
Par Lucie Tournebize, de L’occhio di Lucie
Pas forcément besoin de mettre sans arrêt la main au portefeuille pour visiter et apprécier Istanbul. La ville, immense, se prête bien aux balades dans ses quartiers bigarrés, le long du Bosphore ou sur les marchés. Les enfants courent après les chats, les adultes lèvent le nez sur les minarets, tous profitent de l’atmosphère exceptionnelle de cette ville hybride… et ce gratuitement ! Nous vous donnons quelques idées pour découvrir la ville sans débourser un sou.
C’est l’activité gratuite par excellence, qui vous permettra d’observer autour de vous les mille détails dont fourmillent les rues, avec leurs chats oisifs, leurs vendeurs de rue et leurs petites terrasses installées sur les trottoirs, où l’on joue au backgammon en buvant un thé. Istanbul est une ville qui vit dehors, bénéficiant d’un climat favorable une grande partie de l’année (il n’y a que quelques mois d’hiver où les températures descendent sous les 10° C). Alors chaussez-vous confortablement et préparez-vous à une découverte de la ville à 360° !
Pour faire comme les Turcs, arpentez de jour comme de nuit Istiklâl Caddesi, avec son tramway à l’ancienne et sa foule où les voiles côtoient les minijupes. Cette artère traverse de part en part le quartier de Pera, sur la rive européenne d’Istanbul, connectant la place Taksim à la tour de Galata.
Au bout, tout au sud, entrez dans le quartier de Galata et marchez jusqu’à la tour construite par les Génois au XIIIe s. En descendant vers la Corne d’Or, vous rejoindrez le Bosphore. Le pont de Galata offre alors une singulière promenade. Lieu privilégié des pêcheurs, on y rencontre des familles, des vendeurs de rue, des mouettes à l’affût et des stands de grillades. Et si résonne l’appel à la prière depuis les mosquées alentours, l’ambiance devient carrément surréelle, la voix du muezzin se mêlant aux sons du Bosphore.
Les rues d’Istanbul ont parfois l’allure d’un immense marché à ciel ouvert. Se promener entre les étals aux marchandises bariolées est une expérience à vivre… et si vous résistez à la tentation d’acheter, elle sera gratuite. Bien sûr, il y a le Grand Bazar, archi connu et très touristique. Mais aussi, non loin, le Bazar Égyptien, également appelé marché aux épices. On y trouve plantes, herbes et épices (bien sûr), fromages de chèvre et confitures de roses… ainsi qu’un surprenant marché aux animaux ou se vendent sangsues médicinales et oiseaux exotiques.
Sur la rive asiatique, le marché de Kadiköy, immense, surprend par la juxtaposition de produits disparates : chaussures, poissons, lunettes ou produits alimentaires cohabitent parfois sur le même étal !
Istanbul a ses bulles d’oxygène, ses jardins où venir prendre l’air et profiter d’un moment de calme. En plein quartier touristique, entre la Mosquée Bleue et Sainte-Sophie, le jardin de Sultanahmet permet de profiter de la vue sur deux des principaux monuments d’Istanbul.
Plus loin, au fond de la Corne d’Or, le cimetière d’Eyüp est plongé dans une atmosphère silencieuse de recueillement. L’entrée est gratuite, alors allez y admirer les tombes des dirigeants ottomans comme celles des simples citoyens. Celles des hommes sont surmontées d’un turban, celles des femmes de fleurs. Au sommet de la colline, faites une pause au café Pierre Loti, où l’écrivain avait ses habitudes.
De l’autre côté de la Corne d’Or, au bord du Bosphore et non loin du palais de Dolmabahçe, s’élève sur une colline le parc Yildiz. Un jardin impérial où les amoureux aiment aujourd’hui se retrouver pour se promener entre les essences rares et les pontons de bois. La vue sur le Bosphore ravira tout le monde.
Si vous êtes sur la rive asiatique, après avoir fait un tour au marché de Kadiköy ou dans les mosquées d’Üsküdar, passez quelques heures à vous détendre dans le parc Fethi Paşa Korusu. Grimpez en haut de sa colline : c’est le spot idéal pour un pique-nique ou une sieste devant un beau panorama.