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Strasbourg : jamais sans mon vélo

Strasbourg : jamais sans mon vélo

Mis à jour le 3 décembre 2018 | , ,
Publié le 21 avril 2011

Par Joël, auteur du guide Evasion Alsace

Avec plus de 500 km de pistes réservées aux cyclistes, Strasbourg est classée « première ville cyclable de France », et c’est bien sûr à vélo qu’il faut la visiter. C’est parfaitement plat, on y pédale sans effort et en cas de coup de pompe ou d’averse, pas de problème, on peut emporter gratuitement sa bicyclette dans le tram, en dehors des heures de pointe.

Et hop, un velhop !

Pour commencer il vous faut un vélo. Le plus simple c’est d’en louer un pour 5 euros par jour dans une station Velhop. Et dans le panier avant vous glisserez la carte détaillée et gratuite des voies cyclables de la ville et ses environs. Des itinéraires par ailleurs parfaitement balisés. À Strasbourg le vélo est non seulement le moyen de déplacement le plus hype mais aussi le plus rapide et pratique puisqu’on a aussi droit de cité dans la plupart des zones piétonnes. Mais pas de blague ! En Alsace on respecte les règles en général et celles du code de la route en particulier. La maréchaussée locale a le carnet à souches facile, même avec les cyclistes. Un feu rouge grillé peut vous valoir une prune de 90 euros !

Petite France, Ponts Couverts et terrasses : faites comme les Strasbourgeois !

En route ! Pour commencer je vous propose de découvrir le cœur historique et les petites joies quotidiennes des cyclistes strasbourgeois. Passer au pied de la cathédrale. Traverser la Petite France et ses belles maisons à colombages qui se reflètent dans l’eau. Et de là rejoindre le musée d’Art Moderne par les Ponts Couverts et le Barrage Vauban. Et un de mes grands plaisirs : m’arrêter à une terrasse de café juste au bord de la piste cyclable et jouir de l’étonnant défilé des cyclistes sur des engins parfois extravagants. Mes deux adresses favorites : le Stern, place de la Bourse et le Kitsch’n Bar, quai Charles Altorfer, un véritable petit musée du mobilier en formica.

Le quartier allemand

Autre partie de la ville où j’aime bien me balader : le quartier allemand, construit au tournant du XXe siècle qui s’étend, impérial, jusqu’aux buildings de verre des institutions européennes. Il recèle quelques-uns de mes endroits préférés dans la ville : le jardin botanique et sa serre tropicale, les jardins de l’université où trône le buste de Goethe et l’aula du Palais Universitaire, belle cour extérieure à la déco néo-byzantine. Et surtout le Grand Etablissement des Bains Municipaux, l’une des plus belles piscines Art Nouveau d’Europe, construite en 1911 boulevard de la Victoire. Vitraux, douches en cuivre et naïades en stuc… En sortant des bains romains j’ai l’habitude de prendre un petit drink au Brant, place de l’Université, l’un des plus beaux cafés de Strasbourg, repaire d’éternels étudiants.

Strasbourg Plage

Strasbourg est loin de la mer mais tout autour de la ville d’anciennes gravières ont été aménagées en lieux de baignades. Aux beaux jours elles prennent des allures de mini Saint-Trop’. Accessibles à vélo, il y en a pour tous les goûts : le populaire Baggersee dans le quartier de la Meinau. La Ballastière de Schiltigheim, plutôt branchée. Le Blauelsand, à la Robertsau, réservé aux naturistes. On y accède par une digue à travers la forêt du Rhin, dans des paysages fantastiques de paludes et de lianes.

La piste des forts militaires

Même si l’on n’est pas fan de patrimoine militaire, cet itinéraire qui relie les différents ouvrages de défense autour de la ville permet aussi de découvrir la campagne toute proche. Une kyrielle de villages alsaciens, comme dans les livres, avec des fermes à colombages fleuries de géraniums et des restaurants populaires, qui proposent une généreuse cuisine régionale. Ceux de Lampertheim ou de la Wantzenau par exemple, hauts lieux de l’asperge que l’on sert en Alsace avec du jambon fumé et trois sauces : mayonnaise, vinaigrette et hollandaise.

Strasbourg by night

Si vous êtes noctambule, le vélo sera aussi le moyen idéal de passer rapidement d’un lieu de fête à un autre et profiter au mieux de la nuit strasbourgeoise. Je vous suggère pour commencer de tâter l’ambiance des bars de la Krutenau : Chariot, Marché Bar, Diable bleu… puis d’aller voir un film à l’Odyssée. En sortant, faites un tour à La Laiterie ou au Molodoï où il y a souvent d’excellents concerts de musiques actuelles. Ou juste pédaler sous la lune le long de l’Ill et des canaux, ou dans les ruelles du centre historique endormi.

Il suffit de passer le pont… et le Rhin

Pour la fin, je vous ai réservé une petite escapade en Allemagne, à Kehl, la ville frontière à 20 minutes environ du centre de Strasbourg à vélo. On y accède par une gracieuse passerelle suspendue qui franchit le Rhin au Jardin des Deux Rives. Dépaysement immédiat garanti. Tout change : la langue, les vitrines, les cartes des restaurants… Un conseil : offrez-vous un café et une tranche de gâteau Forêt Noire au Dreher, place de la mairie (Rathausplatz). Ou une saucisse grillée sauce curry (curry wurst), comme à Berlin, chez Blondie qui tient un Imbiss (snack, baraque à frites), juste à côté de la station Esso.

Puis enfourchez votre vélo et rentrez tranquillement sur Strasbourg. Rien de tel qu’une balade en bicyclette pour faciliter la digestion…

Et vous, vous avez déjà arpenté les pistes cyclables strasbourgeoises ? Quels itinéraires conseillez-vous ?

Sachez que trouverez de nouvelles idées de balades et d’autres itinéraires dans le guide Evasion Alsace.

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