
Mis à jour le 30 novembre 2018
| Californie , Etats-Unis
Publié le 24 août 2015
Par Marion de Allezgizele
Avec son célèbre Cable Car (tramway), sa culture gay et ses collines aux virages en épingle, San Francisco attire chaque année des milliers de visiteurs. Mais difficile de faire le tri parmi les 36 quartiers de la ville. Si les nostalgiques des années 70 séjourneront sans doute à Haight-Ashbury, les amateurs de coolitude et de vélos à pignon fixe lui préféreront sa voisine latino, Mission. Car à chaque quartier de SF correspond souvent un mode de vie et une atmosphère bien particulière. Passage en revue des différents endroits où séjourner.
Envie de retrouver vos 20 ans, de marcher au rythme des notes d’une guitare sans âge et d’arborer vos plus beaux t-shirts psychédéliques ? Alors Haight-Ashbury est fait pour vous. Surnommé « The Haight » par ses habitants, le quartier aux airs de village recèle des trésors d’histoire hippie. Au numéro 635 d’Ashbury street, vous admirerez l’ancienne maison de Janis Joplin avant de poursuivre par celle de Jimi Hendrix, au 142 Central Street. Le quartier, qui a, tour à tour, connu les vagues hippies et beatnik chères à l’histoire américaine, garde intacte son atmosphère gentiment peace and love. À noter que le quartier se prolonge jusqu’à Lower Haight, un coin plus paisible à l’est de la zone où l’on peut également séjourner.
Infos Pratiques
Points forts : l‘ambiance bon enfant, et la possibilité de refaire sa garde-robe années 70’s pour quelques dollars.
Points faibles : si Haight-Ashbury est le lieu idéal pour se replonger dans ses premiers émois d’adolescent, l’atmosphère a tout de même un peu vieillie, et les nostalgiques purs et durs des années 70 s’en trouveront sans doute un peu déçus.
Adresse : B&B à l’ambiance peace and love et aux chambres uniques, l’hôtel Hi San Francisco City Center (1665 Haight Street) vous immergera dans la période hippie des années 60, tout comme sa propriétaire, Mme Sunchild, qui fit partie de la génération « flower power ». De 65$ à 185$/nuit.
Longtemps considéré comme un des quartiers les plus dangereux de la ville, Mission n’a cessé d’évoluer au fil des années. Le berceau latino de San Francisco est aujourd’hui devenu un des coins hipster de la ville, où l’on déguste des fish tacos à se damner entre deux boutiques branchées. Disquaires, cafés de baristas et librairies ont essaimé le long de Valencia street. Quelques rues plus loin, sur Mission street, place aux petits coiffeurs latinos et à l’ambiance populaire qui fait le charme du quartier. Si le trop plein de guacamole se fait sentir, on peut aussi s’adonner au yoga à Dolores Park, l’enclave verte de la zone. Un point de chute idéal pour humer la coolitude de SF en dévorant des burritos.
Infos Pratiques
Point forts : Mission a pour l’instant su garder sa double identité : branchée du côté de Valencia street et populaire dans le bastion latino de Mission street, ce qui en fait un quartier à la cool, où il fait bon loger.
Points faibles : le fossé entre les hipsters à grosse barbe qui sillonnent le quartier en fixies flambant neuf et les familles latinos fauchées peut surprendre certains visiteurs. Gentrification, quand tu nous tiens.
Adresse : pour un retour dans le passé, séjournez au Inn San Francisco (943 South Van Ness Avenue), une maison victorienne au charme authentique et hors des sentiers touristiques. Vous disposerez d’une cour très agréable offrant une vue sur Mission District ainsi que d’un spa. De 145$ à 475$ en fonction de la chambre.
Si vous recherchez les hotspots gays de San Francisco ou que la culture LGBT vous fascine, c’est au Castro qu’il faut loger. Berceau des luttes menées par l’icône Harvey Milk à l’époque où l’endroit s’appelait encore Eureka Valley, Castro est le cœur du San Francisco gay. C’est là que vous aurez le plus de chance de faire des rencontres et d’humer l’ambiance friendly de la ville. On vient ici pour se rincer l’œil aux terrasses des nombreux cafés, pour sortir dans les clubs le soir ou juste pour admirer le Castro Theater, le cinéma symbole du quartier.
Infos Pratiques
Points forts : Castro est une plongée dans l’histoire du mouvement LGBT. Les enseignes historiques y sont légions.
Points faibles : l’endroit a parfois des allures d’attraction touristique pour amateurs de culture gay et le côté ghettoïsation peut en rebuter certain.
Adresse : The Parker Guest House (520 Church Street) est une pension dans une maison typique victorienne. On vous accueillera chaleureusement dans des jolies chambres à la déco cosy et raffinée. La Guest House organise un apéritif tous les jours en fin d’après-midi. Entre 169$ et 279$/nuit.
Situées au bord de l’eau, en face de l’île d’Alcatraz, Marina la branchée et North Beach la touristique constituent un point de chute idéal si l’on ne regarde pas trop à la dépense. On est ici dans l’un des endroits les plus chers de la ville, qui peut se targuer d’avoir une vue imprenable sur la baie de San Francisco et sur son célèbre Golden Gate Bridge. Du côté de Marina, la journée on se promène en roller le long de la mer sur le San Francisco Bay Trail et on claque quelques dollars dans les enseignes chics, avant de goûter aux cocktails des bars branchés une fois la nuit tombée. Plus à l’ouest, près de l’ancien port réhabilité, Fisherman’s Wharf, et de North Beach, on fonce au Pier 39 observer les otaries avant d’admirer les bateaux anciens le long de Hyde St Pier.
Infos Pratiques
Points forts : Marina et North Beach jouissent d’une vue imprenable sur la baie de SF. La proximité des sites touristiques, dont l’île d’Alcatraz, le départ du Cable Car et la suggestive Coit Tower en font un excellent endroit où loger.
Points faibles : on est ici dans l’hyper centre touristique de SF. Difficile de ne pas remarquer les boutiques de souvenirs alignées tous les dix mètres.
Adresse : le North Beach Hotel (935 Kearny Street) est une option petit budget étant donné que ce quartier est l’un des plus chers de SF. Hôtel charmant, sans prétention, jusqu’à 119$ la nuit. Très bien placé au cœur du quartier aussi appelé « Little Italy ».
Autrefois quartier d’entrepôts sans grand intérêt, South of Market, baptisé SoMa par ses habitants, attirent aujourd’hui les fauchés/branchés de la ville californienne. La zone, encore peu connue des touristes, invite le visiteur qui y séjourne à une plongée dans le SF créatif et branché, loin des circuits touristiques. À SoMa, les nouveaux habitants côtoient les magnats du web, qui ont élu domicile dans d’immenses ateliers réhabilités il y a quelques années. Conséquence de cet afflux de nouveaux venus : les cafés et les restos fleurissent au milieu des entrepôts reconvertis en clubs electro. À SoMa, on visite le SFMOMA, le musée d’Art moderne de la ville, avant de s’alanguir dans l’herbe du parc Yerba Buena. À noter que le stade des Giants, l’équipe de baseball de la ville, est situé tout près de SoMa. Ne loupez pas l’occasion de vous y rendre les soirs de matchs pour une soirée 100% made in U.S.A.
Infos Pratiques
Points forts : les logements sont souvent moins chers à SoMa que dans les autres quartiers de la ville. L’absence de touristes en fait un lieu hors des sentiers battus.
Points faibles : le quartier reste encore mal desservi par les transports en commun et il vous faudra beaucoup marcher ou prévoir un budget taxi pour vous déplacer (surtout le soir).
Adresse : auberge de jeunesse branchée, Hi San Francisco City Center Hotel (685 Ellis Street) est un peu éloigné du SoMa mais vous y gagnerez financièrement. L’hôtel se situe à quelques blocks de l’un des axes majeurs de SF, la Market Street. Chambre individuelle ou dortoir jusqu’à 5 lits (mais toujours une salle de bain par dortoir). Ambiance bon enfant avec des soirées cinéma organisées et des conseils pour découvrir la ville.
Road Trip en Californie
15.90 €
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