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Vietnam : ma Honda, mon amour

Vietnam : ma Honda, mon amour

Mis à jour le 9 janvier 2020 |
Publié le 16 décembre 2013

Par Gérald Berche-Ngô, auteur du Guide Évasion Vietnam

 

Comme tous le monde au Vietnam, j’ai toujours aimé les motos. Malheureusement pour moi, ça n’a jamais été réciproque. La dernière fois que j’en ai conduit une, j’ai fini la tête dans le guidon, à ronger mon frein. Et pas au figuré. C’était sur l’île de Phú Quốc, un endroit pourtant tranquille dans le pays niveau trafic routier. Depuis lors, je prends des xe ôm (moto-taxi).

Embouteillage à Saigon

Installé à une table en plastique – format dînette pour enfants – dressée autour d’un grand carrefour giratoire de Saigon (Hô-Chi-Minh-Ville), je sirote un sinh tố bơ (smoothie à l’avocat) en me régalant les yeux d’un double spectacle : j’observe les touristes qui eux-mêmes regardent la circulation, puis la filment avec leur téléphone portable et postent instantanément la vidéo sur YouTube. Il est vrai que pour ceux dont c’est la première visite au Vietnam, il y a quelque chose d’hallucinant, de merveilleux et aussi d’un peu terrifiant dans ce flux de motos, de mobylettes et de scooters qui semble ne jamais se tarir.

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Saïgon et son trafic
     © Châu Dang

La fête de la moto

En 2013, on en compte 36,2 millions pour 91 millions d’habitants, soit un cyclomoteur pour 2,5 Vietnamiens (à titre de comparaison, il y en a à peine 3 millions en France…). S’il existe un paradis du deux-roues motorisé, c’est donc certainement le Vietnam ! Mais ici pas de bikers façon Hell’s Angels, au coup de santiag facile et au Q.I dépassant à peine celui d’un joint de culasse, ni de grosses cylindrées roulant des mécaniques : on conduit des Honda ou autres japonaises de 50 à 125 cc, et rarement à plus de 30 km/h.

Rebel without a… code

En revanche, l’esprit rebelle si cher à la confrérie des motards-cuir-moustaches est bel et bien présent. Que ce soit dans les grandes métropoles comme Saigon et Hanoi ou à la campagne, quand les Vietnamiens observent le code de la route c’est en général de très loin, et leur conduite se fait d’une façon plutôt… débridée. Si vous n’arrivez déjà pas à manœuvrer votre solex électrique dans les embouteillages grenoblois, inutile de tenter votre chance au Vietnam. Ici, les motos arrivent de partout en klaxonnant, doublent à droite, roulent à contre-sens et sur les trottoirs ; certaines servent de véhicule familial (il n’est pas rare d’y monter à quatre : le père, la mère et les deux enfants), d’autres d’utilitaire capable de transporter tous types de marchandises plus ou moins inanimées ou plus ou moins vivantes, depuis des sacs de ciment jusqu’aux cochons grouinant, en passant par des frigos, des régimes entiers de bananes et des dizaines de futurs canards laqués en cage.

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Dans les rues de Saïgon
     © Châu Dang

L’arc-en-ciel motorisé

Vous l’aurez compris – et les centaines (!) de vidéos postées sur YouTube sont là pour confirmer mes dires –, la circulation routière au Vietnam est un spectacle en soi. Pendant la saison des pluies, lorsque le ciel se met soudain à pleurer à chaudes larmes, c’est encore plus beau. Tous les motards s’arrêtent sur le bas-côté, enfilent un imperméable de plastique coloré puis continuent leur route placidement. On dirait alors un arc-en-ciel de deux-roues qui traverse la ville en vrombissant. Mais croyez-moi, mieux vaut assister à ce spectacle à l’abri, en sirotant un sinh tố bơ.

C’est beaucoup moins dangereux.

À l’occasion de la sortie du nouveau Guide Évasion Vietnam le pays est à l’honneur en décembre sur le blog Évasion : nous vous offrons un séjour de rêve de 10 jours pour 2 personnes. Pour jouer au concours.

Image à la Une : ©Shutterstock
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