
Mis à jour le 30 novembre 2018
| îles de méditerrannée , Italie , Sardaigne
Publié le 4 juillet 2011
A quelques encablures de la bing-bling costa smeralda, la région de la Nurra, plus sage, située à l’extrême Nord-Ouest de la Sardaigne séduit toujours et encore. Des plages à l’eau cristalline, une nature sauvage, un patrimoine historique… la diversité joue ici la carte du plaisir et de la découverte, parfait pour conquérir les petits et les grands.
Qu’il est bon de se balader dans le petit village de Stintino ! Avec ses petites maisons basses aux couleurs pastel, ses deux ports et son lungomare à l’allure de rempart, l’expérience est un enchantement ! Pourtant l’histoire de ce village est loin d’être aussi paisible car il fut fondé en 1885 par l’état désireux de faire de l’île de l’Asinara une colonie pénitentiaire. Les 45 familles déplacées furent donc les premiers habitants. Les pêcheurs et apprentis courront au Museo de la Tonnara, car le thon a été longtemps la spécialité de la région. Autrement, sirotons au coucher du soleil un vin sarde sur la terrasse de Di Bolina, un pur moment de bonheur !
Prenons le bateau à Stintino ou Porto Torres pour l’île de l’Asinara pour découvrir la Sardaigne côté sauvage. Attention, la protection de la faune et de la flore est ici une religion – l’endroit est classé parc national depuis 1997 – mais cela n’a pas été toujours le cas… En effet, pendant tout le siècle dernier, l’île fut une colonie carcérale et une zone de quarantaine. L’unique route qui traverse les 17 km de l’île est parsemée des vestiges d’unités carcérales et même d’une léproserie. Transformée en quartier de haute sécurité en 1970, l’île a abrité quelques-uns de plus grands mafieux du pays dont Toto Riina le commanditaire de l’assassinat du juge Falcone en 1992.
De retour à Stintino, impossible de ne pas aller prendre un bain sur une des plus belles plages d’Italie : la Pelosa ! Avec son sable blanc, ses fonds peu profonds, ses eaux bleu lagon et la tour de guet postée au milieu, adonnons-nous au plaisir de la farniente. Les plus petits profiteront à l’envi de cette piscine naturelle et les jours de vent les amateurs de windsurf et de kitey trouveront un spot à la fois sportif et d’une incroyable beauté ! Conseil d’amis, allons-y plutôt en horaire décalé car la Pelosa est malheureusement victime de son succès.
Direction le sud, vers le cappo Caccia et la grotte de Neptune qui ravira les amateurs de géologie et les apprentis spéléologues. Les plus sportifs pourront y accéder par la voie terrestre en descendant quelques 660 marches creusées dans la roche, avec cette impression folle d’être suspendu entre ciel et mer. Les autres, dont nous, opteront pour l’accès en bateau. La visite nous entraînera dans une succession de salles toutes sublimes. Le lac souterrain de Lamarmora accueillait au XIXe siècle. des concerts aux chandelles, c’est dire l’atmosphère enchanteresse qui y règne. S’il nous reste un peu de force, poursuivons vers le Capo Caccia à pied. Seule une demi-heure est nécessaire pour atteindre le phare et cela vaut le coup d’œil !
Prenons la direction d’Alghero, et faisons un stop à Palmavera pour un voyage dans la préhistoire. Nous aurons probablement déjà aperçu sur le bord des routes ou au sommet d’une colline une de ces épaisses tours faites de blocs de granit appelées nuraghes. En effet, la période du Néolithique a laissé en Sardaigne une myriade de ces étranges vestiges. Pour une plongée dans l’âge de bronze sarde, le complexe nuragique de Palmavera est parfait ! Construit en 3 phases entre le XVe et le VIIIe s. av. J-C, cet ensemble se compose de deux tours, d’un mur d’enceinte, d’une salle du conseil où s’exerçait le pouvoir politique et religieux et d’un village de 150 habitations. Après ça, nous aurons bien mérité de faire un plouf sur la superbe plage Lazzaretto !
Pour finir en beauté, cap sur Alghero ! Cette ville balnéaire réussit avec brio l’alliance du patrimoine, de la culture et du tourisme. Avec son centre aux tons dorés, ses remparts et son lido de sable blanc, cette ville au passé espagnol constitue le point idéal pour rayonner dans la région. De la piazza Civica, épicentre de la ville, promenons-nous dans les ruelles et poussons la porte des églises. Le lido d’Alghero est le paradis des enfants et des parents au regard des infrastructures en place. La plage Maria Pia à l’ombre des pins est également un lieu incontournable, tout comme l’aquarium.
Au soleil couchant, nous nous sacrifierons gaiment au rituel de la passeggiata autour des remparts. Le retour des bateaux, les ragazzi qui regardent les filles, les enfants qui savourent leurs gelati… la dolce vità !
Et vous, vous êtes déjà allé en Sardaigne ? Donnez vos coups de cœur et partagez vos coins préférés !
Bonjour, merci pour ce récit intéressant ! Comment avez-vous voyagez ? Nous partons en Sardaigne fin Aout, pensez-vous qu’il sera possible de suivre le même itinéraire en bus/navette ?
Merci,
ddd
Bel article ! Merci ; ça va me servir pour cet été !!
Merci beaucoup, bonnes vacances !
Bonjour Jérémy,
Il est possible de faire le même itinéraire en bus/navette mais parfois il est obligatoire d’emprunter un autre moyen de transport.
Tout d’abord, il y a 54 km entre Stintino et Alghero, les deux villes les plus éloignées que comprend votre parcours, donc environ 50 min de trajet via la SP42 en voiture. Si vous commencez votre parcours à Stintino, l’aéroport le plus proche se situe à Alghero (env. 50 km). Puis de Stintino à l’Asinara il faut compter 30 min de traversée depuis Stintino et 20/25 € par personne A/R en ferry (le prix comprend également une navette sur l’île). Mais il est peut-être préférable d’aller à la plage de la Pelosa avant la traversée car elle est toute proche de Stintino et desservie par une navette (départ dans Sintino). Ensuite entre Stintino et le capo Caccia il faut compter 1h de route environ, soit 55 km via la SP57 en voiture mais en bus ce sont les lignes 9321, 714 et 727 qui font le trajet et malgré le prix tout doux (3-4 €), le temps est long : env. 4h de route. Puis cap sur le complexe nuragique de Palmavera, au départ du capo Caccia via le bus 9321 (Alghero Via Catalogna), vous en aurez pour une petite heure jusqu’au site de Palmavera. Enfin, votre périple se termine à Alghero (ville située à 25 km du capo Caccia). Pour y accéder de Palmareva, le bus 9321 met 15 min environ mais il faut le prendre à Bivio Bombarde qui est à 1 km de marche env. du site de Palmavera mais il est également possible de rejoindre Alghero au départ du capo Caccia par la même ligne de bus, le trajet est simplement plus long : env. 45 min (en raison de la distance, 25 km sépare Alghero du capo Caccia).
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site http://arst.sardegna.it qui est très complet.
frédéric
le 5 juillet 2011 :
moi, je passe mes vacances àValencienne nord comme chaque année