
Mis à jour le 30 novembre 2018
| Maghreb , Maroc , Marrakech , parcs et jardins
Publié le 8 septembre 2011
L’agitation de la place Jemaa-el-Fna, le clapotis d’une fontaine dans la cour d’un riad, le parfum du jasmin et des orangers, le chant du muezzin qui résonne dans le lointain. Bienvenue à Marrakech, un lieu qui a littéralement envoûté YSL dès 1967. Neuf jours après son arrivée, accompagné de Pierre Bergé, il achète une maison dans la vieille ville, le Dar el Hanch. Cette histoire entre le couturier et la ville rouge ne fait alors que commencer.
En 1980, YSL quitte le centre-ville et achète la Villa Oasis, dans le quartier du Guéliz, jouxtant le Jardin Majorelle. Le couturier affectionne particulièrement son côté « mystérieux, secret, abandonné » et s’y rend presque tous les soirs. Il le rachète, afin de le sauver des griffes des promoteurs immobiliers. Aujourd’hui restauré, ce jardin abrite la villa-atelier du peintre Jacques Majorelle. On murmure qu’un temps il fut fermé entre midi et 14 h, juste pour laisser Yves Saint Laurent s’y promener en toute tranquillité. On dit aussi que le couturier aurait même inventé le bleu Majorelle, un bleu électrique, un bleu dur, voisin du bleu Klein.
À sa mort en 2008, une stèle fut érigée dans un carré du jardin. Une colonne brisée et, en tout et pour tout, une simple épitaphe : Yves Saint Laurent, couturier français. Des banquettes en marbre entourent le monument. Émouvant.
Depuis 1970, Yves Saint Laurent dessinait ses cartes de vœux, flamboyantes, qu’il envoyait à ses amis ou ses meilleures clientes. En une trentaine de lithographies, une galerie les rassemble aujourd’hui. Le mot-sésame Love, son chien invariablement nommé Moujik… sont autant de thèmes récurrents sur lesquels il brodait. Et c’est dans le jardin que l’ on retrouve toutes ces créations, dans la galerie sobrement baptisée «Hommage à Monsieur Saint Laurent ».
Comme Saint Laurent ne manquez pas de vous rendre au café Majorelle, un espace calme et frais dans un coin du jardin pour prendre un jus d’orange pressé ou une glace au chocolat. Le chocolat était, paraît-il, son péché mignon…
Le restaurant Dar Yacout était l’un de ses restaurants préférés. Ce riad du 18e siècle porte la patte, voluptueuse, de l’architecte et décorateur Bill Willis. D’ailleurs, tout comme la villa Oasis du tandem Bergé/Saint Laurent.
Dans le prolongement de la galerie et pour les adeptes du couturier, on retrouve une série de créations d’YSL dans la boutique du jardin. Une sélection serrée, raffinée, entre tee-shirts Love et fameuses cartes de vœux. On y trouve aussi des tenues vaporeuses créées par Fadila El Gadi, ainsi que l’eau de parfum Jardin Majorelleoù se mêlent fleur d’oranger et notes épicées. De quoi ramener dans ses bagages toutes les senteurs et les couleurs de ce hâvre de paix…
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Vous aimez le Maroc ? Suivez les pas de notre auteur dans une famille à Fès…
Marrakech
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