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| Autriche , Food & coutumes , gastronomie , Vienne
Publié le 18 janvier 2012
Par Julie, éditrice des guides Évasion
Vienne est une destination culturelle, rien à dire à cela. On y va pour voir les Klimt, les Schiele, marcher dans les pas de Sissi, admirer les lipizzans du Manège espagnol, faire un pèlerinage au cabinet de Sigmund Freud, s’émerveiller des courbes et dorures du baroque… Mais aussi, il faut l’avouer, pour le plaisir qu’il y a un jour d’hiver bien froid à pousser la porte d’un célèbre café ou d’une pâtisserie, qui sont comme l’âme de Vienne, pour y déguster… un chocolat viennois.
Je vous vois sourire : pas la peine d’aller jusqu’à Vienne pour boire un chocolat viennois, pensez-vous. Et bien, détrompez-vous. Vous n’avez jamais goûté de chocolat viennois si vous ne l’avez pas fait dans la capitale autrichienne.
Je sors de la Hofburg ou de l’Albertina avec un léger sentiment de culpabilité car il y a clairement beaucoup de choses encore à y voir, mais d’un pas pressé et avec détermination je me dirige vers Demel.
Demel, c’est une véritable institution. Sissi y venait acheter, après la messe, des petites langues de chat au chocolat. Dans leurs délicates boîtes raffinées au graphisme élégamment désuet, c’est un cadeau parfait à ramener pour un gourmant esthète !
Je pousse la porte, et là, le douillet du lieu est déjà un avant-goût de ce qui m’attend. Boiseries sombres, miroirs, serveuses en noir et tablier blanc, des vitrines où s’alignent des pâtisseries saupoudrées de sucre glace, de raisins secs, de glaçage au chocolat…
Renommée oblige, la pâtisserie ne désemplit pas, alors il faut s’armer de patience. Toutes ces douceurs excitent l’envie et quand, enfin, arrive devant moi la tasse mousseuse de crème, c’est un apaisement.
Délicatement, parce que c’est très chaud et que la tasse déborde, je trempe les lèvres dans le délicieux breuvage. Il y a une alchimie merveilleuse à aspirer le chocolat bouillant à travers la crème froide : surtout ne pas mélanger, ce serait une hérésie. Aucun écœurement, un dosage parfait entre le chocolat épais, fort en goût et la crème légère, à peine sucrée. Aérien !
Sitôt bu, je m’interroge : j’en reprends un ? Tous les jours suivants, comme dans un parcours initiatique, je repère sur la carte de la ville les fameux cafés où je pourrai, entre deux musées ou deux églises, m’asseoir devant un chocolat viennois.
Au-delà du plaisir gustatif, c’est un plaisir historique et culturel : un vrai sésame pour se fondre dans l’esprit viennois !
Pâtisserie Demel
Kohlmarkt 14, Wien
00-535-171-739
Ouv. t.l.j 10 h -19 h.
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