
Avec son pied en Europe et l’autre en Asie, son ballet incessant de ferries sur le Bosphore et ses mosquées à couper le souffle, Istanbul fascine le visiteur. D’autant plus que la ville n’a cessé de se transformer ces dernières années. Peu à peu, des quartiers jusqu’ici délaissés par les visiteurs ont émergé et l’on ne compte plus les petits cafés ombragés et les restos de cuisine maison où découvrir la délicieuse gastronomie turque. Mais si Istanbul s’est transformée au fil des ans, le coût de la vie et du logement reste toujours aussi abordable pour les voyageurs. Hormis en très haute saison, où la ville voit affluer des milliers de touristes, en particulier dans le quartier de Sultanahmet, les hôtels et les pensions tout confort ne manquent pas, et chacun trouvera l’atmosphère qu’il recherche dans les différents quartiers de la ville.
C’est à Sultanahmet que bat le cœur historique d’Istanbul. Quartier de la célèbre Mosquée bleue, du musée Sainte Sophie et du démesuré palais de Topkapı, la zone voit débouler chaque jour des milliers de visiteurs pressés de se plonger dans le passé tumultueux de la ville. Ici plus qu’ailleurs, la concentration de monuments et de lieux à visiter est impressionnante. Une aubaine pour ceux qui souhaitent découvrir Istanbul sans passer des heures dans les transports en commun, mais un léger désavantage quand il s’agit de se plonger dans la vie quotidienne des Stambouliotes. Avec ses nombreux rabatteurs, ses alignements de restaurants et ses boutiques de souvenirs, il faut bien avouer que Sultanahmet manque parfois de naturel.
Budget : on trouve tous types d’hébergements à Sultanahmet, de l’auberge de jeunesse à bas prix au luxueux 5 étoiles.
Points forts : central, proche des plus célèbres monuments de la ville, le quartier est idéal si l’on dispose de peu de temps pour visiter Istanbul.
Points faibles : l’afflux de visiteurs et le potentiel hautement touristique de la zone a transformé le quartier de Sainte Sophie en un carrefour commercial. Heureusement, dès que l’on se perd dans les petites ruelles adjacentes, la vie stambouliote reprend délicieusement son cours.
Adresse : si vous souhaitez loger dans le cœur d’Istanbul, nous vous conseillons le Minel Hotel (Guzel Sanatlar Sok, 11, (0212) 527 00 78). Très bien situé, il propose des petites chambres colorées aux grandes salles de bains, le tout à un prix très raisonnable (de 50 à 70 € la nuit).
Longtemps dépendant de sa célèbre voisine Galata, le quartier de Cihangir aux ruelles en pente a explosé en quelques années. Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de cafés et de boutiques branchées ouverts dans la zone. À Cihangir, on prend le temps de déguster un café latte en lisant le journal ou de siroter un cocktail au nom imprononçable à la nuit tombée. Quartier gentrifié, peuplé de branchés et de littéraires, Cihangir ravira les amateurs de coolitude, à la recherche des derniers hotspots de la ville. Plusieurs hôtels ont vu le jour dans la zone et proposent des chambres aux tarifs attractifs.
Budget : moyen ; les hôtels sont récents, boom du quartier oblige.
Points forts : la concentration de petits cafés et de restos sympas y est impressionnante. Impossible de ne pas trouver de lieux où se poser à Cihangir.
Points faibles : comme tous les quartiers gentrifiés du monde, Cihangir peut parfois manquer d’âme et contraster avec l’ambiance du reste de la ville. Le mélange populaire/hype ne ravira pas tout le monde.
Adresse : le Cihangir Hotel (Cihangir Mah., Aslanyatağı Sok, 17, 34433 Beyoğlu, +90 212 251 5317) n’aurait pas pu mieux porter son nom. C’est le pied-à-terre idéal pour qui veut s’immerger dans l’ambiance du quartier. Chambres décorées avec goût et vue imprenable sur le Bosphore depuis la terrasse, à partir de 50 € la nuit.
Considérée – toute proportion gardée – comme les « Champs Elysées » stambouliotes, la rue Istikal Caldesi, qui remonte jusqu’à la place Taksim, regorge de boutiques et de vendeurs de kebabs. Les Stambouliotes aiment se retrouvent ici pour « parader » et faire du shopping. Artère commerçante de la ville, la zone de Beyoğlu (qui regroupe également une partie de Galata et de Cihangir) est bien desservie par les transports en commun et constitue un lieu idéal où dormir pendant un séjour à Istanbul. Le soir, à la nuit tombée, la musique résonne jusque dans les petites ruelles autour de la place Taksim et le coin, où se trouve l’ancien quartier de Galatasaray, se transforme en un gigantesque lieu de fête.
Budget : comme à Sultanahmet, on trouve toutes sortes d’hébergements à Taksim.
Points forts : central, commerçant et vivant à tout heure, le quartier de Taksim est un point de chute idéal à Istanbul. En plus, le bus qui relie la ville à l’aéroport de Sabiha Gökcen s’arrête ici.
Points faibles : amateurs de calme et de tranquillité, passez votre chemin. Taksim et ses environs grouillent à toute heure du jour et de la nuit. Entre sessions shopping, musique turque et files d’attente interminables devant les meilleurs vendeurs de kebab, les moments de calme sont rares dans ce coin-là de la ville.
Adresse : derrière la superbe façade XIXe s. de l’hôtel Au Pera (Meşrutiyet Cd., 97, 34430, +90 212 292 3090) se cachent de jolies chambres cosy, dont la déco colorée est un savant mélange d’ancien et de moderne. Emplacement idéal et personnel au petits soins. Env. 60 € la nuit.
Quartier encerclé par la vibrante zone de Taksim et le Bosphore, Galata, et son imposante tour, offre une multitude de choix d’hébergements aux visiteurs. De l’appartement Airbnb à l’auberge de jeunesse, en passant par l’hôtel de luxe avec un sublime toit terrasse, la zone regorge d’endroits où se loger. Depuis le pont aux pêcheurs de Galata, qui enjambe le Bosphore en partant vers le quartier à Sultanahmet, on rejoint les ruelles tortueuses de Galata par un funiculaire sans âge. Véritable « ville dans la ville », le quartier contraste avec le reste d’Istanbul. Il règne ici une atmosphère latine qui ravira les visiteurs qui n’ont pas peur de grimper et descendre sans cesse des pentes sinueuses.
Budget : beaucoup de pensions bon marché et d’hôtels avec toit-terrasse sont regroupés dans cette zone de la ville.
Points forts : bien situé, Galata est l’un des quartiers les plus charmants de la ville.
Points faibles : les ruelles de Galata sont un cauchemar pour les mollets peu entrainés ! Aux heures les plus chaudes de la journée, l’ascension peut être difficile.
Adresse : l’auberge Galata West Hostel (Bereketzade Mah. Okcu Musa Cad, Savcibey Cikmazi, 3, +90 212 249 72 18) est l’adresse idéale pour les voyageurs à petit budget. À partir de 10 € la nuit, elle propose des dortoirs et chambres tout confort et une jolie terrasse, le tout à un endroit hypercentral.
Avec sa mosquée qui s’élance vers le Bosphore et ses restos de poissons au bord de l’eau, Ortaköy constitue un excellent point de chute pour les visiteurs. Ici, on vit au rythme des habitants, entre petit marché d’antiquités le week-end et thé à l’ombre des ruelles la semaine. Dans la zone piétonne qui entoure la mosquée, on déguste volontiers un kumpir, une pomme de terre cuite au four et recouverte de garniture, en admirant le ciel s’empourprer au coucher de soleil. Devenue en quelques années le repaire de la jeunesse stambouliote branchée, Ortaköy se distingue aussi par ses nombreux clubs électro et ses bars jazzy, où l’on se prend à danser jusqu’au petit matin. Un vrai petit paradis, les pieds dans l’eau du Bosphore.
Budget : on trouve ici de nombreux hôtels haut de gamme avec piscine.
Points forts : l’atmosphère d’Ortaköy oscille entre branchitude et douceur de vivre. Avec ses restos de poisson et ses terrasses les pieds dans l’eau, impossible de s’ennuyer.
Points faibles : la zone est un peu excentrée du reste de la ville. Il vous faudra souvent prendre un ferry, un bus ou un taxi pour rejoindre les autres quartiers d’Istanbul.
Adresse : pour un séjour princier, direction le Symbola Bosphorus (Portakal Ykş. Cd., 17, +90 212 327 6733). Ses vastes chambres décorées à l’ottomane et son magnifique jardin-terrasse avec vue sur la mer et la ville vous promettent un séjour de rêve. Tout ce luxe a néanmoins un coût : env. 130 € la nuit.
Si beaucoup de voyageurs se contentent de visiter la rive européenne d’Istanbul, le quartier de Kadıköy, de l’autre côté du Bosphore, recèle néanmoins quelques pépites. Il règne ici une douce ambiance de farniente. La journée, on s’assoit à l’ombre sur une terrasse pour jouer au backgammon entre habitués, puis l’on flâne dans le quartier des antiquaires. Le soir, on sort dans les bars et les restos de Kadife Sokak en quête de nouvelles rencontres. Quartier jeune, peuplé en grande majorité d’étudiants, Kadıköy propose en revanche peu d’hébergements. Seuls deux ou trois hôtels et quelques appartements à la location sont recensés dans la zone. La plupart des visiteurs choisissent donc de venir passer une journée dans le quartier et repartent en ferry à la nuit tombée. L’occasion est alors trop belle pour les privilégiés qui restent seuls parmi les Stambouliotes de plonger tête baissée dans l’agitation de Kadıköy « by night ».
Budget : moyen.
Points forts : délaissée par les touristes qui lui préfèrent sa voisine européenne, la rive asiatique ravira les visiteurs qui cherchent à se fondre dans la vie et les mœurs stambouliotes.
Points faibles : revers de la médaille, la zone manque cruellement d’hébergements. Mieux vaut donc réserver à l’avance si l’on souhaite séjourner de ce côté-ci du Bosphore.
Adresse : à seulement 5 min de à pied de la jetée de Besiktas-Karakoy-Eminonu, le Khalkedon Hotel Istanbul (Cafer Aga Mahalesi Moda Cadesi Tellaizade Sokak, 02, +90 216 700 1340) est une bonne option pour qui a choisi de passer la nuit côté oriental. On aime : son toit-terrasse offrant une vue imprenable sur le Bosphore. Comptez env. 60 € la nuit.