
Mis à jour le 2 janvier 2020
| Californie
Publié le 20 avril 2015
Sur le papier, difficile de saisir ce qui oppose San Francisco à sa voisine Los Angeles. Séparées par seulement 550 kilomètres – une broutille à l’échelle des distances américaines –, toutes deux bordées par le même océan… Les deux villes de Californie n’ont pourtant pas grand chose à voir l’une avec l’autre.
Alors que San Francisco, berceau historique des communautés gays et hippies de Californie, est décrite comme « la plus européenne des villes américaines », Los Angeles, sportive et tentaculaire, est difficile à appréhender pour le visiteur (les nouveaux venus ont bien souvent du mal à discerner les quartiers de LA des villes mythiques de sa proche banlieue, comme Venice ou Beverly Hills). Passage en revue des choses à savoir avant de faire son choix quand on part en vacances en Californie.
San Francisco connait un climat océanique avec de la pluie et des températures moyennes comprises entre 5°C en hiver et 23°C en été. Un épais brouillard s’abat souvent sur la ville aux mois les plus chauds. Pensez-y si vous avez promis de rapporter des photos du Golden Gate à vos potes wesh coast restés en France ! Il est donc conseillé de privilégier le printemps et l’automne pour visiter la ville.
À l’inverse de sa voisine, Los Angeles jouit quant à elle d’un climat méditerranéen qui lui assure un thermomètre clément toute l’année et un taux d’ensoleillement exceptionnel, avec 320 jours de soleil par an. En vous baladant en plein mois de février le long de la plage, vous comprendrez mieux pourquoi David Hasselhoff et ses potes maîtres nageurs étaient torses nus et bronzés toute l’année.
Côté logement, il n’y a pas de réel écart de prix entre les deux villes. À San Francisco comme à Los Angeles, se loger n’est pas donné. Comptez 40€ minimum pour un dortoir en auberge de jeunesse et jusqu’à 150€ pour une chambre correcte dans un 2 étoiles du centre-ville.
À Los Angeles, il convient de bien choisir le quartier où l’on projette de dormir en fonction de son budget. Si l’on n’a pas une carte gold illimitée, on évitera par exemple de prendre une chambre au mythique hôtel des stars, le Château Marmont, ou dans le quartier de Beverly Hills.
À San Francisco, comme dans les grandes villes européennes, chaque quartier a son ambiance. On se la joue hippie à Haight-Ashbury, nouveau geek à SoMa ou jet-setteur du côté de la Marina. Faites votre choix, vous ne serez pas déçu.
En matière de transport, il y a une énorme différence entre les deux métropoles de Californie.
San Francisco a un excellent réseau de bus qui permet aux visiteurs de la parcourir de part en part facilement. Mais si les transports en commun s’avèrent être des alliés précieux au moment de grimper les quarante collines de la ville, la marche à pied reste une bonne option pour les plus courageux.
En revanche, il est plus difficile de se déplacer à Los Angeles. La cité des anges s’étend sur des dizaines de kilomètres et son réseau de transports en commun est quasi inexistant. Il est donc préférable d’avoir sa propre voiture de location et un GPS bien à jour pour découvrir les différents quartiers de la ville et les zones périurbaines environnantes. Le week-end, il faut prendre son mal en patience pour rejoindre les plages de Venice ou Santa Monica, les boulevards étant toujours embouteillés.
En flânant à San Francisco, on s’imprègne de l’ambiance particulière de chacun de ses quartiers. On craque pour les vieilles fripes hippies de Haight-Ashbury avant de foncer à Mission, le quartier latino, savourer un fish taco à se damner dans une taqueria mexicaine. L’après-midi, on refait sa déco dans les boutiques des créateurs éparpillées tout le long de Valencia Street. Après une sieste entre deux danseurs de hip-hop et un marchand de cookies dans l’herbe de Dolores Park, on file prendre l’apéro dans le quartier gay de Castro, berceau des luttes LGBT et du célèbre militant Harvey Milk. Le soir, on se la joue trendy dans un des bars de la Marina ou plus arty à l’Académie des Sciences, qui propose chaque jeudi des gigantesques soirées DJ/vernissage.
Vêtu(e) de sa plus belle tenue estivale, armé(e) d’un GPS dans une main et d’une carte de la ville dans l’autre, on se lance à l’assaut de Los Angeles. Tôt le matin, on fonce à Venice Beach longer la mer en roller. Puis on fait deux trois flexions/extensions sur les aires publiques prévues à cet effet. On se la joue ensuite badaud sur le Walk of Fame de Hollywood en glanant des selfies avec les sosies de Marilyn Monroe et Sylvester Stallone. L’après-midi, on s’offre un brunch végétarien dans le quartier hipster de Silver Lake avant d’écumer les boutiques d’Echo Park, son voisin branché. Le soir, au coucher du soleil, on profite de la lumière lynchienne de LA pour se la jouer Ryan Gosling dans Drive et descendre en voiture Mulholland Drive, la route mythique qui surplombe la ville.