Mis à jour le 10 janvier 2020
| Food & coutumes , Rome
Publié le 15 septembre 2012
Par Vanessa Di Domenico
Cet été, destination Rome. En flânant dans le rues de la capitale italienne impossible de ne pas remarquer que la gastronomie est au centre de la vie des Italiens. Bonne nouvelle, je vais parfaitement m’accommoder à leur mode d’alimentation !
La solution la plus économique pour déjeuner à Rome ? Les marchés ! Chaque quartier en possède un, qui a lieu tous les jours sauf le dimanche. Il peut se dérouler dans la rue ou être abrité par une halle (mercato rionale). Le marché de la Piazza San Cosimato, dans le quartier de Trastevere, est authentique et idéal pour un déjeuner sur le pouce.
Sur les marchés de Rome se bousculent les petits producteurs de fruits et légumes frais. Je préfère manger un panino, un sandwich qu’ici on me fera n’importe où, l’essentiel est d’acheter chez le boulanger un morceau de pain et, ensuite, de filer vers la première salumeria, qui me préparera mon sandwich. Dans la vitrine s’alignent les prosciutti, les mortadelle et les salami alors que les mozzarelle (de bufflonne !) me font de l’œil : choisir entre tous ces bons produits reste le plus dur.
Pour dîner mon choix se porte sur une osteria servant des spécialités romaines. « L’ osteria » vient du mot oste, l’équivalent du tenancier. À l’origine on n’y faisait que boire du vin et chacun y amenait son repas. Le principe a évolué et il s’agit maintenant d’un restaurant bon marché, familial et servant des produits frais.
Notre adresse : à l’Osteria Angelino (Via Machiavelli, 64) dans le quartier de l’Esquilin, on sert une bonne cuisine romaine, avec des produits du marché et un brin de fantaisie.
La locanda, lieu où autrefois on pouvait passer la nuit, et la trattoria ont les mêmes qualités : il n’y a pas de carte, le serveur connaît les plats de la maison par cœur et il propose de s’occuper de mon repas en suivant mes goûts. Résultat : un véritable régal.
Notre adresse : la Trattoria Monti (via di San Vito 13a), dans le quartier de Santa Maria Maggiore, vous servira un tortino di cipolle (flan d’oignon), un baccala marinata nelle senape e gratinato (morue marinée dans une sauce moutarde) et pour finir un tortino di mele con zabaione (flan de pomme, crème sabayon). Exquis.
Un matin, je me dirige vers le quartier Ostiense. L’énorme hangar du terminal de trains, ouvert en 1990 à l’occasion de la coupe du monde de football et ensuite abandonné, a été restauré et transformé en un temple de l’alimentation bio, dans la lignée du mouvement Slow Food : Eataly.
À l’intérieur se trouve un supermarché sur trois étages où des producteurs italiens vendent leurs produits issus de l’agriculture biologique. À chaque étage, deux ou trois restaurants. Le principe est simple et affiché sur les murs : « La vie est trop courte pour boire et manger mal » ! Les produits sont légèrement plus chers, les producteurs gagnent mieux leur vie et les acheteurs gagnent en qualité.
Chaque restaurant a sa spécialité : ici uniquement des pâtes, là du poisson ; ici de la viande, là de la friture ; là-bas des fromages et de la charcuterie. Je ne sais plus où donner de la tête. Une cave permet de déguster des bières artisanales, tout en savourant un plat provenant d’un des divers restaurants. Je craque pour le restaurant de poisson : tout y est frais et le pain est fabriqué sur place… Par les 40 degrés qu’il fait à l’extérieur, de la légèreté s’impose : une salade de la mer, de la roquette accompagnée de poulpes, calmars, moules et vongole (palourdes). Succulent !
Impossible de repartir d’ici sans faire quelques courses. Une super adresse pour rapporter quelques cadeaux pour mes amis et ma famille.