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| art , street art
Publié le 27 avril 2012
Toutes les villes sont atteintes par le même virus : le street art. Tags, graffitis, pochoirs, collages sont autant de techniques que les artistes emploient comme moyens d’expression. Petit tour des murs les plus célèbres du monde.
La ville où est né le street art dans les années 1970, parallèlement à la culture hip-hop. Certains artistes new-yorkais sont devenus très bancable sur le marché de l’art, mais beaucoup prônent encore un art engagé, comme Posterboy, qui détourne des affiches publicitaires en pamphlets graphiques.
La soif de liberté des artistes s’est exprimée sur le mur pendant plus de 20 ans. Le mur tombé et la liberté retrouvée, le street art à Berlin aurait pu devenir bien monotone. Il n’en est rien et la ville demeure un des meilleurs spot d’art underground au monde. Alias, Mto et bien d’autres ont repris le flambeau de la contestation. Suivez-les !
Paris, ville-musée ? Oui… mais pas que ! Autour du canal de l’Ourcq, c’est le royaume de Da Cruz. Si vous êtes à Belleville, faites un tour rue Denoyez, fief du collectif Photograff. Paris accueille des noms et des styles différents, dont certains comme Miss Tic ou Jef Aerosol ont quitté la rue pour investir les galeries.
La version street art de la Querelle des Anciens et des Modernes y a eu lieu en 2011. Banksy, l’icône mondiale, a commis un crime de lèse-majesté en recouvrant un graff de King Robbo datant de 1985. Une opposition radicale entre le style léché et grand public du pape de l’art contemporain, et celui, plus primitif, d’un pionnier de l’art de rue. Sur les murs, la guerre est déclarée!
Les plus célèbres sont sans aucun doute les jumeaux Os Gêmeos, dont les grands personnages colorés ont fait le tour du monde. Mais une nouvelle forme de street art, moins esthétique mais plus engagée, est née il y a peu à Sao Paulo : les pixaçãos. Ces hiéroglyphes sont inscrits le plus haut possible, aux risques et périls de leurs auteurs. Leur cheval de bataille : que le street art reste dans la rue, et pas dans les musées !
Comme à Berlin il y a 20 ans, la soif de liberté et de pacifisme s’exprime sur le mur séparant Israël des Territoires palestiniens. Des artistes locaux bien sûr, mais aussi de grands noms, comme Banksy en 2005 et plus récemment JR, avec le projet Face2Face.
Le street art s’y affiche sans complexe, et pour cause : grâce à une loi très permissive, il suffit de l’aval du propriétaire pour tagguer un mur ! Depuis 2001, le mouvement pictural a explosé en réaction à la crise, et Buenos Aires est devenu un spot majeur du street art.
La ville la plus européenne d’Australie a une solide réputation en matière d’art de rue, avec son quartier dévolu, Hosier Lane. La raison ? Des petites ruelles, des crews actifs (City Lights, Blenders Studio) et une législation permettant à chacun de se lancer – il suffit en effet de téléphoner au numéro inscrit sur certains murs pour les « réserver ».
Catholiques et protestants ont exprimé des années durant leurs convictions, dans une guerre des murs à l’image de la guerre civile. Les murals représentent avec réalisme la lutte armée, entre propagande de guerre et revendications territoriales. Un conflit désormais apaisé, mais des témoignages entretenus pour la postérité… et les touristes !
De bien belles choses sur les murs de Los Angeles, mais aussi du street art à la sauce capitaliste, avec Mr Brainwash. Qui est cet homme ayant réalisé la pochette du best-of de Madonna ? Un graffeur « hype » ou un avatar de Banksy, créé de toutes pièces pour dénoncer le mercantilisme dans lequel se fourvoie le street art ? Forgez votre opinion en regardant le film Faites le mur !
Pour en savoir plus sur le street art, ne manquez pas ce site exceptionnel : défense d’afficher.
Karine
le 1 décembre 2012 :
Je confirme pour Buenos Aires ! Le quartier de la Boca est d’ailleurs particulièrement réputé pour son street art !
Regardez plutôt :
http://tangoasadoyvino.wordpress.com/2012/04/18/street-art-la-boca/
A bientôt !