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Saint-Malo : au pays des voyageurs azimutés

Saint-Malo : au pays des voyageurs azimutés

Mis à jour le 3 décembre 2018 |
Publié le 26 mai 2011

Par Hugues, auteur de guides Evasion

Le festival Etonnants Voyageurs, qui affirme depuis sa création en 1990 l’urgence « d’une littérature inventive qui dise le monde », ne pouvait se tenir dans un meilleur endroit que Saint-Malo la farouche, cité corsaire fortifiée, taillée pour les rêves d’aventure au grand large et les destins d’explorateurs azimutés.

A Saint-Malo, larguez les amarres

Les liens qui se ramifient entre livres épiques, voyage, récits d’aventure et Saint-Malo semblent aller de soi. Escale obligée à chaque retour dans ce joyau de la côte d’Émeraude : la droguerie de marine dirigée à Saint-Servan par Loïc Josse, un authentique fondu de Saint-Malo. Au rez-de-chaussée, des idées cadeaux liées au maritime; à l’étage, une librairie spécialisée sur la mer, la Bretagne et les voyages, conçue comme un lieu d’échanges et de rencontres. « On organise régulièrement des expos thématiques sur les Cap-Horniers, ou la grande pêche à Terre-Neuve, pour lesquelles nous sollicitons des malouins qui nous prêtent des objets et racontent leurs souvenirs ». Ceci dans la droite ligne du festival Etonnants Voyageurs, créé par Michel Le Bris, qui réunit chaque année de nombreux auteurs autour d’un thème spécifique (du 11 au 13 juin 2011).

Des navigateurs émérites

Après cette halte en guise de piqûre de rappel qui me remet immédiatement dans le bain malouin, je m’attarde dans le quartier résidentiel de Saint-Servan, en prenant un verre au Cunnigham, un bar au décor nautique ébouriffant. Une façon de se préparer au flot de visiteurs de la cité Intra-muros, que j’aborde non sans avoir fait un détour par la Tour Solidor et son Musée international du long cours Cap-Hornier, qui surplombent l’estuaire de la Rance, face à Dinard l’aristocrate. Un lieu qui rend hommage aux aventures maritimes risquées dans lesquelles se sont illustrés les navigateurs malouins. Parmi eux, deux grandes figures : Jacques Cartier qui découvre le Canada en 1534, et dont il faut absolument visiter le manoir à Rothéneuf ; Mahé de la Bourdonnais qui fonde Port Louis, la capitale de l’île Maurice en 1734, et dont j’aime m’arrêter devant la statue située aux pieds des remparts, face au bastion Saint-Louis.

L’empreinte des corsaires

Avant de grimper sur les remparts de granit qui offre une multitude de points de vue sur la cité Intra-muros et les paysages marins, je vais respirer l’atmosphère de la demeure de l’armateur François-Auguste Magon de la Lande, dite Hôtel d’Asfeld. Olivier de la Rivière, le propriétaire, la fait visiter avec passion. Collections d’armes, coffres de corsaires, salons lambrissés pour recevoir et négocier, escaliers dérobés, etc. Le moindre objet convoque un souvenir. Ce que j’adore à Saint-Malo, c’est que le passé interpelle, enseigne et fait sans cesse rêver. Rien de tel pour en prendre la mesure que d’embarquer sur le Renard, la réplique du dernier navire corsaire de Surcouf, ou plus simplement d’en discuter avec les membres de l’association du cotre corsaire le Renard qui lui ont redonné vie. Ils sont installés sur les remparts près de la Grande-Porte. J’y fais un saut.

Tombe de Chateaubriand, l’écrivain voyageur

Prochaine étape : la tombe de Chateaubriand. Je ne passe jamais par la farouche cité malouine sans m’arrêter sur sa stèle, sépulture romantique au sommet de l’îlot du Grand Bé. François-René de Chateaubriand, lui aussi grand voyageur, a grandi entre les murs de la cité corsaire alors galvanisée par les aventures du malouin Robert Surcouf. Un vrai garnement, renvoyé de toutes les écoles de la région, mais si rusé et courageux qu’il devint capitaine corsaire à 22 ans. Sa statue, en position d’abordage, près de la tour Bidouane, le présente avec le doigt pointé vers l’Angleterre, la perfide Albion. On accède à l’îlot du Grand Bé à marée basse par la plage du Bon secours. Je m’attable au café du Soleil, à une portée de regards de Chateaubriand, et m’amuse à voir les mouettes se mêler de sa conversation avec la mer.

Le bar de l’Univers, le rendez-vous des marins

Les marins qui font la renommée de Saint-Malo, ce sont aussi les navigateurs des transatlantiques comme La Route du Rhum, qui relie la cité malouine à Pointe-à-Pitre, sur les traces desquels j’aime mettre mes pas en allant au bar de l’Univers. Dans cet établissement historique qui est devenu leur repaire, mon regard dévore la multitude de peintures, dessins, et photos de navires dédicacés par leurs propriétaires. Le tableau qui représente la fameuse île de la Tortue, refuge de pirates, me fait encore écarquiller les yeux, comme quand j’étais tout môme.

Je me souviens, la première figure d’Etonnants Voyageurs qui s’imprima dans mon esprit fut celle de monsieur Dumollet, auquel une comptine souhaitait de débarquer sans naufrage à Saint-Malo. Cette ritournelle s’achevait par « Et revenez si le pays vous plaît ». Nul doute que la cité malouine, et son festival de littérature ouvert sur le monde, vous en donnera l’envie.

Et vous, vous vous êtes déjà baladé à Saint-Malo ? Faites part de vos souvenirs, vos impressions, vos coups de coeur,…

Retrouvez d’autres idées de balades et des bons plans dans le guide Evasion Bretagne Nord.

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