
12 octobre 2012 | art , Tour du Monde
On commence par la fameuse Vénus de Milo ! La célébrité de cette sculpture grecque pourrait venir du fait qu’elle est entourée de mystère. On n’est pas sûr de l’identité de l’artiste, de la statue (Aphrodite ?), de la raison du pourquoi du comment la statue a perdu certains de ses membres. Les bras peuvent vous en tomber !
Rodin reprend ici le thème mythologique des Danaïdes. L’artiste souligne avec brio le moment de désespoir de la Danaïde, qui, condamnée par les dieux à remplir éternellement une jarre sans fond, réalise l’impossibilité de la tâche. Sa chevelure répandue se confond avec l’eau qui s’écoule de la jarre, et son corps poli comme de l’ivoire contraste avec le bloc de marbre taillé plus sommairement. Une merveille.
Cette femme voluptueuse prend sa pleine mesure grâce à son ampleur dans l’espace. Ses formes généreuses deviennent palpables et offrent ce que l’artiste appelle une « alternative poétique à la réalité ». Si son visage évoque des influences grecques ou antiques, son corps nous rappelle certains cultes préhistoriques liés à la fertilité.
Parce qu’un corps d’homme qui s’approche de la perfection, ça ne se refuse pas. Alors encore un grand classique : le célébrissime David de Michel Ange. Il ne mesure pas moins de 4,34 m et est un très bel exemple de la « magnification du nu viril »… Et pour les grands fans de David, pensez aussi à aller voir la sculpture – un brin plus féminine – de Donatello.
Une des plus célèbres représentations féminines préhistoriques, réalisée il y a environ 25000 ans. En ivoire de mammouth, cette figurine laisse supposer un hommage aux rondeurs féminines. La forme générale met en exergue les seins, le ventre et les hanches, tandis que la tête et les jambes créent un losange harmonieux. Une pièce remarquable par son extrême stylisation qui lui donne un net accent de modernité !
C’est la tension physique qui caractérise la sculpture de Louise Bourgeois : la contraction musculaire intense, aboutissant à la paralysie des membres, symbolise un état émotionnel extrême. Et le corps est rendu d’autant plus vulnérable qu’il est suspendu au plafond. L’artiste, faisant le choix de représenter un corps masculin dans une attitude traditionnellement associée à la femme, transgresse ici les rôles sociaux et sexuels.
Cette sculpture est inspirée d’une légende hindoue qui relate les amours contrariées d’un prince et d’une jeune fille. Sakountala, debout, s’abandonne dans les bras de son époux agenouillé dont l’étreinte est un véritable hommage à la fidélité. L’aspect parfaitement poli du marbre est une des spécificités du travail de Camille Claudel, qui se montre ici dans toute sa splendeur. Un travail sur l’expression corporelle simplement magnifique.
Certes, les Nanas de Niki de Saint Phalle ne sont pas tout à fait nues… Mais leurs formes généreuses sont suffisamment suggestives pour justifier leur place dans ce top 10. En effet, ces sculptures de femmes se caractérisent par leurs teintes vives, leurs silhouettes amusantes et leurs rondeurs exacerbées. Black Nana dévoile ses formes plantureuses dans une mouvance Pop’art qui explore la représentation artistique du rôle de la femme.
Ok, là encore c’est un grand classique. Mais cette sculpture mérite sa place dans ce classement ! Les doigts du dieu des enfers s’enfoncent dans la chair de la femme avec une réalité incroyable. La grande maîtrise de technique du Bernin se révèle : les formes font glisser ou accrochent le regard. En regardant la sculpture, nous n’avons qu’une envie : toucher le corps de cette femme de pierre !
Ceux qui veulent contempler de beaux muscles bien dessinés seront servis ! Deux statues monumentales se dressent pour exalter les Indiens d’Amérique et leur lutte pour leur survie. Meštrović a intensifié la puissance de leurs gestes en transformant les guerriers en visionnaires, qui utilisent leur imagination pour se fournir des armes. Habile !
Gwenolene
le 18 octobre 2012 :
Mention spéciale pour le titre de l’article 😉