ou pour bivouaquer (six à huit personnes). Accès à pied ou en raquettes (15 min de marche). Prix à la nuit : 15 euros/personne, matelas, duvets inclus (+14€ pour la fondue et 5€ pour le petit-déjeuner). www.laclusaz.com, Tél. 06 37 78 85 21.

● Le domaine  des Sybelles (Savoie), lui, offre sous les Aiguilles d’Arves, 2 dômes 4 places, qui, eux, peuvent être accessibles par la dernière remontée mécanique. 80 €/adulte et 60 €/enfant (6-16 ans) ou 30€ (moins de 6 ans), ce qui inclut repas, nuitée et petit déjeuner. Du 21 décembre à la fin de la saison. Iglous aussi disponibles. Contact : Restaurant l’Alpe, Xavier Sambuis au 06 81 56 70 82, www.l-alpe.com.

La Clusaz, Dôme de l'Etoile des Neiges alpes

La Clusaz, Dôme de l’Etoile des Neiges
     ©  DR

Séjourner dans un camp iglou

● Il y a celui de La Plagne (Savoie), sur le plateau du Dou du Praz, à 2 118 m d’altitude. Le village, qui comporte 10 iglous, est ouvert du 25 décembre au 4 avril, du mercredi au samedi soir inclus. À partir de 99 €/personne, nuit, repas et petit-déjeuner en prenant l’option iglou dortoir, qui peut accueillir cinq personnes. On peut se contenter du repas simplement, fondue préparée, mazette, par le champion de France des fromagers : on s’en tire pour 49 € le dîner, vin et génépi compris. Les enfants sont admis à partir de 7 ans. Cela peut être une idée de bon-cadeau de Noël ! www.blacksheep-igloo.com. Tél. 09 51 38 88 15.

● Valloire (Savoie) a aussi le sien au Crey du Quart. À 2 100 m, il s’agit d’une grotte de glace, aménagée pour l’hiver, hébergement possible pour 6 personnes. Accès par télécabine. À partir de 90€ par personne (nuit, fondue, petit-déjeuner). Contact : www.stefaltitude.com. Tél. 06 62 32 16 35.

● Mais le plus grand à ce jour reste celui des Arcs (Savoie). Perché à 2 280 m d’altitude, il couvre 400 m2 au sol cette année contre 120 m2 l’an dernier.  Il ne se refuse rien : bar en neige, salle de restaurant avec dîner assis, une galerie de sculptures de…glace, dance-floor ponctuellement et 4 chambres doubles. Rando apéro : 35€ ; dîner iglou : 75€ ; nuit en chambre camp de base (6 personnes) à partir de 99 €/personne, en chambre duo à partir de 175€/personne (comprenant accès encadré en raquettes, nuitée, repas, collation le lendemain). www.nuit-insolite-igloo.com. Tél. 04 79 00 06 75.

Les Arcs © Caméléon/Les Arcs alpes

Les Arcs
     ©  Caméléon/Les Arcs

Image à la une : un igloo aux Arcs © Caméléon/Les Arcs
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