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Sénégal : Casamance, terre d’hospitalité

Sénégal : Casamance, terre d’hospitalité

Mis à jour le 27 novembre 2018 | ,
Publié le 17 octobre 2011

Par Catherine et Bernard Desjeux, auteurs du Guide Évasion Sénégal

Nous sommes allés pour la première fois dans ce sud du Sénégal dans les années 70, jeunes et peu fortunés ! Nous dormions en brousse et, parfois, un berger venait nous tenir compagnie le soir. Nous faisions un thé, « échangions » sur tout : le monde, l’Afrique, la vie quotidienne, les vaches, le village… Ils nous restent de ces instants le souvenir d’une hospitalité merveilleuse, que nous retrouvons aujourd’hui.

Une oasis à Cap Skirring

Nous y revenons souvent, retrouvant avec plaisir cette hospitalité qui nous avait séduits, logeons à La Paillote, l’hôtel tenu par Christian et Françoise Jacquot. Surplombant la plage, il offre tout ce qui nous plaît en Casamance : une ambiance chaleureuse et ouverte. J’aime discuter avec le jardinier qui entretient avec fierté un magnifique parc de 4 ha, prendre mon petit-déjeuner en compagnie des grues couronnées ou des oiseaux mange-mil qui viennent picorer dès qu’une table se libère. J’aime voir le bateau ramener le poisson que l’on mangera le soir au dîner.

A Boukotte, un musée dans un fromager

Depuis Cap Skirring, une piste sableuse file vers le nord. Il faut écouter Joachim présenter le kadioute au village de Boukotte Diola (5 km N de Cap Skrirring). C’est un petit musée de la culture diola – avec des objets de la vie quotidienne, des rituels religieux – installé dans les creux d’un immense fromager vieux de plus de 400 ans (« chapeau » à la sortie). Toutes les cases du village sont blotties dans l’ombre de ces grands arbres, paisibles. Toute proche, l’immense plage de sable déserte offre le plaisir d’un bain de mer idyllique.

Le mystère du bombolong

Cette plage sans fin nous mène jusqu’à Diembéring (10 km N de Boukotte Diola). Sur une des places du village, une immense bouée métallique est échouée, incongrue et déplacée, si loin de l’eau ! Mais le plus curieux est à côté : un bombolong repose à l’ombre d’un petit toit. Comment ce tambour sacré fut creusé dans un tronc d’arbre reste un mystère ! Sa fente est si étroite ! En tout cas, lorsque, pour des cérémonies, il est frappé à l’aide de deux baguettes, ses sons graves se propagent à des kilomètres à la ronde.

Aller à Kachouane, au bout du monde

Puis nous atteignons le silence et le calme du village de Kachouane, à l’embouchure du fleuve Casamance : c’est le bout du monde ! Il est bien tentant de dormir sur place (http://campement-sounka-casamance.over-blog.com/) et d’y déguster entre amis un fameux tié-bou-dienne au poisson (voir « saveurs ») après avoir observé, à la tombée de la nuit, le fantastique ballet des oiseaux plongeant dans le fleuve, survolant les pirogues regagnant les rives. Au lever du jour, partons en pirogue sur la Casamance afin de percevoir un autre monde.

A Kabrousse, la Jeanne d’Arc de Casamance

Il nous est difficile de quitter la Casamance sans visiter Kabrousse (3 km S Cap Skirring) où habitait Aliin Sitoé Diatta, la Jeanne d’Arc casamançaise, comme on la surnommera. Elle représente l’âme de la région car, en 1943, elle osa s’opposer aux Français qui voulaient réquisitionner le riz et le bétail des villages, entraînant grâce à son courage les habitants dans cette lutte. Envoyée en exil à Tombouctou au Mali, elle y disparaîtra. Aliin Sitoé Diatta est la fierté des Casamançais et son village, traditionnel, perpétue l’hospitalité.

Et vous, vous êtes déjà allé en Casamance ? Et au Sénégal ? Vous avez des coins à conseiller ? Allez-y !

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