
Voilà 20 ans que cette designeuse hollandaise vit à Syracuse. Le vieux centre installé sur une île, la douceur de vivre toute italienne et les belles balades alentours : dans un français chantant, Caroline Van Riet révèle ses coups de cœur dans la plus belle ville de Sicile.
Depuis toujours, cette pétillante Hollandaise est attirée par la Méditerranée. Après avoir fait les Beaux Arts à Perpignan, Caroline Van Riet met les voiles sur Syracuse où elle a un coup de foudre pour la ville et un Sicilien. L’horizon marin, le dédale de palais, les ruelles animées : vivante et envoutante, la ville inspire la designeuse. Ses dessins colorés et gais habillent porcelaines, luminaires et t-shirts que l’on peut voir dans son atelier à deux pas du Duomo (via Capodieci 42, Ortygia).
Le vieux centre occupe l’île d’Ortygia, aujourd’hui reliée par trois ponts à la terre ferme. Caroline y restaure un palais rouge qui regarde la mer et crée un havre de paix contemporain, frais et joyeux. Elle y a aménagé depuis peu une chambre d’hôte enchantée, B&B Circo Fortuna (Via Vittorio Veneto 54, #0931.1855.086). Fruits de saison, lait d’amande, pâtisseries locales et confitures maisons sont servis sur sa terrasse fleurie : c’est autour de ce succulent petit déjeuner qu’elle partage ses bons plans.
Front de Mer à Syracuse
photo credit: milos milosevic via photopin cc
«Au moins une fois dans votre séjour, levez-vous tôt, à 6 heures du matin, conseille l’artiste. Tout est alors silencieux et une lumière douce enveloppe la ville. Temples et palais sont magnifiés, pendant que la mer est d’huile.»
Fondée par les Grecs, Syracuse brille depuis près de 3000 ans. Elle est même estampillée patrimoine de l’humanité. On s’y balade comme dans un livre d’histoire ouvert.
Le meilleur exemple ? Le Duomo, la superbe cathédrale blanche couronnée d’une coupole. Dans ses murs sont enchassées les colonnes du temple grec consacré à Athéna. Syracuse est aussi la ville d’Archimède. Vis sans fin, roues dentées et autres machines : on fait le plein d’expériences ludiques et interactives dans le nouveau musée consacré au génie : l’Arkimedeion (piazza Archimede, 11 sur Ortygia, ).
Pour ses odeurs, ses couleurs et ses voix qui chantent, le marché est un must. Gardé par le temple d’Apollon, on s’y fournit en pistaches de Brontë, tomates séchées et pâte d’amande. Mais aussi en aromates et condiments faciles à glisser dans sa valise comme les câpres et le fameux piment «fuoco dell’Etna». Caroline nous avait prévenu, en passant devant la boutique d’Andréa, impossible de résister à une tartine de ricotta chaude, tout juste sortie du four (via de Benedictis 6, www.caseificioborderi.com).
Trois pas plus loin, on ne sait plus où donner de la tête devant l’avalanche de charcuteries, fromages et chocolats dans l’épicerie fine des frères Burgio, Il Gusto dei Sapori Smarriti (Piazza Cesare Battisti, 4).
Pour lécher les vitrines, direction la via Cavour. Au numéro 38, Loredana a déniché des petites créateurs pointus de la mode italienne et espagnole. On craque pour une petite robe fleurie Siyu et des sandales en cuir.
Ortygia étant une île, rien de plus facile pour piquer une tête dans la mer ionienne. Au choix, on se baigne sous les murailles au Forte Vigliena ou sur la minuscule plage qui se trouve juste derrière la fontaine Artétusa. Mais pour vraiment se ressourcer, Caroline a une plage secrète : la spiaggia della Marchese à 18 km au sud de la ville. Au programme, long ruban de sable fin, rochers pour s’isoler et arbres pour pique-niquer. Plus au sud, le parc naturel Vendicari se rejoint en une heure de route. L’immense plage de sable blond est bordée par une zone humide protégée. Farniente, promenade sur les sentiers montés sur pilotis en bois ou observation des oiseaux migrateurs : petits et grands sont comblés. Pour terminer la journée en beauté, Caroline conseille de filer ensuite à Noto, la plus belle ville baroque. Un verre à la main, on apprécie les derniers rayons du soleil qui subliment la pierre chaude des palais.
Plage proche de Syracuse
photo credit: that’Sicilia! via photopin cc
Image à la une : ©I FRATELLI ANGELO e GIORGIO BONOMO
Et en bonus, parce que certains d’entre-vous l’ont déjà fredonnée à la lecture de cet article :
Sicile
15.90 €
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