
Mis à jour le 30 novembre 2018
| Belgique
Publié le 10 novembre 2011
C’est l’automne, voici venu le temps des musées ! Le moment pour moi d’aller voir ce qu’il y a de nouveau chez nos amis d’Outre-quiévrain. Plusieurs musées ont fait leur apparition, parmi lesquelles le STAM, à Gand. Le chef-d’œuvre n’est pas ici un objet d’art ou une pièce rare, mais la cité drapière elle-même, appréhendée à travers son histoire, ses évolutions actuelles et ses mutations à venir. Une véritable initiation urbanistique et architecturale pour (re)découvrir la cité avec un œil averti. Et s’il me reste encore un peu de temps, je ferai un crochet à Anvers pour voir le dernier-né des musées de la ville, le MAS…
Ouvert en octobre 2010, le musée de la ville (STAM) conjugue à merveille le moderne et l’ancien. La vénérable abbaye cistercienne de la Bijloke, fondée au 13e siècle, s’est muée à l’intérieur en vaste espace multimédia où dialoguent passé, présent et avenir. On marche littéralement sur la ville grâce à une photographie aérienne géante de 300 m2 posée au sol et on navigue sur écrans entre les plans historiques de Gand, métamorphosés en cartes interactives truffées d’informations. Détour obligatoire à l’exposition consacrée au Liber Floridus, où je suis doublement récompensé : on y apprécie non seulement les richesses de cette encyclopédie enluminée du 12e siècle, affirmant déjà que la Terre était ronde, mais on voit aussi les belles fresques du réfectoire (14e s.).
Pour ne pas explorer le cœur historique le ventre vide, une halte s’impose. Et au royaume des Belges, une friterie est toute indiquée ! Je me dirige à la Papegaaistraat, via le canal Coupure : l’adresse De Frietketel (« friteuse » en flamand), bien appréciée par les étudiants du campus voisin, est cachée derrière l’une des belles façades Art déco qui s’alignent dans la rue. Excellentes frites à déguster avec la sauce maison.
Le cœur de la cité gantoise s’ouvre finalement à moi. Les plus belles pièces évoquées dans le musée apparaissent enfin grandeur nature. Derrière le quai aux Herbes et ses maisons à pignons, les grands monuments se succèdent jusqu’au château de Gérard le Diable, tels une enfilade : l’église Saint-Nicolas, l’imposant beffroi, sans oublier la cathédrale Saint-Bavon, qui renferme le chef d’œuvre de Jan Van Eyck, le polyptique de L’Adoration de l’agneau mystique.
À la nuit tombée, Gand revêt sa superbe parure nocturne : ses célèbres illuminations donnent un éclat unique à ses édifices et à ses bords de Lys. En déambulant dans le centre historique, je suis séduit par le quartier du Patershol : parmi ses venelles et ses petites adresses agréables, je prends un verre au bar Rococo, un salon intimiste éclairé à la bougie et chauffé par la cheminée, où l’on est servi par la charmante maîtresse de maison, Betty.
Pour un réveil en douceur, rendez-vous au café LaMaison d’Alijn, dissimulé dans une cour intérieure. Allez, c’est décidé pour une escapade à Anvers ! Le tram 1 m’attend pour la gare Saint-Pierre : un petit coup d’œil sur son architecture éclectique et me voilà déjà en chemin pour la cité portuaire.
À peine inauguré, le « Musée sur le fleuve » (MAS) s’impose déjà comme un emblème de la ville : évoquant un empilement de conteneurs, le bâtiment se distingue également par sa couleur, en grès rouge indien. Outre ses collections sur les liens entre la ville et le monde, et son vaste dépôt en partie accessible, le musée, avec ses grandes baies ondulées, est aussi une fenêtre sur Anvers : au dernier étage, je suis saisi par le panorama sur la cité et le port.
Il est déjà temps de rentrer. Et pourtant tant d’autres musées flamands restent à explorer… Heureusement, l’automne est encore long !
Et vous, vous avez déjà fait un tour à Gand ? Dans les Flandres ? Vous avez des conseils à nous donner ? Allez-y !
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