
Mis à jour le 20 juin 2019
| Italie , Toscane , Traditions
Publié le 31 mars 2011
Mes baskets aux pieds je suis prête à arpenter la ville des Médicis, théâtre de la Renaissance italienne et véritable machine à remonter le temps. Aujourd’hui, je veux découvrir le mode de vie des Florentins et me livrer à leur sport préféré, la passeggiata, la promenade, tout simplement. Pour bien commencer ma journée, comme toute bonne florentine qui se respecte, je vais aller faire mon marché…
La journée s’annonce bien, un soleil radieux illumine les étals de fruits et de légumes, disposés tout autour de cette halle de marché, faite en verre et en fer. Pas beaucoup de touristes à l’horizon, je suis une des seules à me balader parmi les stands, mon appareil photo à la main à la recherche de l’insolite ou plutôt du typiquement typique… Entre des vendeurs toscans et des produits pas chers, je goûte un peu de miel de la région, quelques fruits et je choisis des colliers et des bracelets sur un stand où je peux confectionner mes propres bijoux. La terrasse du vieux Caffè Cibrèo, à la porte en bois, au patron sympa et au café délicieux, est prise d’assaut et je me contente d’un espresso rapide au comptoir.
En direction du marché central de San Lorenzo, je tombe par hasard sur le marché aux puces de la ville, installé à côté d’une ancienne arcade, piazza dei Ciompi. Je commence à chiner, en me perdant parmi les vieux livres, les verres et les cartes-postales… Soudain, un petit tableau attire mon regard, il représente le pot à yaourt italien par excellence, une superbe Fiat cinquecento jaune. Je discute avec le propriétaire du stand, il s’agit du peintre en personne, il veut bien négocier le prix et je repars, heureuse, mon tableau sous le bras.
En arrivant vers la halle du marché le plus vieux de la ville, les vendeurs de cuir sont de plus en plus nombreux, disposés côte à côte, ils vendent des sacs, des portefeuilles et des vestes… Les modèles sont souvent les mêmes mais je vois bien que la qualité diffère. Sous la halle, il n’y a que de la nourriture, je commence à avoir faim et en sortant, je m’approche d’un petit restaurant à la terrasse alléchante, la journée est belle et le vent est doux. Me voilà donc attablée dans la Trattoria Da Garibardi, un verre de Chianti à la main et une bistecca alla fiorentina, dans l’assiette. Un vrai régal, la dolce vita, diraient certains !
Cet après-midi, je me rends de l’autre côté du fleuve, dans l’Oltrarno, le quartier des artisans. Il s’agit d’un lieu insolite où boutiques et ateliers alternent avec de somptueux palais et jardins ayant appartenu à de nobles familles toscanes. Je me promène dans ses rues en découvrant des artisans au travail, qui de façon chaleureuse m’expliquent ce qu’ils réalisent et leur manière de faire, vieille de plusieurs siècles. Chaque rue a sa spécialité, des restaurateurs de porcelaine de la Via dello Sprone aux fabricants de chaussures, créateurs de vêtements et de bijoux de la Via Santo Spirito. Chez Marchiani Cornici, je trouve mon bonheur, ou plutôt celui de mon neveu, à qui j’achète un Pinocchio en bois perché sur sa baleine, que j’ai pu choisir parmi des centaines d’autres.
Il est temps pour moi de retrouver mes amis florentins, c’est l’heure de l’aperitivo. Un apéritif, devenu cher aux toscans, où l’on boit et où l’on mange aussi. Ce matin, Cosimo, qui a grandi ici m’a dit : « Tu ne peux pas quitter Florence sans avoir goûté l’aperitivo du Kitsch II… ».
Pour m’y rendre, je passe par le Ponte Vecchio, le soleil est en train de se coucher et tout devient ocre. Je me laisse séduire par le spectacle de l’Arno, devenu jaune, du pont et de ses ateliers de bijoux. Il est temps d’y aller, la nuit florentine me tend les bras…
Et vous, vous êtes déjà allés à Florence ? Racontez-nous vos souvenirs dans la partie commentaires !
D’autres idées de balades, des bonnes adresses et une foule de bons plans à retrouver dans le guide Evasion Toscane.
Toscane
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